Albrecht Dürer

Albrecht Dürer, né le à Nuremberg (Saint-Empire), où il est mort le , est un dessinateur, graveur et peintre allemand de la Renaissance, également connu comme théoricien de la géométrie et de la perspective linéaire. Il signe « Albertus Dürer Noricus », « Dürer Alemanus » ou encore le plus souvent de son monogramme. Quand il est nécessaire de le différencier de son père Albrecht Dürer l'Ancien, beaucoup moins célèbre, on dit « Albrecht Dürer le Jeune » (en allemand : « Albrecht Dürer der Jüngere »).

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Albrecht Dürer
Naissance
Décès
(à 56 ans)
Nuremberg
Sépulture
Autres noms
Albertus Noricus, Albert Durer
Activités
Maîtres
Lieux de travail
Mouvement
Mécène
Influencé par
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Parentèle
Hieronymus Holper (grand-père maternel)
Hans Frey (d) (beau-père)
Œuvres principales

Biographie

Albrecht Dürer est un artiste qui a beaucoup voyagé, connu un grand succès et réellement pensé l'art. Héritier d'une tradition nordique, il a pleinement intégré les avancées italiennes de son temps pour devenir un artiste réputé et célébré de son vivant.

Enfance et première formation

Albrecht Dürer[1] est le troisième enfant d'Albrecht Dürer l'Ancien, orfèvre originaire d'Ajtós[2] en Hongrie et arrivé à Nuremberg en 1455, et de Barbara Holper, fille de l'orfèvre nurembergeois Hieronymus Holper. Il naît le [3]. Sur les 18 enfants du couple, il est l'un des 3 à atteindre l'âge adulte, avec ses frères cadets, l'orfèvre Endres, né en 1484, et le graveur Hans, né en 1490.

Son parrain est Anton Koberger, orfèvre devenu imprimeur qui édita en 1493 La Chronique de Nuremberg, à laquelle il est possible que Dürer ait participé[4].

Selon la tradition familiale, Albrecht est lui aussi destiné au métier d'orfèvre. À 13 ans, il commence son apprentissage de trois ans et apprend à se servir du burin et de la pointe avec son père. Ce dernier est un artisan pétri du mode de pensée médiéval. Dans son travail, il reproduit des œuvres de commande où la principale recherche est l'habileté technique, la solution à un problème physique[5]. Voyant les dons de son fils pour le dessin, son père lui permet d'entrer dans l'atelier d'un peintre ; fin 1486, il devient l'apprenti de Michael Wolgemut, avec qui il apprend à manier la plume et le pinceau, à copier et dessiner d'après nature, à peindre des paysages à l'eau et à l'huile. Il se familiarise également avec la technique de gravure sur bois. Il y reste trois ans[6].

Premiers voyages

Dürer en 1493 ("Autoportrait au chardon", détail - musée du Louvre).
Armes parlantes de Dürer, avec une porte ouverte : Dür (Tür) = porte.

Comme le veut l'usage, Dürer prend la route dès qu'il a terminé son apprentissage, le , après Pâques. Il doit, semble-t-il, gagner Colmar pour y travailler auprès de Martin Schongauer. Cependant, il ne s'y rend pas directement ; mais on n'a pu qu'émettre des hypothèses sur son voyage. D'après certains indices on le suppose en Hollande, d'où il aurait remonté le cours du Rhin pour arriver à Colmar en 1492. Il y arrive trop tard : Schongauer est mort le . Ses frères l'accueillent, mais il fera vite le tour de leur atelier. Il se rend ensuite à Bâle chez un autre frère, Georg, riche orfèvre de la ville, où il arrive à la fin du printemps 1492. Il fait rapidement connaissance avec Nicolaus Kessler, éditeur, qui publiera de lui une page-titre pour une édition des Lettres de saint Jérôme. Il rencontrera alors trois autres éditeurs : Amerbach avec qui il aura une amitié durable, Furter et Bergmann. À l'automne 1493, Dürer quitte Bâle pour Strasbourg. Il y réalise au moins deux portraits et y reçoit l'ordre de rentrer à Nuremberg où il arrive le , pour y épouser la jeune Agnes Frey.

Premier voyage en Italie

Presque aussitôt, à l'automne 1494, il laisse son épouse pour faire un voyage en Italie du Nord, principalement à Venise et peut-être Padoue, Mantoue et Crémone. Son ami Pirkheimer est alors étudiant à Pavie. Sur le chemin du retour il peint dans les Alpes une série d'aquarelles de paysage[7]. En 1498, il publie à compte d'auteur sa célèbre suite sur l'Apocalypse en quinze gravures, qui obtient un grand succès.

Deuxième voyage en Italie

Maison de Dürer à Nuremberg.

En été ou automne 1505, il entreprend un second voyage à Venise, quittant Nuremberg où sévit la peste. Il s'arrête d'abord à Augsbourg ; il séjourne peut-être à Florence, certainement à Padoue, où l'on retrouve son portrait, attribué à Domenico Campagnola, dans une fresque dans la Scuola del Carmine. À Venise, il exécute la commande, payée par les négociants d'Augsbourg et de Venise, d'un retable pour l'autel de l'église San Bartolomeo (près du Fondaco dei Tedeschi) : La Vierge de la fête du rosaire.

Retour à Nüremberg

En 1507, Dürer rentre à Nuremberg et entreprend d'étudier les langues et la géométrie. Ce séjour l'aura marqué profondément[8]. Il y a approfondi le thème du corps humain et sa recherche se dédouble alors entre la réflexion sur le « canon de beauté » utopique fondé sur des rapports géométriques et sur l'harmonie des parties du corps, et son sens artistique capable de saisir les nuances expressives des êtres humains[9].

À partir de 1510, il produit surtout des gravures[10].

Carrière officielle

En 1512, il devient le peintre de la cour de l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg, dont il fait le portrait et reçoit une pension avec titre de noblesse. Au décès de cet empereur, il entreprend en , accompagné de sa femme et de sa servante, un voyage aux Pays-Bas dont le but immédiat est d'obtenir la prorogation de sa pension par le nouvel empereur Charles Quint. Il y rencontre nombre d'artistes et de savants, notamment Érasme et Lucas de Leyde, peintre et graveur dont il fera le portrait[10]. Son carnet de voyage, conservé, mêle les notes intimes, les comptes, et de nombreux dessins.

Membre du « Grand Conseil »

Vier Bücher von menschlicher Proportion

Membre du « Grand Conseil » de la ville de Nuremberg, il siège en 1518 à la Diète d'Empire à Augsbourg avec les représentants de la ville — il réalise alors les études pour les portraits de Maximilien Ier — et accompagne en Suisse Willibald Pirckheimer, chargé par le conseil, en 1519, avec Maria Tucher, d'une mission à Zurich.

Bourgeois célèbre de Nuremberg, il est en 1520 convié à faire partie de l'ambassade chargée d'apporter à Bruxelles les joyaux du couronnement de Charles Quint et à participer ensuite aux cérémonies du sacre à Aix-la-Chapelle. Il suit l'ambassade à Cologne. La ville de Nuremberg refuse qu'il participe aux frais : « ils n'ont rien voulu recevoir de moi en paiement », note-t-il dans son journal[11].

Une délibération du « Grand Conseil » manifeste l'admiration de ses concitoyens : une amende lui est réclamée en raison d'une infraction à une loi d'urbanisme, mais une récompense honorifique du même montant compense immédiatement cette perte. Dürer semble assez favorable à la Réforme protestante qui s'établit à Nuremberg en 1525. Il rejette cependant totalement la frange la plus radicale de ce mouvement, qui procède à la destruction des images[12].

En 1526, il peint Les Quatre Apôtres.

Dürer a écrit des livres parmi lesquels le Traité des proportions du corps humain[13] publié en 1525 et traduit par Louis Meigret en 1557. Il illustre plusieurs ouvrages, tels que L'Arc triomphal, Char triomphal de Maximilien, La Passion de J.-C., L'Apocalypse, L'Histoire de la vierge Marie et La Nef des fous (Das Narrenschiff) de Sébastien Brant.

Il meurt en 1528 et il est enterré dans le cimetière de Johanniskirchhof à Nuremberg.

Dürer, le peintre et dessinateur

Le Lièvre, 1502, Albertina, Vienne.

« L'art d'Albrecht Dürer marque l'apogée de la peinture à la sortie du Moyen Âge. Sa maîtrise absolue du dessin rigoureux et d'une coloration sensuelle fascinent aujourd'hui comme de son temps[14] ». Dürer travaille sa peinture dans la continuité de Van Eyck en tentant de reproduire le plus fidèlement possible la nature et les paysages ; ses nombreuses esquisses indiquent bien tout l'intérêt que portait l'artiste pour ce travail[15]. Moulé dans la tradition médiévale allemande en vigueur à son époque, il acquiert grâce à ses voyages en Italie une profonde indépendance, plus grande peut-être que les artistes italiens eux-mêmes, puisqu'il ne relevait lui-même d'aucune tradition moderne, l'allemande appartenant déjà au passé. Il a représenté à sa manière une avant-garde[5].

L'œuvre gouaché et aquarellé

Un étang en forêt, vers 1496, British Museum, Londres.

Dürer a peint la première aquarelle dans l'histoire de l'art occidental qui soit une peinture de paysage représentant une vue d'un lieu précis[16].

Les aquarelles qu'il réalisa au cours de son voyage à travers les Alpes, appartiennent d'après les chercheurs à deux catégories et cela à partir de critères botaniques : celles qu'il réalisa en automne 1494 au cours du voyage aller vers Venise, et celles réalisées au printemps de 1495 lors du retour, lorsqu'il eut pris connaissance de la peinture italienne. Dans ces dernières, une assez grande différenciation est à remarquer. On pourrait même expliquer les différences stylistiques en se basant exclusivement sur l'évolution propre de Dürer, qui s'intéressa fréquemment aux impressions paysagistes. Une grande partie des aquarelles  à l'exception sans doute de la Ville et Château d'Arco  fut ainsi réalisée au cours du voyage aller. La Vue d'Innsbruck est considérée par les chercheurs[17] comme la première de la série.

Autoportraits

Fasciné par le genre de l'autoportrait, Albrecht Dürer est le premier à en réaliser une telle quantité, que ce soit en peinture ou dessins. Ses autoportraits peints font tous preuve d'une grande assurance et fierté. Il semble que même si Dürer a voulu laisser une trace glorieuse de sa vie à travers ses nombreuses réalisations, il y a également laissé transparaître ses émotions et état d'esprit du moment[3].

Son Autoportrait aux gants de 1498 le montre habillé comme un noble vénitien, conscient de sa valeur et de son rang. Des détails (une tenue vestimentaire trop accentuée, un regard qui ne cadre pas avec la nonchalance de la coiffe) font penser que, probablement inconsciemment, Dürer fait passer le message qu'il est, à ce stade de sa vie, prêt à jouer un rôle nouveau. Il peint ce tableau quatre ans après son premier voyage en Italie, comme un renvoi à son expérience vénitienne actuelle, alors qu'il a rencontré Giovanni Bellini et compris que l'état de peintre pouvait conduire à la liberté spirituelle et une responsabilité sociale. « En simplifiant à l'extrême, la peinture semble vouloir dire : « À Venise, j'ai pris mesure de ma propre valeur et j'attends maintenant que cette valeur soit ici reconnue, en Allemagne[18] ».

Celui réalisé deux ans plus tard, en Allemagne, montre un peintre dans une forme plus religieuse, classiquement utilisée à cette époque pour représenter le Christ. Il exprime ainsi probablement sa volonté d'indiquer qu'il suit la voie du Seigneur. Profondément religieux et certainement frappé par les malheurs de l'Allemagne de l'époque, Dürer est là bien davantage préoccupé par la vie après sa mort. C'est à cette époque qu'il réalise la série sur l'apocalypse[19].

Dans ces deux autoportraits, comme dans les autres, Dürer prend une distance avec la réalité, organise une mise en scène théâtrale. Il ne parvient pas ou ne veut pas montrer qui il est réellement[19].

Dürer, le graveur

Melencolia I, gravure d'Albrecht Dürer (1514)

Son maître Michael Wolgemut est « responsable de la publication » de deux ouvrages xylographiques : le Schatzbehalter (ou Trésor religieux) de Stephan Fridolin en 1491 et La Chronique de Nuremberg, une sorte de précis historique publié en 1493 avec six cent cinquante-deux bois gravés comprenant trois cents personnages différents (d'innombrables rois et papes, philosophes et scientifiques, et une riche série de vues de villes, de paysages et de monastères)[20]. En 1490, il part pour faire son apprentissage ; en 1494, il découvre Vitruve et inclut le canon des proportions dans ses œuvres gravées.

Deux séries de gravures sur bois ont fait sa renommée, une « Petite Passion » composée de 37 gravures et une « Grande Passion » de 15 gravures plus une feuille de titre. À cela s'ajoutent une « Passion » gravée sur cuivre de seize feuilles, une « Vie de Marie »[21] de 19 gravures sur bois et une feuille de titre et surtout son « Apocalypse » rassemblant 15 gravures sur bois plus une feuille de titre.

Il sert de référence pour les graveurs italiens et nordiques qui lui succèdent: Jacopo de' Barbari, Giulio Campagnola et Marc-Antoine Raimondi ou les petits maîtres de Nuremberg comme Georg Pencz et les frères Beham Barthel et Hans[réf. souhaitée].

Son jeune frère, Hans, est peintre à la cour de Sigismond Ier.

Dürer, le mathématicien

1525, Underweysung der Messung, Instructions sur la mesure

Déjà artiste accompli, Dürer se rend en Italie en 1494 et rencontre Jacopo de' Barbari qui l'initie au rôle des mathématiques dans la perspective et à l'étude des proportions du corps humain. Dürer se plonge alors dans les Éléments d'Euclide, dans les théorèmes pythagoriens et dans le traité De architectura de Vitruve. Il s'instruit aussi dans les travaux d'Alberti et Pacioli. Il met en pratique ses nouvelles connaissances dans ses œuvres artistiques. Pour construire sa gravure Adam et Ève, il prépare son œuvre par un faisceau de droites et de cercles. Il analyse et développe la nouvelle théorie de la perspective notamment dans ses illustrations pour La Vie de la vierge. Le goût d'Albrecht Dürer pour les mathématiques se retrouve dans la gravure Melencolia, tableau dans lequel il glisse un carré magique, un polyèdre constitué de deux triangles équilatéraux et six pentagones irréguliers. Il s'intéresse aussi aux proportions (proportions du cheval et proportions du corps humain).

Il commence à rassembler de la documentation pour rédiger un grand ouvrage sur les mathématiques et ses applications dans l'art. Ce mémoire ne paraîtra jamais, mais les matériaux rassemblés lui serviront pour ses autres traités. Son écrit majeur reste les Instructions pour la mesure à la règle et au compas (1538[22]), qui développe en quatre livres les principales constructions géométriques comme la spirale d'Archimède, la spirale logarithmique, la conchoïde, l'épicycloïde, le limaçon de Pascal, des constructions approchées des polygones réguliers à 5, 7, 9, 11 ou 13 côtés et de la trisection de l'angle et de la quadrature du cercle, des constructions de solides géométriques (cylindre, solides de Platon), une théorie de l'ombre et de la perspective. Il laissera son nom sur un perspectographe simple à œilleton.

La géométrie descriptive (à l'origine de la morphométrie) nécessaire à la représentation des corps dans l'espace, initiée par Dürer sera reprise, deux siècles plus tard, par Gaspard Monge qui en fera un développement complet et artistique[réf. souhaitée].

La fortune critique

Célèbre de son vivant, Dürer a été d'autant plus encensé, après sa mort, que les écoles italienne et hollandaise dominaient la peinture.

Au XIXe siècle, il représente, pour les romantiques et les nationalistes, le génie allemand dans les beaux-arts. Vers le milieu du siècle, Gustav Friedrich Waagen écrit « les œuvres de Dürer attirent en tant que reflets d'un esprit noble, pur, vrai, authentiquement germanique[23] ».

Dans le travail critique qui succède à cette ferveur se détachent les observations stylistiques de Heinrich Wölfflin (1905), qui replace l'artiste dans l'esprit de son temps, où les précédents ne voyaient que l'intemporel esprit d'un peuple. Wölfflin note en particulier la transformation du style de Dürer lors de ses voyages en Italie, où il interprète à sa manière les principes de l'art de la Renaissance. Dürer répond par une réflexion originale à la question de la beauté idéale et des proportions, posée en Italie plus qu'en Europe du Nord. Panofsky[24] applique ses méthodes iconologiques et met à son profit ses recherches sur la vie et la pensée de Dürer, ainsi que ses rapports avec l'Italie pour mettre en relief différentes étapes du développement stylistique de Dürer, étudié à la fois dans son ensemble et dans la multiplicité de ses manifestations.

Des humanistes aux romantiques

De l'Apelle des humanistes au « gothique » des baroques, du brave homme de Goethe au génie romantique, du serviteur du mouvement nazaréen aux protestants des historiens du XIXe siècle, au Faust de Nietzsche et de Thomas Mann, quatre siècles de culture allemande vont se refléter : le désir d'universalité, la tendance à l'abstraction, le besoin de normes et de lois morales, et en même temps l'individualisme, le réalisme, l'inquiétude et la rébellion. Une figure emblématique en somme : ce n'est pas pour rien que Goethe, dans un moment d'abandon, avoue se reconnaître dans la destinée du peintre « avec la différence que je sais me tirer d'affaire un peu mieux que lui[réf. souhaitée] », dit-il avec une espèce de mélancolie.

« L'admiration se change bientôt en une profonde émotion quand on songe au lieu de quelles navrantes vicissitudes une si étonnante quantité de sublimes conceptions virent le jour. Je comparerais volontiers ce grand artiste à un arbre, qui, poussant sur un sol aride, plus battu qu'il n'est fécondé par le soleil et par la pluie, ne laisse pas de triompher des éléments, grâce à sa robuste nature : sa rude écorce est hérissée de nœuds et de rugosités, mais une sève vigoureuse l'emporte et sa cime se couronne d'un riche et épais feuillage. »

 Gustav Friedrich Waagen[25].

Il y a dans la littérature consacrée à Dürer des métaphores plus géniales, des formules plus brillantes, mais le jugement de Waagen mérite d'être retenu parce qu'il permet de repérer certains des thèmes fondamentaux repris par la critique depuis trois siècles : l'importance de l'homme, de l'élément biographique ; les difficultés dues au milieu ; la référence à l'Italie, les défauts (sécheresse, dureté du trait — prise pour un manque de sensibilité à la beauté formelle — couleurs maigres, métalliques, compositions incertaines) et les qualités (invention, culture scientifique, variété de techniques), thèmes aux variations innombrables et toujours reconnaissables même sous des formulations les plus diverses.

L'homme a toujours intéressé. Doux, aimable, pieux, honnête, fidèle, loyal, ces épithètes sont fixées dans les décennies qui suivirent son décès par des éloges dont l'époque offre peu d'autres exemples. Plus tard, la publication des lettres, journaux et autres écrits biographiques aurait pu, sinon altérer, du moins estomper ce portrait de convention : des éléments de bizarreries, d'excentricités, à côté de faiblesses inexplicables, d'infantilismes, pouvaient venir compléter les images trop austères ou trop suaves que proposent les célèbres autoportraits.

« Pauvre Dürer », note Goethe à Bologne le , « penser qu'à Venise il se trompa dans ses comptes et signa avec ces prêtres un contrat tel qu'il lui fit perdre des semaines et des mois ! Et durant son voyage en Hollande, il échangea contre des perroquets, des œuvres superbes, avec lesquels il espérait faire fortune ; et pour économiser les pourboires, il fit le portrait des domestiques qui lui avaient apporté un plat de fruits. Ce pauvre diable d'artiste me fait une peine infinie parce que, au fond, sa destinée est aussi la mienne ; à la différence que je sais me tirer d'affaire un peu mieux que lui ». Ces paroles, où la commisération le dispute à la provocation, n'eurent pas d'écho.

Pour August Wilhelm Schlegel, Dürer est le William Shakespeare, le Jakob Böhme, le Luther de la peinture.

Le mouvement nazaréen commença aussitôt après : Franz Pforr, chef de la confrérie, le considérait comme un modèle unique, indispensable à un art original et moderne.

Cornelius vers 1850.

Peter von Cornelius, père de la formule « ardent et austère » qui caractérisa longtemps l'art de la peinture de Nuremberg, organisa chez lui, en 1815[26], une fête pour célébrer l'anniversaire du génie. Une couronne de chêne, chargée de palettes, pinceaux, compas et burins auréole le portrait du maître ; sur une table, des estampes et des gravures, comme sur un autel. On donne lecture d'un fragment autobiographique et un toast solennel scelle la décision de commémorer dorénavant cette date. La cérémonie est relatée par Johann Friedrich Overbeck qui, vers 1840, devait peindre un grand Triomphe de la Religion dans les Arts ou L'Alliance de l'Église et des Arts, où Dürer figure à la place d'honneur.

L'illustrateur de l’Apocalypse est non seulement le gardien de la vertu et de la décence, l'auteur d'œuvres très chastes, mais aussi un champion de l'Église catholique. L'Autoportrait dit « à la fourrure » (1500), aujourd'hui à Munich, qui le représente dans l'attitude du Rédempteur, la coiffure composée d'innombrables tresses frisées, la barbe courte, les moustaches longues, souples, encadrant la bouche humide, est le manifeste de la nouvelle école. L'image mièvre du Teuton dévot se superpose à celle du maître propre, infatigable, ingénieux, aux talents multiples, de bonne trempe allemande.

Avec les festivités organisées en 1828 à Nuremberg, Berlin et Munich pour le troisième centenaire de sa mort, se fixent les traits d'un Dürer stylé Biedermeier, tel que le représente le monument de Christian Daniel Rauch, inauguré la même année à Nuremberg. On entrevoit le visage derrière les volutes, des tourbillons, des spirales de cheveux ; la grande robe sort de chez le costumier, le modèle pose comme un sénateur.

La description que fait Gottfried Keller, dans Henri le Vert, du Carnaval des Artistes de Munich en 1840, avec Dürer qui ferme le cortège au milieu des symboles et des personnifications démontre l'époque où l'on arrive aux simplifications et aux réductions les plus arbitraires de l'homme et de l'œuvre.

Après avoir balancé des années entre admiration et réprobation, Goethe s'extasie devant les dessins à la plume qui ornent les feuillets conservés à Munich du Livre d'Heures de Maximilien Ier.

Cet engouement laisse des traces durables dans l'art allemand du XIXe siècle et contribue bien plus que les manifestations de cénacle à la popularité de Dürer.

En 1808, Aloys Senefelder, l'inventeur de la lithographie, publie en fac-similé les dessins exécutés par le livre de dévotion ; les conséquences sont immédiates, et en 1810, le frontispice du Götz von Berlichingen, de Franz Pforr, s'inspire du style décoratif de Dürer, tandis que Peter von Cornelius, à la même époque, illustre Faust sur le même modèle. Un de ses élèves, Eugen Napoleon Neureuther, pousse plus loin encore cette manière en illustrant une édition de ballades et roman de Goethe avec l'approbation et les louanges de ce dernier. La mode se prolonge jusqu'à Adolph von Menzel chez qui elle se transforme dans l'exubérance végétale et la faune monstrueuse du Jugendstil.

L'exigence se fit alors sentir de redécouvrir l'artiste, de procéder à des vérifications sur le plan historique, de préciser ses rapports avec les différents milieux et les autres personnalités de son temps. C'est le début d'un travail que la multiplicité des habitudes intellectuelles, des idées reçues et des lieux communs rendent long et difficile : la figure semble être devenue si évidente qu'elle n'a plus besoin d'être définie. Les interprétations anti-historiques se poursuivent, même sur un plan différent. Dans la naissance de la Tragédie, Nietzsche identifie avec Schopenhauer le Cavalier de la gravure fameuse Seul, avec son chien et son cheval, impavide face aux compagnons horribles et cependant sans espérance. Exactement le contraire[27] de ce que le peintre avait voulu représenter : l'image du miles christianus, inspiré de l’Enchiridion Militis Christiani d'Érasme,ferme dans son propos de parcourir le chemin qui mène au salut éternel en fixant fermement et intensément ses yeux sur la chose elle-même, même en présence de la Mort et du Diable.

En ce qui concerne l'influence de Dürer sur ses successeurs immédiats, il faut souligner tout particulièrement l'importance de son œuvre gravé. C'est par son intermédiaire que des traits caractéristiques de l'artiste passent dans presque toute la peinture nordique du XVIe siècle, qu'il joue un rôle décisif dans le maniérisme italien, et que des inventions « à la Dürer » en viennent à être appliquées dans toute une production artistique ou artisanale qui va de la Pologne à la France.

Après avoir connu aux XVIIe siècle un renouveau ardent, mais fugace dans l'entourage érudit de l'empereur Rodolphe II, la vogue de Dürer devient chez les romantiques, le culte dont on a parlé.

Discours et points de vue sur Dürer et son œuvre

Ses contemporains
  • Jacques Wimpfeling, un élève de Martin Schongauer écrit en 1502 : « Albrecht Dürer, un Allemand du Nord aussi, domine tout particulièrement notre époque et peint à Nuremberg les tableaux les plus accomplis, que les marchands apportent en Italie où les peintres les plus célèbres les tiennent en même estime que ceux de Parrhasius et d'Apelle[28] ».
Albrecht Dürer : Armoiries des Scheurl et des Tucher, c. 1512.
  • L. Beheim en 1507 : « J'ai préparé aussi l'horoscope de notre Dürer et le lui ai envoyé […] il y a la roue de la fortune, ce qui veut dire qu'il gagne beaucoup d'argent, comme l'indique la présence de Mercure due à son génie de peintre. Avec Mercure […] il y a aussi Vénus, et cela veut dire qu'il est un bon peintre[29] ».
  • Christoph von Scheurl en 1508 : « Que dois-je dire au demeurant du Nurembergeois Albrecht Dürer qui de l'avis général occupe en notre siècle le plus haut rang tant en peinture qu'en sculpture ? Alors qu'il était récemment en Italie où j'ai souvent servi d'interprète, il a été salué par les artistes de Venise et de Bologne comme un deuxième Apelle. Les Allemands qui résident à Venise font remarquer que le tableau le plus réussi de la ville a été exécuté par lui, celui où il a représenté l'empereur si précisément que seul le souffle semble lui manquer. Trois tableaux décorent aussi la très sainte église de Wittenberg près de l'autel. Avec ces trois peintures, il pensait pouvoir rivaliser avec Apelle. Comme chez nous, ces anciens peintres habités par une nature joyeuse — comme d'ailleurs tous les gens instruits — notre Albrecht est aussi social amical, aimable et très droit, ce qui explique qu'il soit très apprécié par les hommes les plus remarquables et aimé par-dessus tout comme un frère par Willibald Pirckheimer, un homme hautement instruit en grec et en latin, un orateur remarquable membre du conseil de la ville et chef militaire[30] ».
Portrait de l'empereur Maximilien Ier par Dürer, 1519, Vienne.
  • Maximilien Ier en 1512 : « Comme Albrecht Dürer, notre loyal sujet, a montré une extrême diligence dans l'exécution des dessins que nous lui avions commandés, […] et comme ce même Dürer, à ce que l'on nous a rapporté, a une réputation bien plus grande que beaucoup d'autres peintres, nous désirons vous demander […] de bien vouloir exempter ledit Dürer de toutes les taxes communales ordinaires […] et ce en considération de notre intervention et de son illustre talent[31] ».
  • Ulrich von Hutten en 1518 : « Un proverbe vénitien dit que toutes les villes allemandes sont aveugles, mais que Nuremberg y voit d'un œil. Le fait est, à mon avis, que votre ville s'est imposée autant par l'acuité de son esprit que par sa grande ténacité au travail. Et ceci vaut aussi bien dans le domaine des œuvres d'art […] Cette réputation s'est répandue même en Italie grâce aux œuvres de l'Apelle de notre temps, Albrecht Dürer, que les Italiens, pourtant réticents à louer les Allemands […] admirent au plus haut point. Non seulement en effet ils s'effacent devant lui, mais ils font parfois passer leurs œuvres pour les siennes afin de les vendre plus facilement[32] ».
  • Érasme de Rotterdam et 1523 : Dignus est artifex qui nunquam moriatur : Il est un artiste digne de ne jamais mourir[33] et en 1525 : « Je voudrais que Dürer fasse mon portrait : et pourquoi ne devrais-je pas désirer cela d'un tel artiste[34] » ?
Willibald Pirckheimer — Gravure de Dürer, 1524.
Lors de sa mort
  • Willibald Pirckheimer en 1528 : Trois épitaphes pour Dürer
    • Albrecht Dürer a d'abord orné le monde de ses peintures, il a répandu partout son art excellent. Maintenant il ne lui reste qu'à décorer le ciel avec son pinceau. Abandonnant la terre il monte vers les étoiles.
    • Tout le talent, tout ce qui est honnête et sincère, tout ce qui est sage et louable, l'amitié et l'art gisent dans cette tombe.
    • Albrecht, que nos larmes te rendent la vie ! Que la terre ne recouvre que ce qui est mortel en toi ! Et si les larmes ne peuvent changer le destin, puisses-tu trouver dans notre deuil le tribut qui t'est dû.
  • Hans Sachs en 1528 : « Ce portrait est celui du célèbre Albrecht Dürer, peintre de Nuremberg très loué, dont l'art fut de loin supérieur à celui de tous les grands maîtres de son temps […] Les grands princes, les seigneurs et les artistes le tinrent en grande estime. Ils le célèbrent encore et apprécient ses œuvres en les prenant pour exemple[35] ».
Portrait de Joachim Camerarius l'Ancien par Haid.
  • Joachim Camerarius l'Ancien en 1532 : « Nous savons que notre Albrecht est originaire de Hongrie, mais que ses ancêtres ont émigré en Allemagne. Il n'est pas nécessaire de s'étendre davantage sur ses origines et sa famille. Aussi dignes de respect qu'aient été ses ancêtres il est sûr qu'il leur a prodigué plus d'éloges qu'ils ne lui ont rendus. La nature l'a doté d'un corps d'une stature imposante qui, comme de droit, convient à l'immense esprit qui l'habite. Il a une tête expressive, des yeux perçants, un nez de belle prestance que les Grecs appellent parfait, un cou assez allongé, une large poitrine, un corps bien charpenté, des cuisses musclées et des jambes solides. On n'a sans doute jamais vu de doigts aussi fin que les siens. Le ton de sa voix était si agréable et si plein de charme que les auditeurs étaient séduits avant qu'il n'ait cessé de parler. Il n'avait poursuivi d'études « littéraires », mais il en avait acquis le savoir, particulièrement dans les sciences de la nature et les mathématiques. De même qu'il avait saisi et appris comment faire passer le plus important en pratique, il avait de même compris comment l'exposer clairement. Preuves en sont ses écrits de géométrie ; je ne vois pas bien comment on pourrait encore progresser dans cette science, tant il a pu la maîtriser. Son esprit vif l'a amené à se comporter conformément aux bonnes mœurs et à une vie morale où il s'est si bien illustré qu'on l'a fort justement considéré comme un homme d'honneur. Mais il n'était pas d'une rigidité bougonne ou d'une dureté repoussante; il n'est pas resté indifférent aux agréments et aux plaisirs de l'existence liés à la noblesse et à la droiture et vieillard, il s'adonnait encore aux sports et à la musique que nous a léguée l'Antiquité[36] ».
Portrait de Philippe Mélanchthon par Lucas Cranach l'Ancien (1543).
  • Philippe Mélanchthon en 1546  : « Je me souviens que le peintre Albrecht Dürer, un homme de grand talent et de grande capacité, m'avait dit que dans sa jeunesse il aimait les peintres aux couleurs vives et qu'il avait procuré une grande joie à un de ses admirateurs par l'harmonie de ses couleurs. Ce n'est que plus tard, déjà âgé, qu'il avait commencé à observer la nature et à tenir compte de ses manifestations propres; il avait compris que c'est précisément dans cette simplicité que résidait l'honneur de l'art. Comme il n'avait pas pu tout à fait l'atteindre, il n'avait plus, disait-il, admiré ses œuvres comme auparavant, mais il était souvent déçu lorsqu'il regardait ses tableaux et pensait à leurs faiblesses[37] ».
Portrait de Joachim von Sandrart par Bürkner (de)[38].
Au XVIIe siècle
  • Joachim von Sandrart en 1671 sur son tombeau :
    • « Repose donc en paix, prince des artistes ! Toi qui es plus qu'un grand homme ! En art personne ne t'as égalé !, Tu as enluminé la terre, aujourd'hui, c'est le ciel qui te possède. Tu peins désormais au royaume de Dieu. Les architectes, les sculpteurs, les peintres t'appellent leur patron et te ceignent dans la mort d'une couronne de laurier[39] ».
    • Vixit Germaniae suae Decus ALBERTUS DURERUS Artium Lumen, Sol Artificum, Urbis Patr. Nor. Ornamentum, Pictor, Chalcographus, Suculptor sine Exemplo, Quia Omniscius, Dignus Inventus Exteris, Quem Imitandum Censerent. Magnes Magnatum, Cos ingeniorum, Post Sesqui Seculi Requiem, Qui Parem non Habuit. Solus Heic Cubare Jubetur, Tu Flore Sparge Viator. A.R.S. MDCLXXXI. J. De. S. (traduction : Albrecht Dürer, le fleuron de l'Allemagne, est mort. Le rayonnement de l'art, le soleil des artistes. Noricus, Honneur de sa ville natale, un peintre un graveur, un sculpteur qui n'avait pas son pareil, Parce qu'il était instruit de toutes les sciences, les étrangers l'ont honoré et l'ont pris pour modèle. Il était un aimant qui a attiré à lui tous les hommes distingués, une pierre où les autres ont aiguisé leur compréhension encore un siècle et demi après. Parce qu'il n'avait pas son pareil, il doit reposer seul ici. Passant, dépose des fleurs sur sa tombe. En l'an 1671, J von Sandrart a fait inscrire ceci pour cet homme hautement méritant.)
Au XVIIIe siècle
  • Johann Joachim Winckelmann en 1764 : « Car Holbein et Dürer, les pères de l'art en Allemagne ont fait preuve d'un talent étonnant en ce domaine-ci ; et si comme Raphaël, le Corrège ou le Titien, ils avaient pu admirer et reproduire les œuvres des Anciens, ils auraient été aussi grands que ces derniers, oui, il les auraient peut-être même surpassés[40] ».
  • Johann Gottfried von Herder en 1788 : « Parmi toutes les peintures qui se trouvent ici, celles de Dürer m'intéressent le plus; j'aurais aimé être un tel peintre. Il anéantit tout ce qui se trouve autour. Son Paul entre les apôtres, son autoportrait au-dessus de la porte ainsi que son Adam et Ève sont des figures qui demeurent gravées dans l'âme. À part cela, j'ai vu aussi d'autres belles, très belles choses ».
Goethe à 70 ans, peint par Stieler.
  • Johann Wolfgang von Goethe, 1772, 1776, 1786 :
    • « Je ne puis dire à quel point je hais nos artistes poudrés peintres de marionnettes : ils ont séduit les femmes avec leurs poses théâtrales leurs visages aux couleurs fausses et leurs vêtements bariolés. Ô viril Albrecht Dürer, bafoué par les ignorants, combien autrement j'admire tes traits burinés[41] ».
    • « Ne rien sous-estimer, ne rien tourner en ridicule, ne rien embellir, ne rien enlaidir, que le monde soit pour toi comme l'a vu Albrecht Dürer, avec sa vitalité et sa virilité, sa force intérieure, sa fermeté[42] ».
    • « Ah si la chance avait poussé Albrecht Dürer un peu plus loin en Italie ! À Munich, j'ai vu quelques pièces éminentes de lui. Le pauvre homme, comme il s'est fourvoyé à Venise en passant un contrat avec les curés, perdant ainsi des semaines et des mois ! Comme aux Pays-Bas où il croit saisir sa chance en échangeant des œuvres d'art merveilleuses contre des perroquets et où, pour s'épargner un pourboire, il fait le portrait des domestiques qui lui apportent une coupe de fruits. Un pauvre fou d'artiste comme lui me touche profondément, car au fond, c'est aussi mon destin sauf que je sais un peu mieux me venir en aide[43] ».
  • Johann Kaspar Lavater, 1791 : « Dürer était inépuisable, infatigable, achevant tout : il ne savait pas faire à moitié ce qu'il avait la possibilité de mener à terme. Ce qu'il ne faisait pas bien[44]. »
Au XIXe siècle
Au XXe siècle
  • Auguste Rodin en 1912 : « Albert Dürer, dit-on parfois, a une couleur dure et sèche. Non point. Mais c'est un Allemand ; c'est un généralisateur : ses compositions sont précises comme des constructions logiques ; ses personnages sont solides comme des types essentiels. Voilà pourquoi son dessin est si appuyé et sa couleur si volontaire […]. En général, on peut dire que, chez les artistes très réfléchis comme ceux-là [Holbein et Dürer], le dessin est particulièrement serré et la couleur est d'une rigueur qui s'impose comme la vérité des mathématiques[50] ».
  • Wilhelm Hausenstein en 1928[51].
  • Eduard Flechsig (de) publie un Albrecht Dürer en 1928.
  • La même année les Tietze (Hans (de) et Erica (de)) produisent un Inventaire critique[52]
  • Thomas Mann en 1928 : « Penser à Dürer veut dire aimer, sourire et se souvenir de soi. Cela veut dire comprendre ce qu'il y a de plus profond et en même temps de moins personnel en nous : ce qui se trouve en dehors et au-dessous des limites charnelles de notre moi, mais qui détermine ce moi et qui le nourrit. C'est de l'histoire comme mythe, de l'histoire qui est toujours chair et toujours temps présent, car nous sommes beaucoup moins des individus que nous l'espérons ou le craignons[53]. »
  • Henri Focillon, 1930 : « C'est un poète et c'est un géomètre, un théoricien et un inspiré[54] »
  • Louis Dunand, 1951 : « Toutes les explications bienveillantes, que ses admirateurs proposent à cette absence de beauté féminine dans son œuvre, ne peuvent suffire qu'à ceux qui suivent, les yeux fermés, le chemin si piétiné par des porteurs de couronnes : passagères erreurs de goût ou de dessin, absence de beaux modèles, austérité des mœurs, sévérité de sa femme[55]. »
  • Friedrich Winkler reprend en 1958 le catalogue et de l'œuvre de Dürer et examine la question des attributions[56].

L'œuvre

Plus de soixante-dix tableaux, plus d'une centaine de gravures sur cuivre et environ deux cent cinquante gravures sur bois, plus d'un millier de dessins et trois livres imprimés nous sont parvenus.

1490-1499

L'Homme de douleurs
c. 1493, Karlsruhe.
Portrait d'Oswald Krell, encadré de deux hommes sauvages ou wodewose. Alte Pinakothek (1499)

1500-1509

Étude de draperie, 1508, pinceau et encre de Chine, musée des Beaux-Arts de Lyon
Charlemagne et Sigismond
1513, Nuremberg.

1510-1519

Les Quatre Apôtres. 1526, Munich.
Panneau droit : Saint Marc et Saint Paul ; panneau gauche : Saint Jean et Saint Pierre.

1520-1526

L'œuvre gravé

On connaît, au total, un peu plus de 300 gravures de Dürer, dont environ deux cents bois et un peu plus d'une centaine de cuivres. Mais si la technique du bois gravé ne lui était pas étrangère, ce n'est pas lui-même qui le plus souvent gravait ses planches : il se contentait de fournir un dessin précis, admirablement approprié à cet usage, aux artisans qui travaillent pour lui.

Ceci explique, d'une part le plus grand nombre de bois gravés que comporte son œuvre graphique, et d'autre part les inégalités que l'on peut observer entre les différentes réalisations[71].

Gravures isolées

Classement fidèle au catalogue de Meder suivant l'ordre chronologique :

  • 1493-1495 : Marie sur le trône, c. 1493 ; Le Martyre de saint Sébastien, c. 1495 ; Saint Christophe, c. 1495 ; la Grande Crucifixion du Christ, c. 1495 ; La Grande Lamentation, c. 1495.
  • 1496-1498 : Le Combat d'Hercule et de Cacus (« Ercules »), c.1496 ; La Siphilis, c. 1496 ; Le Bain des hommes, c. 1496 ; Chevaliers et lansquenets, c. 1496-1497 ; La Sainte Famille, c. 1496-1497 ; Samson vainqueur du lion, c. 1496-1497 ; Le Martyre de sainte Catherine, c. 1497-1498 ; La Sainte Famille aux trois lapins, c. 1497 ; Le Martyre de saint Jean l'Évangéliste, c. 1497-1498 ; La Vision des sept chandeliers, c. 1497-1498 ; Saint Jean appelé aux cieux, c. 1497-1498 ; Les Quatre Cavaliers, c. 1497-1498 ; La Chute des étoiles, c. 1497-1498 ; Les Quatre Anges détenteurs des vents et l'onction des élus, c. 1497-1498 ; Les Sept Sonneries de trompettes des anges, c. 1497-1498 ; Les Quatre Anges de l'Euphrate, c. 1497-1498 ; Saint Jean dévorant le livre, c. 1497-1498 ; La Femme vêtue de soleil et le dragon à sept têtes, c. 1497-1498 ; Le Combat de saint Michel contre le dragon, c. 1497-1498 ; Le Dragon à sept têtes et la bête aux cornes d'agneau, c. 1497-1498 ; L'Adoration de l'agneau - Le Cantique des élus, c. 1497-1498 ; La Grande Prostituée de Babylone, c. 1497-1498 ; Jeune Couple et la mort ou La Promenade, c. 1497-1498 ; Le Monstre marin ou L'Enlèvement d’Amymoné, c. 1498 ; Les Dix mille Suppliciés de Nicomédie, c. 1497-98.
  • 1500-1502 : Saint Sibaud sur une colonne, c.1500 ; la Sainte Famille sous le portique, c. 1500-1501 ; Némésis, c. 1501-1502. Saint Christophe et le vol d'oiseaux, c. 1500-1502 ; Saint François recevant les stigmates, c. 1500-1502 ; Ex-libris de Willibald Pirckheimer, c. 1500-1503 ; Némésis ou La grande fortune, c. 1501 ; Saint Jean-Baptiste et Onuphrius avec la couronne de houblon, c. 1502 ; Saint Antoine et saint Paul, c.1502 ; Saint Georges à cheval, c. 1502-1503 ; Calvaire (la petite crucifixion du Christ), c. 1502-1503.
  • 1503-1508 : La Sainte Famille et les cinq anges, c. 1503 ; Saint Nicolas, saint Érasme et saint Ulrich, c. 1503-1505 ; Saint Étienne, saint Sixte et saint Laurent, c. 1503-1505 ; Saint Jérôme faisant pénitence, c. 1506 ; La Communion journalière de Marie-Madeleine, c. 1503-1508.
  • 1510-1511 : La Mort et le lansquenet, 1510 ; Le Maître d'école, 1510 ; Le Christ en croix' avec Marie et Jean 1510 ; Le Pénitent (le roi David faisant pénitence), c. 1510 ; Saint Jean-Baptiste décapité, 1510 ; Saint Jérôme dans sa cellule, 1511 ; Saint Jean devant la Vierge, c. 1511 ; la Messe de saint Grégoire , 1511 ; Saint Christophe , 1511 ; L'Adoration des mages , 1511 ; La Sainte Famille et deux anges musiciens, 1511 ; La Sainte famille sous l'arbre, 1511 ; Caïn tuant Abel, 1511 ; Salomé apportant à Hérode la tête de Jean, 1511 ; La Sainte Trinité (Le Saint-Siège), 1511.
  • 1512-1518 : Saint Jérôme dans la grotte, 1512 ; Armoiries pour Christoph Scheurl, c. 1512-1514 ; Armoiries de l'astronome de la cour Johannes Stabius, c. 1512-1517 ; Saint Keloman , 1513 ; Jardinier avec un pied de vigne, c. 1515 ; Les Saints protecteurs de l'Autriche , 1515 ; Marie avec Saint Jean-Baptiste, Saint Bruno et des Chartreux, 1515 ; Le Rhinocéros, 1515 ; Chouette se battant avec des oiseaux, c. 1515-1516 ; Ex-libris de Hieronymus Ebner membre du conseil à Nuremberg, 1516 ; Le Christ en croix avec une bordure d'anges , 1516 ; Le Christ en croix avec trois anges, c. 1516 ; Le Christ en croix, c. 1516-1520 ; Marie reine des anges, 1518 ; Saint Sibaud , 1518 ; Portrait de l'empereur Maximilien Ier, c. 1519.
  • 1520-1526 : Une presse d'imprimerie, 1520 ; Ulrich Varnbühler, conseiller de l'empereur, 1522 ; La Cène, 1523 ; La Sainte Famille sur le banc d'herbe, 1526 ; le Poète latin Eobanus Hessus, 1526.

Les suites

Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, extrait de L'Apocalypse.
  • La Passion Albertina, c. 1495 ; suite de quatre pages. « Bien avant d'avoir trouvé son style grandiose de l'Apocalypse, Dürer avait dessiné sur les blocs ce qu'on appelle la passion d'Albertina […]. L'influence italienne se mêle ici à celle de Schongauer. » Musper.
    Flagellation du Christ, Le couronnement d'épines, Le Christ portant sa croix, Le Christ en croix.
  • L'Apocalypse, 1496-1498 : seule suite que Dürer ait réalisée d'un jet. « Il s'agit du premier livre exclusivement créé et publié par un artiste[72]. »
    Saint Jean devant la Madone, Le martyre de Saint-Jean, Saint jean vit sept chandeliers, Jean devant Dieu et les anciens, Les quatre cavaliers de l'Apocalypse, Le sixième sceau, Quatre anges retenant les quatre vents de la terre, Les sept anges joueurs de trompette, Les quatre anges de l'Euphrate, Jean dévorant le livre de la Vie, Une femme revêtue du Soleil et le dragon à sept têtes, Saint Michel terrassant le dragon, le dragon à sept têtes et la bête aux cornes de bélier, L'hymne des élus, La prostituée de Babylone, L'ange et la clef de l'abîme.
  • La Grande Passion, 1511 : « Lors de son voyage aux Pays-Bas, Dürer exigea pour cette œuvre considérable et qui allait être copiée partout, des sommes relativement importantes »[73].
    La Cène, Le Christ au Mont des Oliviers, L'Arrestation du Christ, La Flagellation du Christ, Le Christ devant le peuple, Ecce homo, Le Christ portant sa croix, Le Christ en croix, La Lamentation, La Mise au tombeau, Le Christ descendant aux enfers, La Résurrection.
  • La Vie de la Vierge, 1511 : suite de vingt feuilles. C'est sur cet ensemble que Vasari s'exclamera : « La Vie de la Vierge est tellement géniale qu'il est impossible de faire mieux, sur le plan de la composition, de la perspective et de l'architecture, dans les costumes et les visages des plus âgés comme des plus jeunes ».
    La victime de Joachim, L'annonce à Joachim, Joachim et Anne sous le porche doré, La naissance de la Vierge, Présentation de la Vierge au temple, Le Mariage de la Vierge, L'Annonciation, la Visitation, Nativité, La Circoncision du Christ, L'Adoration des rois mages, La Présentation au temple, la fuite en Égypte, Le repos pendant la fuite en Égypte (la Sainte Famille dans une cour), Le Christ et les docteurs, Le Christ prenant congé de sa mère, la mort de la Vierge, Assomption, La vénération de la Vierge.
La Cène, extrait de la Grande Passion
  • La Petite Passion sur bois, 1509-1511 : trente-sept gravures accompagnées des vers latins de Benedikt Chelidonius (en). Les bois sont visibles au British Museum de Londres.
    Adam et Ève au paradis, L'expulsion du paradis, l'annonciation, Nativité, L'entrée du Christ à Jérusalem, L'expulsion des marchands hors du temple, Le Christ prenant congé de sa mère, La Cène, le lavement des pieds, Le Christ au Mont des Oliviers, L'arrestation du Christ, Le Christ devant Anne, Le Christ devant Caïphe, Le Christ insulté, Le Christ devant Pilate, Le Christ devant Hérode, La flagellation, Le couronnement d'épines, Ecce Homo, Pilate se lavant les mains, Le Christ portant sa croix, Sainte Véronique entre Pierre et Paul, la crucifixion, Le Christ en croix, Le Christ dans les limbes, la descente de croix, La lamentation, la mise au tombeau, La résurrection, Le Christ apparaissant à sa mère, Le Christ en jardinier, Le Christ et les pèlerins d'Emmaüs, Thomas l'incrédule, l'ascension, La Pentecôte, le jugement dernier.
  • L'Arc de triomphe de l'empereur Maximilien Ier, 1515 : c'est une gravure sur bois géante, composée de 192 blocs de bois. Stabius créa le schéma, Kölderer fournit le dessin du cadre architectural, Andreae s'occupa de la gravure et Dürer fut le maître d'œuvre.
    L'arc de triomphe, les fiançailles de l'Empereur Maximilien et de Marie de Bourgogne, Congrès et doubles fiançailles à Vienne, L'entrevue de Maximilien Ier et d'Henri VIII d'Angleterre, Saint Roch de Trèves, Fiançailles de Philippe le Beau et Jeanne de Castille, Les empereurs Théodose, Arcade et Honoré.
  • Le Petit Char triomphal ou Les Noces bourguignonnes, 1516-1518.
  • Le Grand Char Triomphal de l'Empereur Maximilien Ier, 1518.

Burins, pointes sèches, eaux-fortes

  • 1494-1500 : Le violent, c. 1494 ; La conversion de Saint Paul, c. 1494 ; Le grand courrier, c. 1494-1495 La Sainte famille et la sauterelle, c. 1495 ; La déclaration d'amour, c. 1495 ; Le chevalier turc et les lansquenets, c. 1495 ; Saint Jérôme dans le désert, c.1496 ; Le cuisinier et sa femme, c. 1496 ; Le porc monstrueux de Landster, c. 1496 ; La pénitence de Saint Chrysostome, c.1496 ; Le fils prodigue, c.1496 ; les trois paysans, c. 1496-1497 ; Demoiselle à cheval et lansquenet, c.1496-1497 ; La famille turque, c. 1496-1497 ; Le paysan et sa femme, c. 1496-1497 ; la promenade, c. 1496-1498 ; Vierge à la guenon, c. 1497-1498 ; Quatre femmes nues (Les quatre sorcières), 1497 ; Le rêve (La tentation), c. 1497-1498 ; L'Enlèvement d'Amymone, 1498, (Chantilly)[74] ; Leviathan, c. 1498 ; Saint Sébastien appuyé contre la colonne, c. 1498-1499 ; Hercule (La jalousie), c. 1498-1499 ; Le Soleil de la justice (Sol Justitiae), c.1498-1499 ; Vierge auréolée de gloire, c. 1498-1500.
  • 1500-1510 : Christ ouvrant les bras, c. 1500 ; Saint Eustache, c. 1501 (Chantilly)[74] ; Saint Sébastien appuyé contre l'arbre, c. 1500-1502 ; Sainte Anne, Marie et l'enfant Jésus, c. 1500-1502 ; génies au bouclier et au casque (La gloire), c. 1501-1502 ; La sorcière, c.1501-1502 ; Némésis (La grande fortune), c. 1501-1502 ; Saint Georges à pied, c. 1502-1503 ; Apollon et Diane, c. 1502-1503 ;Le porteur d'étendard, c. 1502-1503 ;La Vierge sur le banc d'herbe, 1503 ; Adam et Ève, 1504 ; Nativité, 1504 ; La famille de satyres, 1505 ; Le petit cheval, 1505 ; Le grand cheval, 1505 ;Saint Georges à cheval, 1508 ; Vierge auréolée de gloire, 1508 ; L'arrestation du Christ, 1508 ; Le Christ en croix, 1508 ; le Christ de douleur devant Marie et Jean, 1509 ; Le Christ au mont des Oliviers , 1509.
  • 1511-1515 : Vierge à la poire, 1511 ; Le Christ sur la croix, 1511 ; Christ aux mains liées, 1512 Saint Jérôme près du saule, 1512 ; Le Christ devant Caïphe, 1512 ; Le Christ devant Pilate, 1512 ; La flagellation du Christ, 1512 ; Le couronnement d'épines, 1512 ;Le Christ face au peuple (Ecce Homo), 1512 ; Pilate se lavant les mains, 1512 ; Le Christ portant sa croix, 1512 ; La lamentation, 1512 ; La mise au tombeau, 1512 ; Le Christ descendant aux limbes , 1512 ; La résurrection, 1512 ; Pierre et Jean guérissant les paralysés, 1513 ; Le linge de Véronique déployé par deux anges, 1513 ; Le Chevalier, la Mort et le Diable, 1513 ; Melencolia I, 1514 ; Le joueur de cornemuse, 1514 ; Couple de paysans dansant, 1514 ; Saint Jérôme dans sa cellule, 1514 ; Vierge à l'enfant contre la muraille, 1514 ; Vierge auréolée de gloire sur un croissant de lune, 1514 ; l'apôtre Paul, 1514 ; L'apôtre Thomas, 1514.
  • 1515-1525 : Christ assis, 1515 ; le désespoir, 1515 ; Le Christ au Mont des Oliviers, 1515 ; Le linge de Véronique déployé par un ange, 1516 ; L'Enlèvement sur la licorne, 1516 ;Vierge auréolée de gloire, 1516 ; Vierge couronnée par deux anges, 1518 ; Le canon, 1518 ; Saint Antoine devant la cité, 1519 ; Albrecht von Brandenburg, 1519 ; Paysan au marché avec sa femme, 1519 ; Vierge couronnée par un ange, 1520 ; Vierge à l'enfant dans ses langes, 1520 ; Saint Christophe et l'ermite, 1521 ; Saint Christophe, 1521 ; Lucas de Leyde (Lille)[10] ; La crucifixion, c. 1523 ; Albrecht von Brandenburg, 1523 ; L'apôtre Simon, 1523 ; Saint Barthélémy, 1523 ; Frédéric le Sage, 1524 ; Willibald Pirckheimer, 1524 ; Philippe Melanchton, 1526 ; Érasme de Rotterdam, 1526[75] ; L'apôtre Philippe, 1526.

L'œuvre dessiné

Les spécialistes en recensent un bon millier[76]. Certaines de ses études sont aquarellées.

  • Autoportrait à l'âge de 13 ans, 1484[77], Albertina Museum, Vienne
  • Autoportrait à l'âge de 20 ans, 1491, 20,4 × 20,8 cm, université d'Erlangen, Nuremberg.
  • Église et cimetière Saint-Jean, près de Nuremberg, 1494, 29x42.3 cm. Disparue depuis 1945, anciennement à Kunsthalle Bremen, Brême. Ce paysage présente la chapelle du cimetière Saint-Jean, Dürer y sera enterré[78].
  • Vue de Segonzano dans la vallée du Cembra, vers 1494, 21x31.2 cm, Ashmolean Museum, Oxford[79].
  • Un étang en forêt, vers 1496, 26.2x36.5 cm, British Museum, Londres[80].
  • Les moulins des prairies des bords de la Pegnitz, 1498, 25,1 × 36,7 cm, Bibliothèque nationale, Cabinet des estampes, Paris. Dans ce tableau, Dürer a représenté des moulins proche de la porte nommée Hallertor. Cette aquarelle est considérée comme sa plus importante[81].
  • Une fille de Nuremberg habillée pour aller à l'église, 1500, 31,7 × 17,2 cm, British museum, Londres. Inscription en haut : « En souvenir de moi dans votre empire 1500 / c'est ainsi que l'on va à l'église à Normeck ». La femme représentée est l'épouse de Dürer[82].
  • Une femme de Nuremberg habillée pour la danse, 1500, 32,5 × 21,8 cm, Graphische Sammlung Albertina, Vienne[83].
  • Esculape, v. 1500, plume et pinceau, Kupferstichkabinett Berlin[84]
  • La Passion verte, 1504, Albertina Museum, Vienne (série des douze dessins, appelée ainsi à cause de la couleur du papier)Mains en prière, 1508, encre noire noire et rehauts blancs sur papier bleuté, Albertina Museum, Vienne[74]
  • Tête d'apôtre, 1508, encre noire noire, lavis gris, rehauts de blanc sur papier gris, 31,6 × 22,9 cm, Albertina Museum, Vienne[74]
  • Portrait coupé aux épaules d'un africain, 1508, fusain, 31,8 × 21,7 cm, Albertina Museum, Vienne[74]
  • Fechtbuch - c. 1520 : Dürer n'était pas un Maître d'Armes[85] et ce livre n'a jamais été publié (il s'agissait peut-être d’une commission). Ses dessins comptent toutefois parmi les meilleurs sur les techniques de combat historiques. Cet artiste de talent au sens affiné du détail montre des exemples réalistes et dynamiques des techniques de son époque. Cette œuvre compte des illustrations de combat à la grande épée[86], d'escrime[87], à la dague et à main nue.
  • Étude de tête d'un homme âgé, 1521, encre noire et rehauts de blanc, sur papier gris violacé, 47 × 41 cm, Albertina Museum, Vienne. Étude préparatoire au St Jérôme de Lisbonne[74]
  • Tête de morse, 1521
  • Portrait d'une jeune fille, Kunstmuseum (Bâle)[88]

Sans date

Étude d'un épicéa, sans date, British Museum, Londres.

Les écrits

  • Underweysung der Messung, mit dem Zirckel und Richtscheyt,  (Wikisource) et 1538
    • Instruction sur la manière de mesurer ou Instruction pour la mesure à la règle et au compas.
    • Albrecht Dürer (trad. de l'allemand par Jeanne Peiffer), Géométrie Underweysung der Messung »], Paris, éditions du Seuil, , 410 p. (ISBN 2-02-012427-0), réédité en 2016, (ISBN 978-2-02-135702-8)
  • Etliche vnderricht, zu befestigung der Stett, Schloß vnd Flecken, 1527 [à vérifier].
    • Arcibus castellisque condendis ac muniendis rationes aliquot, publié en 1527 à Nuremberg.
    • Instruction sur la fortification des villes bourgs et châteaux[91].
    • Dédicacé à Ferdinand, frère de Charles Quint.
    • Sa veuve, Agnes Dürer, publie une version en latin chez l'éditeur Chrétien Wachelus en 1535[92].
  • Hierinn sind begriffen vier bücher von menschlicher Proportion, 1528
Traduction en français

Une deuxième édition des ouvrages de Dürer fut publiée par Johan Jansen[93], en 1603. Elle fut également publiée en 1823, l'éditeur n'est pas connu.

Documentaire

Moi, Albrecht Dürer réalisé par Marie Noëlle en 2021.

Sources partielles

Bibliographie et documentation numérique

Bibliographie sélective : Français

  • Klaus Ahrens et John Berger (trad. de l'allemand), Albrecht Dürer : Aquarelles et dessins, Paris, Taschen, , 95 p. (ISBN 3-8228-9685-3, BNF 35773738)
  • Fedja Anzelewsky (trad. de l'allemand), Dürer : vie et œuvre, Fribourg/Paris, Office du livre : Vilo, , 275 p. (ISBN 2-7191-0115-X)
  • Hartmut Böhme (trad. de l'allemand), Dürer, "Melencolia I" : dans le dédale des interprétations, Paris, Adam Biro, , 63 p. (ISBN 2-87660-072-2)
  • A. Borer, L'œuvre gravé d'Albrecht Dürer, Paris, Booking International,
  • Marcel Brion, Dürer, l'homme et son œuvre, Paris, Aimery Somogy,
  • Pierre Descargues, Dürer, Paris, Aimery Somogy, 1954
  • Albrecht Dürer (trad. de l'allemand par Jeannine Bardy et Michel Van Peene), Instruction sur la manière de mesurer, Paris, Flammarion, , 237 p. (ISBN 2-08-010188-9)
  • Ernest Chesneau, « Albert Dürer », Revue des deux Mondes, vol. 48, , p. 878-902 (lire sur Wikisource)
  • Albrecht Dürer, présentation: Pierre Vaisse, Lettres, écrits théoriques et traité des proportions, Paris, Hermann, , 210 p.
  • Anja Eichler (trad. de l'allemand), Albrecht Dürer : 1471-1528, Cologne (Allemagne)/Paris, Ullmann, , 140 p. (ISBN 978-3-8331-3722-8)
  • Raymond Klibansky, Erwin Panofsky et Fritz Saxl (trad. de l'anglais), Saturne et la mélancolie : études historiques et philosophiques, Paris, Gallimard, (1re éd. 1964), 738 p. (ISBN 2-07-071566-3)
  • K.-A. Knappe (trad. Jacques Chavy), Dürer : gravures : œuvre complet, Paris, Arts et métiers graphiques, , 385 p.
  • Claude Makowski, Albrecht Dürer, le Songe du docteur et La Sorcière : Nouvelle approche iconographique, Nîmes, Jacqueline Chambon, , 130 p. (ISBN 2-87711-246-2)
  • Erwin Panofsky (trad. de l'anglais par Dominique Le Bourg), La vie et l'œuvre d'Albrecht Dürer Life and Art of Albrecht Dürer »], Vanves, Hazan, (1re éd. 1943), 410 p. (ISBN 978-2-7541-0629-0)
  • Erwin Panofsky, La perspective comme forme symbolique et autres essais, Paris, Éditions de Minuit, (ISBN 978-2-7073-0091-1) (1975, 2006 réimpr.)
  • Erwin Panofsky (trad. de l'anglais), Peinture et dévotion en Europe du Nord, Paris, Flammarion, , 190 p. (ISBN 2-08-012630-X)
  • Pierre Vaisse, Albrecht Dürer, Paris, Fayard, coll. « Histoire de l'art », , 268 p. (ISBN 2-213-59402-3)
  • Pierre Vaisse, Reître ou chevalier ? : Dürer et l'idéologie allemande, Paris, MSH, coll. Passerelles, , 92 p. (ISBN 2-7351-1126-1, lire en ligne)
  • Stefano Zuffi (trad. Odile Ménégaux), Dürer, Gallimard, , 140 p. (ISBN 2-07-011677-8)

Catalogues d'exposition

  • Emmanuelle Brugerolles (dir.), Albrecht Dürer et son temps : De la Réforme à la guerre de trente ans, Paris, École nationale des beaux-arts de Paris, , 576 p. (ISBN 978-2-84056-377-8)
  • Albrecht Dürer et la Gravure allemande : Chefs-d'œuvre graphiques du musée Condé à Chantilly, Paris, Somogy, 2003.
  • Albrecht Dürer. Œuvre gravé, catalogue: S.R. de Bussierre. Musée du Petit Palais, Paris, Paris Musées, 1996.
  • Adam et Ève, de Dürer à Chagall : gravures de la Bibliothèque nationale, Paris, Réunion des Musées nationaux, 1992

Sites

  • Exposition d'Albrecht Dürer à l'Albertina (musée) à Vienne (Autriche) du au . L'Albertina (musée) possède la plus grande collection au monde de l'artiste avec plus de 140 œuvres[94],[95].
  • Exposition Paris automne-hiver 2012-2013 « Albrecht Dürer et son temps : De la Réforme à la guerre de Trente Ans : Les trésors de la collection des Beaux-arts de Paris se dévoilent ». Exposition du au . Galeries d’exposition, ENSBA 13 quai Malaquais Paris 6e. Accueil (Archive)
  • Exposition au Musée Wittert à Liège ( - ) " Les Collections artistiques de l’université de Liège, qui conservent une part importante de l’œuvre gravé de Dürer - legs Adrien Wittert, 1903 -, dévoilent les chefs-d’œuvre du maître allemand - dont La Mélancolie ou la Série de L’Apocalypse. La question des copies est également évoquée à travers une sélection de gravures réalisées par des artistes anonymes ou par des « faussaires » reconnus tels Marcantonio Raimondi (1480-1534) et Dürer, graveur".
  • Expo été 2007 au musée Guggenheim Bilbao : Les gravures de Dürer, 165 gravures, les plus importantes :
  • Expo 2007 : Dürer et l'Italie
  • Expo 2005 Dürer maître de la Renaissance
  • Expo Lille en 2005 Le Maître au Feuillage Brodé (secrets d'ateliers, un contemporain de Dürer étudié à la loupe)
  • Expo 2004 La Vierge dans le jardin
  • Expo 2002 sur la question du trait dans ses gravures et dessins
  • Site de portraits de Dürer :

Allemand

  • Fedja Anzelewski (de), Die deutsche Zeichnung der Dürerzeit, Berlin
  • Christine Demele, Dürers Nacktheit – Das Weimarer Selbstbildnis Rhema Verlag, Münster, 2012 (ISBN 978-3-86887-008-4)
  • Max Jakob Friedländer, Albrecht Dürer, der Kupferstecher und Holzsnittzeicnner, Berlin, 1923
  • Karl Adolf Knappe, Dürer. Das graphische Werk, Vienne et Munich
  • Erwin Panofsky, Dürers Stellung zur Antike, Vienne
  • Franz Stadler, Dürers Apokalypse und ihr Umkreis, Munich, 1929
  • (de) M. Thausing, Albrecht Dürer. Geschichte seines Lebens und seiner Kunst, Leipzig,
  • (de) Heinrich Wölfflin, Die Kunst Albrecht Dürer in Nachbildungen, Berlin, Lippmann,
  • Emil Waldmann, Albrecht Dürer, Leipzig, 1941.
  • Georg Kaufmann, Extrait de la leçon inaugurale prononcée à Munster, Westphalie, le .

Anglais

  • A. Braham, Dürer, Londres
  • C. Dodgson, Albrecht Dürer. The Masters of Engraving and Etching, Londres et Boston
  • A. M. Hind, Albrecht Dürer. His Engravings and Woodcuts, New York
  • Walter Strauss, The Complete Drawings of Albrecht Dürer, New York, 1974, 6 vol.

Notes et références

  1. Des auteurs francophones traduisent, rarement, son prénom par « Albert ».
  2. D'où le nom de famille (de) Thürer ou Dürer = (hu) ajtós « qui a une porte ». On retrouve cette évocation dans ses armoiries.
  3. Ahrens et Berger 1994, p. 7.
  4. Panofsky 2012, p. 13.
  5. Ahrens et Berger 1994, p. 12.
  6. Panofsky 2012, p. 12-13
  7. Panofsky 2012, p. 69.
  8. Panofsky 2012, p. 167-205.
  9. Stefano Zuffi (trad. de l'italien), Le Portrait, Paris, Gallimard, , 304 p. (ISBN 2-07-011700-6), p. 54-57.
  10. Marie-Hélène Lavallée, Guides Collections : Palais des Beaux Arts de Lille, Paris, Réunion des Musées Nationaux, , 245 p. (ISBN 2-7118-3516-2), p. 190
  11. Peter Strieder, Dürer, Paris, Albin Michel, , p. 66.
  12. Albrecht Dürer (trad. de l'allemand par Jeanne Peiffer), Géométrie Underweysung der Messung »], Paris/92-Nanterre, éditions du Seuil, , 410 p. (ISBN 978-2-02-135702-8), p.28-29
  13. Vier bücher//von menschlicher Proportion, durch Albrechten//Dürer,... erfunden vnd be,//schriben,..., [Gedruckt zu Nüremberg durch Jeronymum Formschneyder//auff verlegung Albrecht Dürers verlassen wittib im jar...//...]. [lire en ligne].
  14. Ahrens et Berger 1994, p. 5.
  15. E. H. Gombrich, Histoire de l'art, Phaidon, 2001, p. 346
  16. F. Winkler.[réf. incomplète]
  17. Sauf Panofsky.
  18. Ahrens et Berger 1994, p. 8.
  19. Ahrens et Berger 1994, p. 9.
  20. Maria Cristina Paoluzzi, La Gravure, Solar[source insuffisante].
  21. Epitome in divae Parthenices Mariae historiam ab Alberto Durero Norico per figuras digestam ; cum versibus annexis Chelidonii, Impressum Nurnberge per Albertum Durer, pictorem, anno christiano 1511. [lire en ligne].
  22. De Symmetria…, suivi de Underweysung der Messung mit dem Zirkel und Richtscheit.
  23. Gustav Friedrich Waagen (trad. Hyman et Petit), Manuel de l'histoire de la peinture. École allemande, flamande et hollandaise, vol. 2, (lire en ligne) [source insuffisante].
  24. (de) Erwin Panofsky, Dürers Stellung zur Antike, Vienne, 1923.
  25. Waagen 1863, p. 13.
  26. le 20 mai
  27. Si l'on s'en tient à Erwin Panofsky.
  28. Traduit de : Epithoma rerum Germanicarum, Strasbourg, 1505
  29. 1507 Lettre à Willibald Pirckheimer, 23 mai 1507.
  30. Traduit de : Libellus de laudibus germaniae. Leipzig, 1508.
  31. lettre au Conseil de Nuremberg, 12 décembre 1512
  32. Lettre à Willibald Pirckheimer, 25 décembre 1518.
  33. Lettre à Willibald Pirckheimer, 19 juillet 1523.
  34. Lettre à Willibald Pirckheimer, 8 janvier 1525.
  35. Légende rimée pour un portrait de Dürer gravé sur bois par E. Schön
  36. Extrait de l'introduction de la traduction latine du Traité des proportions de Dürer
  37. Extrait d'une lettre écrite en latin à Georg Van Anhalt, le 17 septembre 1546
  38. Illustration de (de) Zweihundert deutsche Männer…, 1854.
  39. Inscription sur la tombe de Dürer dans le cimetière Saint-Jean de Nuremberg
  40. Geschichte der kunst der Alterturms
  41. Von deutscher Baukunst, 1772
  42. Hans Sachsens poetischer Sendung
  43. Extrait du voyage en Italie, Bologne 18 octobre 1786
  44. Extrait d'un manuscrit conservé à la Bibliothèque centrale de Zurich.
  45. Extrait du Nürnbergschen Denktblättern.
  46. Extrait du Walhalla's Genossen, Munich 1842
  47. Journal, samedi 10 mars 1849
  48. Extrait du discours prononcé à l'occasion de la fête de Dürer à l'association artistique de Dresde, le 25 juin 1871
  49. Extrait de l'introduction au Journal du voyage aux Pays-Bas de Dürer. Leipsig, 1884
  50. L'Art, Entretiens réunis par Paul Gsell, Leipzig, 1911.
  51. Extrait de Die Neue Rundschau, 2, 1928.
  52. (de) H. Tietze, Kritisches Verzeichnis der Werke Albrecht Dürer, 1928, 2 vol.
  53. Extrait : Du rôle de l'écrivain allemand à notre époque, Conversation avec son frère.
  54. Maîtres de l'Estampe, 1930.
  55. Extrait de Louis Dunand, « Les Petits Maîtres allemands en face de la beauté féminine », Æsculape, no 1, , p. 6.
    Louis Dunand (1910-1980), jésuite missionnaire et collectionneur d'estampes, est notamment l'auteur avec Philippe Lemarchand d'un ouvrage en 2 volumes sur la gravure intitulé Les Amours des dieux.
  56. (de) Winkler, Albrecht Dürer, Leben und Werk, 1958.
  57. .
  58. (en) Albrecht Dürer, « Madonna and Child », sur www.nga.gov, 1496/1499 ca. (consulté le ). Ne pas confondre avec La Vierge ò l'Enfant, 1516 (), Museum of Arts, New York.
  59. James Stourton, Petits musées, grandes collections : Promenade à travers l’Europe, Scala, , p. 81.
  60. Stefano Zuffi (trad. de l'italien), Le Portrait, Paris, Gallimard, , 304 p. (ISBN 2-07-011700-6), p. 285.
  61. Porte l'inscription : Albertus Durerus Noricus ipsum me propriis sic effingebam coloribus ætatis anno XXVIII. Albert Dürer de Nuremberg, je me suis représenté ainsi en couleurs à l'âge de 28 ans. »)
  62. Wolfgang Prohaska, Le Kunsthistorisches Museum de Vienne : Peinture, C.H. Beck/Scala Books, (ISBN 3-406-47459-4), p. 93-98.
  63. .
  64. .
  65. (en) Albrecht Dürer, « Saint Anne with the Christ Child, the Virgin, and Saint John the Baptist », sur www.nga.gov, 1511 ca. (consulté le ).
  66. Françoise Pitt-Rivers, Balzac et l’art, Paris, Sté Nelle des Editions du Chêne, , 159 p. (ISBN 2-85108-799-1), p. 30.
  67. (en) Albrecht Dürer, « Portrait of a Clergyman (Johann Dorsch?) », sur www.nga.gov, (consulté le ).
  68. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 307-308.
  69. Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Musée du Louvre Editions, , 308 p. (ISBN 2-35031-032-9), p. 544.
  70. .
  71. Jean Selz, Albrecht Dürer: le peintre, le graveur et le théoricien, 1471-1528, p. 56.
  72. (en) Erwin Panofsky, The Life and Art of Albrecht Dürer, Princeton, p. 53.
  73. Alain Borer: l'œuvre gravé de Albrecht Dürer, Booking International, Paris
  74. Sylvie Blin, « Albrecht Dürer dessins et gravures », Connaissance des Arts, no 609, , p. 7-13
  75. Porte l'inscription : Imago Erasmi Roterodami ab Alberto Durero ad vivam effigiem deliniata et ΤΗΝ ΚΡΕΙΤΤΩ ΤΑ ΣΥΓΓΡΑΜ ΜΑΤΑ ΔΙΞΕΙ qui peut se traduire par « Ses écrits donnent une meilleure image de l'homme que ce portrait. »
  76. 949 dessins non contestés dans l'édition de 1939 de (de) F. Winkler, Die Zeichnungen Albrecht Dürer, Berlin, (4 vol.).
  77. Porte cette inscription de sa main : « J'ai fait ce portrait d'après moi-même, en me regardant dans un miroir, l'année 1484, quand j'étais encore un enfant. »
  78. Ahrens et Berger 1994, p. 15.
  79. Ahrens et Berger 1994, p. 22.
  80. Ahrens et Berger 1994, p. 20.
  81. Ahrens et Berger 1994, p. 14.
  82. Ahrens et Berger 1994, p. 18.
  83. Ahrens et Berger 1994, p. 19.
  84. Expositions, « Hans Holbein le jeune à l’honneur à Bâle », L’Objet d’Art, no 315, , p. 16
  85. Fechtmeister
  86. Langenschwert, épée longue
  87. Messerfechten
  88. Gilbert Bortoli, « Dessins de la Renaissance allemande », Muséart, no 70, , p. 74
  89. Ahrens et Berger 1994, p. 16.
  90. Ahrens et Berger 1994, p. 23.
  91. Traduit de l'allemand par A. Ratheau, Évreux, Merissey, Paris, 1870 Texte
  92. note du traducteur A. Ratheau, vide supra
  93. Arnheim
  94. (en-US) « Albrecht Durer, Exhibition, Albertina, Vienna: 20 September 2019-6 January 2020 », sur Divento (consulté le )
  95. (en) « Albrecht Dürer », sur The Albertina Museum Vienna (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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