Henri Rouvillois

Henri Emile Louis Rouvillois, né le à Trosly-Loire et mort le à Paris, est un chirurgien militaire français.

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Henri Rouvillois
MGI Henri Rouvillois
Biographie
Naissance
Trosly-Loire
Décès (à 93 ans)
Paris
Nationalité Française
Thématique
Titres Médécin Général-Inspecteur
Profession Chirurgien
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur‎ (d) et chevalier de la Légion d'honneur‎ (d)
Membre de Académie nationale de médecine, Académie nationale de chirurgie, Académie royale de médecine de Belgique et Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie

Biographie

Élève au lycée Corneille à Rouen de 1888 à 1892, condisciple de Georges Guillain et Charles Muller. Il termine ses études à Lille, au lycée Faidherbe.

Sa carrière militaire débute le à l'École du service de santé des armées de Lyon-Bron, élève de Célestin Sieur. Il obtient son doctorat en médecine à Lyon en 1898. Il est nommé répétiteur à l'École du Service de Santé militaire. Il prépare l'agrégation et suit la formation de médecin opératoire à l'École du service de santé des armées en 1905-1906, il est reçu à l'agrégation de chirurgie d'armée, en 1907. De 1907 à 1911, il est l'agrégé et l'assistant du professeur Célestin Sieur au Val-de-Grâce.

De mai 1911 à novembre 1913, Il est chirurgien du Corps de débarquement du Maroc Occidental, désigné, en , comme médecin-chef de l'hôpital de campagne no 1, à Casablanca. Henri Rouvillois s'est fait connaître des milieux médicaux militaire et civil en publiant à la Société nationale de chirurgie des observations de plaies traitées par lui à l'hôpital de Casablanca durant la campagne du Maroc de 1911.

Pendant la Première Guerre mondiale, mobilisé en 1914 comme chirurgien du 17e Corps d'armée, en Champagne, à Nantivet, il se trouve devant une situation difficile : "nombreux blessés, locaux de fortune, personnel et matériel insuffisants pour faire œuvre chirurgicale". En , il devient le chef de l'autochir No 2[1]. Henri Rouvillois, médecin-major de 1re classe, dirigeait l'ambulance mais tenait à remplir sa fonction essentielle de chef d'une des quatre équipes chirurgicales. Il y côtoie Albert Pedeprade, Sébastien Paul Guillaume-Louis et Antoine Basset. Il opère ses blessés jusqu'à la fin de la guerre. L'auto-chir. 2 fonctionne dans quatre régions, en Artois, à Houdain, lors de l'offensive du printemps 1915 ; puis à Marcelcave, près de Villers-Bretonneux, quand se déclenche l'attaque de la Somme ; au Chemin des Dames, à Courlandon, d'avril à juin 1917, où elle est plusieurs fois bombardée ; enfin, à la lisière de la forêt de Souilly, au centre de l'arc de cercle de la bataille de Verdun, à Maujouy.

Nommé, après guerre, professeur de chirurgie de guerre au Val-de-Grâce, directeur du Service de Santé de la Xe Région militaire à Rennes, en avril 1926 ; puis à l'École d'application du Service de santé militaire de 1929 à 1932 ; au ministère de la Défense nationale comme directeur du Service de Santé de l'armée de 1932 à 1935 ; à l'inspection générale du Service de Santé et à la présidence du Comité consultatif de Santé jusqu'au , date à laquelle il fut atteint par la limite d'âge et placé dans le cadre de réserve. Il devient médecin-conseil de la S. N. C. F. Rappelé à l'activité le , il est inspecteur des services chirurgicaux et spéciaux du territoire jusqu'au .

Président de l'Académie de Chirurgie en 1936. En 1944, il est élu vice-président du Conseil d'Hygiène de la Seine. Président de l'Académie nationale de médecine en 1946. Il est nommé, en 1949, président du Comité national de défense contre l'alcool, membre du Haut-Comité d'études et d'information contre l'alcool. En 1953, il est président de la Société d'entraide des membres de la Légion d'honneur. Membre honoraire étranger de l'Académie royale de médecine de Belgique le .

Il meurt le en son domicile, au no 132, boulevard Raspail dans le 6e arrondissement de Paris[2], et, est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (65e division)[3].

Décorations

Hommage

Insigne de la promotion 2017 MGI Henri Rouvillois[4]

Œuvres

  • « Du symptôme de Parkinson chez les jeunes sujets », thèse de doctorat en médecine, Lyon, 1898-1899.
  • « Étude des lésions traumatiques des maxillaires »
  • « Rapport sur les accidents des sinusites frontales », 1911
  • « Études de chirurgie de guerre de l'auto-chir. no 2, - » H. Rouvillois ; P. Guillaume-Louis, A. Pédeprade, A. Basset ; préface de C. Sieur, Paris, Impr. de la Cour d'appel , 1920
  • « L'Infection osseuse en chirurgie ostéo-articulaire de guerre », 1920
  • « l'appareillage des fractures », Association française de chirurgie - XXXIV Congrès français de chirurgie, Rapport M. H. Rouvillois, Paris, [s.n.] , 1925
  • « Titres et travaux scientifiques du Dr Henri Rouvillois »
  • « Les appareils de transport et de traitement des factures des membres », 1929
  • « Les greffes osseuses »
  • « Les lésions traumatiques des articulations » en collaboration avec Maisonnet, dans le traité de chirurgie de Le Lentu et Delbet (1935-1936).

Références

  1. François Gorusolas, Chirurgie et chirurgiens d'une ambulance française en 1915, Communication présentée à la séance du 26 mai 1990 de la Société française d'Histoire de la Médecine, lire en ligne sur Biusante
  2. Archives de Paris 6e, acte de décès no 293, année 1969 (vue 8/31)
  3. Registre journalier d'inhumation de Paris Père-Lachaise de 1969, en date du 15 juillet (vue 30/31)
  4. « Santards Navalais Traditions - MGI Henri ROUVILLOIS », sur sites.google.com (consulté le )

Source

Voir aussi

Bibliographie

  • Matthieu Flusin, Henri Rouvillois (1875-1969),sa vie, son œuvre et son rôle dans l'évolution de la chirurgie de guerre, 2001
  • François Olier, Les autochirs (1914-1918), Genèse d’une épopée, Médecine et Armées, 2002, 30, 3, 299-320.
  • Annick Perrot, Maxime Schwartz, Le Génie de Pasteur au secours des poilus, Odile Jacob, - 288 pages
  • Vincent Viet, La santé en guerre, 1914-1918, Une politique pionnière en univers incertain, Presses de Sciences Po - 662 pages
  • François Olier, Les autochirs (1914-1918), Genèse d'une épopée, Médecine et armées, 2002, vol. 30, no 3, p. 299-320, ECPAD. (ISSN 0300-4937) ([lire en ligne])

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