Henri Vel-Durand
Henri Vel-Durand (1867-1928) est greffier et maire de Joinville-le-Pont.
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(à 61 ans) Joinville-le-Pont |
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Biographie
Henri-Victor-Louis Vel, dit Henri Vel-Durand est né le à Paris. Son père, Maurice Vel-Durand, avocat spécialiste de droit public, s'était installé à Joinville-le-Pont en 1876[1]. Maurice Vel-Durand était régulièrement attaqué par le quotidien antisémite français La Libre Parole, fondé en 1892 par le journaliste et polémiste Édouard Drumont[2].
Henri Vel-Durand entreprit une carrière dans la magistrature et exerça un mandat d’élu à Joinville-le-Pont.
Henri Vel-Durand exerce la fonction de juge de paix suppléant à Pantin (alors dans le département de la Seine, aujourd’hui en Seine-Saint-Denis) jusqu’en décembre 1901. Il exerce ensuite la même fonction à Charenton-le-Pont jusqu’à sa nomination en tant que greffier à Nogent-sur-Marne en octobre 1905 ; les deux communes relevaient alors de la Seine et sont actuellement dans le Val-de-Marne[3].
Son fils, Louis Vel-Durand (1903-1975), reprit la charge de greffier de son père à Nogent-sur-Marne à la mort d’Henri Vel-Durand (1928). Historien local, il fut le fondateur de l'association des Amis du Musée du Vieux Nogent et le premier conservateur du musée créé en 1962.
Maire de Joinville-le-Pont
Henri Vel-Durand est élu conseiller municipal pour la première fois en 1896 ; le maire est alors Eugène Voisin. Henri Vel-Durand est réélu en 1900, 1904 et 1908 toujours avec Eugène Voisin comme premier magistrat de la commune.
Il est en 1909 conseiller d’arrondissement dans l’arrondissement de Sceaux, dont dépend Joinville-le-Pont.
En 1912, Achille-Ernest Mermet devient maire.
Henri Vel-Durand lui succède à l’issue des élections municipales suivant la Première Guerre mondiale, qui ont lieu les et . Le vote se déroule au scrutin de liste majoritaire à deux tours avec possibilité de panachage. Les femmes n’ont pas le droit de vote ni la possibilité de se présenter. La ville comptait, au recensement de 1911, 8 349 habitants, mais la guerre a profondément influé sur sa démographie.
Henri Vel-Durand est réélu maire lors des élections municipales de 1925 et inaugure, en 1926, le monument aux morts de Joinville. Il mourra en fonction le à Joinville-le-Pont[4].
Stephen Durande (1875–1951), serrurier, lui succédera à l’issue de l’élection partielle organisée le au cours de laquelle Georges Roger, plombier à la Compagnie parisienne du gaz, né en 1876, est élu conseiller municipal socialiste SFIO.
Henri Vel-Durand était titulaire de la Légion d’honneur[5]. Il est inhumé au cimetière de Joinville-le-Pont. Une rue de la commune de Joinville-le-Pont porte son nom.
Sources
- Basile Nivelet : Joinville-le-Pont, F. Huby, 1910
- Georges Bousquié : Voici Joinville, Bleu éditions, 1964
- Base de données des maires de France, GenWeb
- Ville de Joinville-le-Pont : Joinville-le-Pont a 150 ans, 1981
Références
- Base de données des maires de France, |Maires GenWeb
- Voir notamment les numéros de La Libre Parole, 1437 du 26/03/1896, 1438 du 27/03/1896 et 1439 du 28/03/1896 qui attaquent « l’avocat juif Vel-Durand »
- Danis Habib, Patrick Laharie et Annie Poinsot, Dossiers de carrière des juges de paix, de leurs suppléants et de leurs greffiers (1900-1904 et 1905-1910), Centre Historique des Archives Nationales, Paris, 2002-2003
- Certificat de décès sur la Base Léonore
- Journal officiel, quotidien, 1917/01/24