Hermann Florstedt

Hermann Florstedt (1895 - 1945) était un colonel SS[1] allemand, sous le Troisième Reich. Il fut commandant du camp de Majdanek[2].

Hermann Florstedt
Fonction
Commandant de camp de concentration nazi
Biographie
Naissance
Décès
(à 50 ans)
Buchenwald
Nationalité
Allégeance
Activités
Autres informations
Parti politique
Membre de
Arme
Grade militaire
Conflit
Condamné pour
Lieu de détention

Biographie

Hermann Florstedt naît le à Bitche, en Lorraine, où son père est militaire. Il suit sa scolarité à Eisleben et s'engage très tôt dans le régiment de hussards du Corps de la Garde à Potsdam. Au cours de la Première Guerre mondiale, Florstedt reçoit la Croix de fer. Il combat en France, puis sur le front Russe, où il est fait prisonnier. Là, il a un enfant avec une femme russe. Après la guerre, il se marie en 1922 à Weimar. Il devient alors membre de l'organisation Stahlhelm, Bund der Frontsoldaten.

En 1931, Hermann Florstedt devient membre du parti nazi NSDAP. Promu SS-Hauptsturmführer, capitaine SS, il intègre le 73e régiment SS « Mittelfranken » à Ansbach le . En , il est promu SS-Obersturmbannführer, lieutenant-colonel SS, et commande le 14e SS-Reiterstandarte à Karlsruhe, poste qu’il conserve jusqu’en . Un rapport signé par Hans-Adolf Prützmann décrit Florstedt comme « loyal, honnête, clair, ouvert, joyeux, solide et énergique, très indépendant, homme d'esprit, l'esprit clair, avec une bonne éducation »[3]. S’adonnant à la boisson, Hermann Florstedt est tout de même transféré pour des raisons disciplinaires en à Cassel. Là, il commande la 35e SS-Standarte à partir du , poste qu’il conservera jusqu’au . En , Hermann Florstedt est promu SS-Standartenführer, colonel SS.

En , il s'installe à Weimar pour servir au camp de concentration de Buchenwald. Là, il est chef de "block". Il passe pour quelqu’un d’« extrêmement fier et arrogant »[4]. Richard Glücks de l’Inspection des camps de concentration le nomme au poste de Schutzhaftlagerführer, une position dans laquelle Florstedt n’avait plus de contact direct avec les gardiens du camp. En , Florstedt sert pendant trois mois dans le camp de concentration de Sachsenhausen. Il retourne à Buchenwald, où il est considéré par les prisonniers comme « brutal et peu prévisible ». Il fait chanter des chants antisémites et insultants aux prisonniers[5]. En , il prive le camp de nourriture pendant un jour avant de brimer des prisonniers soviétiques[6]. À partir de 1941, Florstedt est commandant adjoint du camp de Buchenwald. Il est transféré de à septembre 1942 dans le camp de concentration de Mauthausen.

De la fin de à octobre 1943 Florstedt commande le camp d'extermination de Majdanek, à Lublin[7]. S’il avait le grade SS de Standartenführer depuis le , Florstedt ne fut promu Sturmbannführer dans la Waffen-SS que le . Compromis dans une affaire de corruption, Florstedt est arrêté le , soupçonné de détournement de fonds et d’autres crimes graves aux yeux des nazis.

Les circonstances de sa disparition restent troubles. Exécuté par un tribunal SS après avoir été reconnu coupable[8], assassiné sur ordre d’Himmler, le [9], ou en fuite après s’être évadé de prison à Weimar[10], le mystère de sa disparition reste entier.

Décorations

  • Ehrendegen des RF SS / Totenkopfring der SS.

Notes et références

  1. SS-Standartenführer / SS-Sturmbannführer (Waffen-SS)
  2. Fiche sur Katalog der Deutschen Nationalbibliothek.
  3. « (...) treu, ehrlich, heiter, offen, lebensfroh, zäh und energisch, sehr selbstständig, gewandter Mensch, klarer Kopf, gute Allgemeinbildung » in : Personal-Bericht vom 20. September 1935, abgedruckt bei Lindner, Hermann Florstedt, page 30 et suivantes.
  4. Lindner, Hermann Florstedt, p. 40
  5. Stein, Konzentrationslager Buchenwald, p: 51.
  6. Lindner, Hermann Florstedt, page 81
  7. Lindner, Hermann Florstedt, p.81f.
  8. Heinz Höhne: Der Orden unter dem Totenkopf. Die Geschichte der SS. Augsburg, 1992.
  9. Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich: Wer war was vor und nach 1945. Fischer-Taschenbuch, Frankfurt am Main, 2007.
  10. Stein, Konzentrationslager Buchenwald, p. 51.

Sources

  • Peter Lindner: Hermann Florstedt : SS-Führer und KZ-Lagerkommandant ; ein Lebensbild im Horizont der Familie, Gursky, Halle/Saale, 1997.
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