Hissein Hassan Abakar

Cheikh Hissein Hassan Abakar, né vers 1947 à Am Dam (région du Sila) et mort le à Paris (15e), est un dignitaire religieux musulman tchadien.

Hissein Hassan Abakar
Fonction
Président
Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad (d)
-
Mahamat Khatir Issa (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Lamadji (d)
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Religieux catholique, officier
Autres informations
Religion
Parti politique
Membre de
Grade militaire
Mouvement
Titre honorifique
Cheikh

Président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad de 1991 à sa mort, il est un des membres fondateurs de la Ligue islamique mondiale.

Biographie

Jeunesse et formation

Né vers 1947 dans la petite ville d'Am Dam, dans l'ouest du Tchad (région du Sila), Hissein Hassan Abakar grandit au Soudan, où il obtient son baccalauréat[1].

Il étudie ensuite à l'université islamique de Médine (Arabie saoudite), où il obtient un master en hadîth, à l'École supérieure des imams de la Mecque puis à l'université islamique d'Omdourman (Soudan), d'où il sort docteur en hadîth[1].

Parcours religieux

Rentré dans son pays natal en 1990, il se rapproche d'Idriss Déby et de son parti, le Mouvement patriotique du salut (MPS)[2]. Il devient également colonel dans l'armée clanique[2].

En 1991, il devient président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad et cherche à entretenir des relations pacifiques avec les autres religions[1].

En 2009, les chercheurs du Centre royal d'études stratégiques islamiques et du Centre pour la compréhension entre musulmans et chrétiens de l'université de Georgetown le classent parmi les « 500 musulmans les plus influents »[3].

En 2010, il met en place un dialogue interreligieux avec ses homologues catholiques (notamment Matthias N'Gartéri Mayadi, archevêque de N'Djaména) et évangéliques qui permet d'organiser une prière collective chaque [1]. Il est également à l'origine d'œuvres de charité permettant la construction d'écoles, d'universités, de centres de santé et de mosquées et la prise en charge des personnes les plus vulnérables (notamment les enfants et les femmes)[1].

Hissein Hassan Abakar est, en outre, un des fondateurs de la Ligue islamique mondiale[3],[4].

Mort et hommages

Malade depuis plusieurs années, il meurt le à l'hôpital européen Georges-Pompidou, dans le 15e arrondissement de Paris, à l'âge de 71 ans[5]. À l'annonce de sa mort, un deuil national de trois jours est décrété[6]. Le , de nombreux Tchadiens de diverses confessions ont alors déserté les rues pour assister à la cérémonie funéraire officielle organisée sur la place de la Nation de N'Djaména puis à la grande mosquée de la capitale, en présence du président Idriss Déby, proche du défunt[7]. Hissein Hassan Abakar est enterré au cimetière de Lamadji[1].

Le , Mahamat Khatir Issa est désigné pour lui succéder à la tête du Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad[8].

Notes et références

  1. Wal Moussa Achitela, « Tchad : Cheick Hissein Hassan Abakar, un artisan de la paix s’en est allé », Tchad Infos, (lire en ligne)
  2. « Des funérailles officielles pour le président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Tchad », Tchad Convergence, (lire en ligne)
  3. (en) John Esposito (dir.) et Ibrahim Kalin (dir.), « The 500 Most Influential Muslims - 2009 » [PDF], sur themuslim500.com, (ISBN 978-9957-428-37-2, consulté le )
  4. (en) « Sheikh Hussain Hassan Abakar », sur themuslim500.com (consulté le )
  5. « Tchad : Décès d'Hassan Hissein Abakar », Centrafrique le défi, (lire en ligne)
  6. « Décès du Cheikh Hassan Hissein : deuil national de 3 jours décrété au Tchad », Alwihda Infos, (lire en ligne)
  7. Présidence de la République du Tchad, « Obsèques officielles de feu Hissein Hassan Abakar », sur presidence.td, (consulté le )
  8. Présidence de la République du Tchad, « Synthèse du mercredi 25 avril 2018 », sur presidence.td, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Clémentine Racine et Mustapha Ali Mahamat, « La cité cultuelle tchadienne au miroir de la lutte anti-terroriste ou les enjeux de pouvoir d’une labellisation religieuse subversive », Politique africaine, Éditions Karthala, no 149, , p. 21-42 (ISSN 0244-7827, lire en ligne)
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