Histoire de l'Afrique de l'Ouest

L’histoire de l'Afrique de l'Ouest commence avec les premières installations humaines autour de 12 000 av. J.-C. Elle peut être divisée en cinq périodes majeures :

  1. Sa préhistoire, durant laquelle les premiers hommes se sont installés, l'agriculture s'est développée, et les premiers contacts eurent lieu avec les civilisations méditerranéennes au nord.
  2. Les empires qui consolident le commerce et développent des États centralisés.
  3. Les royaumes faisant le commerce d'esclaves et les invasions coloniales durant les XVIIIe et XIXe siècles.
  4. La période coloniale, durant laquelle la France et la Grande-Bretagne contrôlent presque l'intégralité de la région.
  5. L'ère suivant l'indépendance, durant laquelle les nations actuelles se sont formées.
Frontières approximatives de l'Afrique de l'Ouest

Les empires et royaumes

Commerce d'esclaves et colonisation

Le commerce des esclaves existait depuis dans le monde même en Afrique avant la colonisation et la vente d'esclaves au Européens[1]. L'Afrique de l'ouest a été une plaque tournante dans ce commerce. Au XVe siècle déjà, les portugais ont connu les côtes africaines. Les Européens apportaient des produits tels que des fusils de leur terre pour en échanger avec les chefs traditionnels africains. La dynastie des Rois d'Abomey aurait prospéré grâce à ce commerce des esclaves[2]. Dans le grand popo la dynastie Adze Gbokpoe fournissant des esclaves par la poste de grand-popo car la relation commerciale entre l'Europe et Grand-popo était déjà établit au XVIIe siècle avant l'entrée en liste de Porto novo. Les maisons reignantes (Rois ashanti) annexait des terres environnants par des guerres ce qui favorisait des flux continue des prisonniers de guerre en esclavage[3]. Les africains produisaient en abondance des produits du palmier à huile destinés à la vente au commerçants Européens. Le commerce des esclaves était une activité qui nécessite des forces spirituelle et physique ce qui réservait cette activité au guerriers et au prêtre vaudou.

Après l'indépendance

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, les protestations face à la domination européenne grandirent en Afrique de l'Ouest, de façon notable au Ghana avec le mouvement pan-africain de Kwame Nkrumah (1909-1972). Le Ghana devint le premier pays subsaharien à accéder à l'indépendance en 1957, suivi par la Guinée sous l'impulsion de Sekou Touré l'année suivante[4]. Parmi les dix-sept nations qui accédèrent à l'indépendance en 1960, l'année de l'Afrique (en), neuf faisaient partie des pays de l'Afrique occidentale[4]. De nombreux pères fondateurs des nations de l'Afrique de l'Ouest, comme Nkrumah, Touré, Senghor, Modibo Keïta, Sylvanus Olympio, Félix Houphouët-Boigny, Siaka Stevens et Abubakar Tafawa Balewa consolidèrent leur pouvoir durant les années soixante en dégradant les institutions démocratiques et de la société civile[5]. Après une décennie de protestation, de révoltes et d'affrontements, l'Afrique française occidentale vota pour son autonomie lors d'un référendum en 1958, divisant les pays comme ils le sont actuellement ; les colonies britanniques accédèrent à l'indépendance durant la décennie qui suivit. En 1973, La Guinée-Bissau proclama son indépendance vis-à-vis de la métropole portugaise, et fut reconnue internationalement durant la Révolution des Œillets en 1974 au Portugal.

L'histoire politique de l'Afrique de l'Ouest a été caractérisée par le socialisme africain. Senghor, Nkrumah, Touré embrassèrent tous les idées du socialisme africain, tandis que Houphouët-Boigny et le libérien William Tubman restèrent suspicieux vis-à-vis de cette idéologie[6]. 1983 vit la montée du socialiste Thomas Sankara, souvent appelé le « Che Guevara d'Afrique », au pouvoir au Burkina Faso[7]

Depuis l'indépendance, l'Afrique de l'Ouest a souffert des mêmes problèmes que le continent africain, particulièrement des dictatures, de la corruption politique et des coups d'État militaires. À l'heure de sa mort en 2005 par exemple, le togolais Étienne Eyadéma faisait partie des dictateurs ayant régné le plus longtemps. Les conflits internationaux n'ont pas été nombreux, la guerre de la Bande d'Agacher entre le Mali et le Burkina Faso, presque sans victime, étant une rare exception.

Guerres civiles

La région a toutefois connu un certain nombre de guerres civiles sanglantes, notamment la guerre du Biafra (1967-1970), deux guerres civiles au Liberia, en 1989 et en 1999, une décennie de combats au Sierra Leone de 1991 à 2002, une rébellion touarègue au Niger et au Mali dans le début des années 1990, la guerre civile de Guinée-Bissau de 1998-1999 et un récent conflit en Côte d'Ivoire qui commença de 2002 à 2007 puis de 2010 à 2011

Articles connexes

Source

Notes

  1. Alban Dignat, « Des origines au XXe siècle : L'esclavage en Afrique », sur herodote.net, (consulté le )
  2. Joël-Armel Nandjui, « Les échos du passé: Le royaume d’Abomey », sur lafriquedesidees.org, (consulté le )
  3. Jean-Yves Grenier, « Tableau noir de l’esclavage en Afrique », sur liberation.fr, (consulté le )
  4. (en) « 1960-2010: 50 years of ‘African independences’ », sur onafrica, (consulté le )
  5. (en) Adekeye Adebajo, Building Peace in West Africa : Liberia, Sierra Leone, and Guinea-Bissau, Lynne Rienner Publishers, , 192 p. (ISBN 978-1-58826-077-2, lire en ligne), p. 23–24.
  6. (en) Adekeye Adebajo, Building Peace in West Africa : Liberia, Sierra Leone, and Guinea-Bissau, Lynne Rienner Publishers, , 192 p. (ISBN 978-1-58826-077-2, lire en ligne), p. 23–24.
  7. (en) Peter Dörrie, « 25 Years On: The Mixed Legacy of Burkina Faso’s Thomas Sankara, Socialist Soldier »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Think Africa Press, (consulté le )

Références

  • (en) Basil Davidson, Africa in History. New York: Simon & Schuster, 1995. (ISBN 0-684-82667-4)
  • (en) Paul E.H. Hair Avelino Teixeira da Mota, Jesuit Documents, 1989
  • (en) Paul E.H. Hair (Ed.), Francisco de Lemos Coelho, Description of the Coast of Guinea (1684), 1985
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