Histoire du Bas-Rhin

Le Bas-Rhin est un département français existant depuis 1790.

Origine du nom

Le département tire son nom du fleuve dénommé le Rhin, qui en forme la limite orientale, et de sa situation par rapport au département du Haut-Rhin[1].

XVIIIe siècle

Le Bas-Rhin avant novembre 1793.

Il fut créé en 1790 à partir du territoire de la Basse-Alsace[1]. Et selon Girault de Saint-Fargeau, il se serait également formé à partir de quelques parties de la Lorraine allemande[2]. Il conserva ses frontières primitives pendant trois ans.

Entre 1790 et 1795, il était divisé en plusieurs districts : Benfeld, Haguenau, Strasbourg et Wissembourg[3] ; à partir de 1793, il avait en plus ceux de Landau[note 1] et de Sarre-Union[note 2],[4].

En 1793 y fut rattaché : le comté de Sarrewerden, provenant des deux maisons de Nassau-Saarbruck et de Nassau-Weilbourg. La seigneurie de Diemeringen, autrefois appartenant au Rhingrave de Salm. La seigneurie d'Asswiller, provenant de la famille de Steinkallenfels. Et enfin, plusieurs communes du Palatinat[note 3],[1].

Dans le courant de la même année, quelques communes du Ban de la Roche et une partie de la vallée de Schirmeck, furent détachées du Bas-Rhin à la demande de leurs habitants, pour être réunies avec le département des Vosges[1].

XIXe siècle

Au début du XIXe siècle, c'était le seizième département de la république au regard de la population, soit 448 483 personnes[5]. En 1806, il y avait 493 432 Bas-rhinois sur 509 926 qui étaient germanophones[6].

La surface du département, en 1814, était de 569 500 hectares. L'arrondissement de Wissembourg comprenait alors 10 cantons avec 182 communes et 146 050 habitants. Par le traité de Paris du , cet arrondissement perdit 23 communes ; en revanche il en acquit 9 autres, de sorte qu'il comptait encore 168 communes[1].

Le traité de paix conclu à Paris le , enleva au département 70 communes, la rivière de la Lauter en devint la limite septentrionale. La place de Landau fut cédée à la Bavière ; cependant la ville de Wissembourg, traversée par la Lauter, est restée avec un rayon de 1 000 toises au roi de France[1].

Ces deux traités firent perdre au département du Bas-Rhin les 4 cantons de Bergzabern, de Candel, de Dahn et de Landau, soit 84 communes et 66 662 habitants[1].

En 1833, la commune d'Obersteinbach, qui était à cette époque mosellane, fut rattachée à ce département pour des raisons de distances et d'accessibilité, par rapport au chef-lieu cantonal[7],[8].

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Par un décret du 14 mars 1793, 32 communes furent réunies a ce département, ce qui permit la création du district de Landau.
  2. Créé par décret du 23 novembre 1793. De juin à novembre 1793, les communes concernées faisaient partie de districts de la Moselle et de la Meurthe.
  3. Par le décret du 14 mars 1793, le département reçut un accroissement considérable vers le Nord : les limites en furent reculées au-delà de Nieder-Hochstatt, au-dessous de Landau.

Références

  1. Jean-Frédéric Aufschlager, L'Alsace : nouvelle description historique et topographique des deux départements du Rhin, tome second, Strasbourg, 1826
  2. Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France, tome 3, Paris
  3. La République française en LXXXIV départemens : Dictionnaire géographique et méthodique, Paris, 1793
  4. Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France
  5. Bureau des annales de statistique, Annales de statistique : ou Journal général, no 2, Paris, An X (1802)
  6. Sébastien Bottin, Mélanges sur les langues, dialectes et patois, Paris, 1831
  7. Procès-verbaux de la chambre des députés, Partie 1, 1833
  8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Obersteinbach », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
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