Honda CB 77
La Honda CB 77 ou Super Hawk ou encore Honda 305 est une motocyclette bicylindre en ligne de 305 cm3.
Honda CB 77 | |
Honda Super Hawk CB 77 de 1965 | |
Constructeur | Honda |
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Années de production | 1961-1968 |
Type | route |
Moteur et transmission | |
Moteur(s) | bicylindre en ligne |
Démarrage | kick et électrique |
Cylindrée | 305 cm3 |
Puissance maximale | 28 ch à 9 000 tr/min |
Embrayage | multidisque |
Boîte de vitesses | à 4 rapports |
Transmission | chaîne |
Vitesse maximale | 168,3 km/h |
Cadre, suspensions et freinage | |
Cadre | tubes acier |
Suspension avant (débattement) | fourche télescopique |
Suspension arrière (débattement) | bras oscillant |
Frein avant (diamètre) | tambour |
Frein arrière (diamètre) | tambour |
Poids et dimensions | |
Roue avant | 2.75×18 |
Roue arrière | 3.00×18 |
Empattement | 1 300 mm |
Hauteur de selle | 760 mm |
Poids à sec | 159 kg |
Réservoir (réserve) | 14 L |
Produite de 1961 à 1967[1]. On s'en souvient aujourd'hui comme de la première moto sport Honda. Il s'agit d'un modèle de référence dans les avancées de Honda sur les marchés occidentaux des motos durant les années 1960[2] réputée pour sa vitesse et sa puissance ainsi que pour sa fiabilité. Elle est considérée comme l'une des motos qui ont établi la norme pour les motos modernes.
Caractéristiques
La CB 77 avec une cylindrée de seulement 305 cm3 avait un moteur relativement gros par rapport à la plupart des autres motos japonaises de cette période. Ses performances lui permettaient de rivaliser avec des motos étrangères beaucoup plus grosses. Elle a rapidement acquis une réputation de fiabilité et recevait des équipements relativement luxueux tels qu'un démarreur électrique[3].
La CB 77 a été construite grâce à l'expérience acquise par Honda en course et différait considérablement des modèles précédents. Elle avait un cadre en tube d'acier au lieu des cadres en tôles embouties des anciennes Honda[4] et une fourche avant télescopique. Le moteur bicylindre en ligne, le plus gros alors disponible pour une Honda, était capable de tourner à 9 000 tr/min et faisait partie intégrante de la structure de la moto, offrant une rigidité dans un cadre sans tube diagonal à l'avant. Il pouvait emmener la moto à plus de 100 mi/h (161 km/h) et était aussi rapide et plus fiable que des bicylindres parallèles britanniques avec de plus grosses cylindrées. Cycle World testa sa vitesse de pointe moyenne aller-retour à 104,6 mi/h (168 km/h), et son 1/4 mille (0,4 kilomètre) en 16,8 s pour atteindre 83 mi/h (134 km/h).
L'auteur Aaron Frank l'a désignée comme « la première moto japonaise moderne… qui a établi les standards des motos que nous connaissons encore aujourd'hui, plus de quarante après »[4].
Motos associées
Honda produisit également une moto de 247 cm3 de plus faible puissance appelée « CB 72 Hawk ». Celle-ci avait un alésage de 54 mm réduisant la cylindrée et des carburateurs de 22 mm mais avaient les mêmes caractéristiques que la CB 77.
En 1962, Honda présenta une moto tout-terrain, la CL72 250 Scrambler, avec le même moteur 247 cm3 que la CB 72 Hawk, mais avec un berceau de cadre complètement différent incluant une plaque de protection et d'autres réglages pour une utilisation tout-terrain.
En 1965, la CL77 305 Scrambler est apparu, similaire à la CL72 mais avec le moteur plus gros de 305 cm3 de la Super Hawk[4].
L'Homme à tout faire
Dans le film L'Homme à tout faire de 1964, Elvis Presley conduisait un CB 77 Super Hawk, plutôt qu'une Harley-Davidson à laquelle Presley serait associé plus tard. Paramount Pictures voulait éviter à cette époque l'image hors-la-loi des motos qui avait pour origine la couverture médiatique les émeutes de Hollister de 1947 et du film L'Équipée sauvage de 1953, en particulier compte tenu des scandaleux mouvements de hanche télévisés de Presley[4]. Honda cultivait une image saine et non menaçante avec sa campagne de publicité pour la Super Cub : « Vous rencontrez les gens les plus gentils sur une Honda », de sorte que la CB 77 était idéale pour que le personnage du film de Presley paraisse juste assez rebelle, mais pas trop. Le film, coïncidant avec la chanson de 1964 des Beach Boys Little Honda, était aussi une publicité gratuite pour Honda dans les premières années de la marque aux États-Unis.
Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes
Robert M. Pirsig conduisit une CB 77 Super Hawk 1966 lors du voyage qu'il fit avec son fils et leurs amis en 1968. Ce voyage aller-retour de deux mois de leur domicile de St. Paul, Minnesota à Petaluma, Californie, est devenu la base du roman de 1974 Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes. Le roman ne mentionne jamais la marque ou le modèle de la moto de Pirsig, mais parle de leurs compagnons, John et Sylvia Sutherland et de leur nouvelle BMW, une R 60/2. La R 60/2, prisée pour sa place dans la littérature moto, a changé de mains et a été régulièrement conduite. Pirsig est décédé en 2017 et, en 2019, son épouse Wendy K. Pirsig fit don de la CB 77 à la Smithsonian Institution. Cette donation comprenait la veste en cuir, les souvenirs de Pirsig du voyage de 1968 et certains de ses outils personnels.
Références
- Mitchel, Doug., Honda motorcycles : the ultimate guide, KP, (ISBN 0-87349-966-2 et 978-0-87349-966-8, OCLC 61878920, lire en ligne)
- Schilling, Phil, The hawk above, the crud below, Cycle World, avril 1999, 72+, General OneFile, 6 avril 2011.
- Gingerelli, Dain et Everitt, Charles, 365 motorcycles you must ride, Motorbooks, , 320 p. (ISBN 978-0-7603-3474-4 et 0-7603-3474-9, OCLC 548583261, lire en ligne)
- Aaron Frank, Honda Motorcycles, MotorBooks International, , 192 p. (ISBN 978-0-7603-1077-9, lire en ligne)
Liens externes
« Zen Motorcycle Takes Final Journey Into the Smithsonian's Collections », Smithsonian Institution, (consulté le )
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