Freedom Caucus

Le Freedom Caucus est un groupe parlementaire du Congrès des États-Unis de sensibilité ultra-conservatrice. Fondé en 2015, issu d'une scission du Republican Study Committee, il est composé de membres républicains de la Chambre des Représentants et est présidé par Scott Perry.

Freedom Caucus
Présentation
Président Scott Perry
Fondation
Scission de Republican Study Committee
Vice-président Jim Jordan
Positionnement Droite
Idéologie Conservatisme fiscal
Conservatisme social
Libertarianisme conservateur
Populisme de droite
Affiliation nationale Parti républicain
Site web Site de campagne
Représentation
Conférence républicaine de la Chambre (en)
43  /  212
Représentants
43  /  435

Sympathisant du mouvement du Tea Party, le groupe se situe à droite de l'échiquier politique républicain et se caractérise, idéologiquement parlant, par une ligne politique ultra-conservatrice à la fois d'un point de vue économique (conservatisme fiscal) et sociétal (conservatisme sociétal).

Histoire

Le Freedom Caucus est créé le par 9 membres républicains de la Chambre des représentants des États-Unis : Justin Amash, Ron DeSantis, John Fleming, Scott Garrett, Jim Jordan, Raúl Labrador, Mark Meadows, Mick Mulvaney et Matt Salmon. Certains membres du groupe choisissent de quitter le Republican Study Committee, devenu selon eux « trop large », d'autres en restent membre. Le principal objectif du Freedom Caucus est de promouvoir des lois visant à limiter la taille du gouvernement fédéral[1].

Le Freedom Caucus n'hésite pas à critiquer la direction du Parti républicain, qu'il juge trop encline au compromis. L'opposition du groupe à sa hiérarchie est considérée comme l'une des principales raisons de la démission de John Boehner, président de la Chambre des représentants, en septembre 2015[2],[3]. Le favori à sa succession, Kevin McCarthy, deuxième dans la hiérarchie républicaine de la Chambre, renonce à se présenter face à l'opposition du Freedom Caucus qui préfère soutenir Daniel Webster[3]. Paul Ryan remporte finalement la primaire interne au parti face à Webster (200 voix contre 43)[4], mais neuf membres du Freedom Caucus votent à nouveau pour Webster lors du scrutin public pour la présidence de la Chambre[4],[5].

Face à ces « obstructionnistes », l'establishment du Parti républicain choisit de soutenir des candidats plus modérés lors des primaires de 2016 et parvient notamment à faire battre Tim Huelskamp[6].

En , une proposition de loi républicaine (American Health Care Act) est déposée pour réformer l'Obamacare. Plus de 25 membres du Freedom Caucus annoncent qu'ils voteront contre ce projet[7], estimant qu'il s'agit d'un « Obamacare light »[8]. Faute de soutien suffisant, Paul Ryan repousse la réforme[8]. Le président Donald Trump accuse alors le Freedom Caucus d'avoir sauvé Planned Parenthood et l'Obamacare[9]. Après des modifications, le groupe apporte son soutien au texte qui est adopté par la Chambre des représentants au mois de mai[10],[11].

Membres

Carte des sièges occupés par un membre du Freedom Caucus durant le 114e congrès.

Membres actuels

Anciens membres

Notes et références

  1. (en) Lauren French, « 9 Republicans launch House Freedom Caucus », sur politico.com, (consulté le ).
  2. Gilles Paris, « Etats-Unis : la démission du président de la Chambre des représentants reflète les déchirures républicaines », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  3. Hélène Vissière, « États-Unis : les républicains en pleine déconfiture », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  4. Gilles Paris, « EtatsPaul Ryan, un républicain devenu « speaker » malgré lui », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  5. David Lawder, Susan Cornwell, Richard Cowan, Danielle Rouquié et Marc Angrand, « Paul Ryan, élu à la tête de la Chambre, promet de la "réparer" », sur fr.news.yahoo.com, (consulté le ).
  6. (en) Elena Schneider, « The GOP establishment strikes back », sur politico.com, (consulté le ).
  7. Reuters, « Etats-Unis: les députés votent sur l'Obamacare », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  8. Valérie de Graffenried, « L'échec de la refonte de l'Obamacare: une défaite au goût amer pour un Donald Trump affaibli », sur letemps.ch, (consulté le ).
  9. Agence France-Presse, « Donald Trump s'en prend au «Freedom Caucus» », sur tvanouvelles.ca, (consulté le ).
  10. (en) Robert Costa et Paige Winfield Cunningham, « House Freedom Caucus leaders back new health-care plan », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
  11. (en) « How Every Member Voted on the House Health Care Bill », sur nytimes.com, (consulté le ).
  12. (en) Drew DeSilver, « What is the House Freedom Caucus, and who’s in it? », sur pewresearch.org, (consulté le ).
  13. (en) Brendan Morrow, « Who Are the Members of the House Freedom Caucus? », sur heavy.com, (consulté le ).
  14. (en) Scott Wong, « GOP rep to retire, opening 10th Florida seat », sur thehill.com, (consulté le ).
  15. (en) Simone Pathé, « Louisiana Runoffs Increase Republican Majorities in Senate and House », sur rollcall.com, (consulté le ).
  16. (en) Theodoric Meyer, « Inside the Freedom Caucus' growth plans », sur politico.com, (consulté le ).
  17. (en) William Neuman, « Josh Gottheimer Defeats Scott Garrett in New Jersey Congressional Race », sur nytimes.com, (consulté le ).
  18. (en) Tamar Hallerman, « Barry Loudermilk quietly leaves the House Freedom Caucus », sur politics.blog.myajc.com, (consulté le ).
  19. (en) Amber Phillips, « ‘Saying no is easy, leading is hard’: GOP congressman resigns from Freedom Caucus after health-care drama », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
  20. (en) Philip Rucker et Damian Paletta, « Mick Mulvaney’s evolution from ‘Shutdown Caucus’ to Trump’s budget salesman », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
  21. Associated Press, « Le représentant du Texas Ted Poe quitte le House Freedom Caucus, un groupe conservateur », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le ).
  22. (en) Tracie Mauriello, « Freedom Caucus may play role in alternate Obamacare repeal timeline », sur post-gazette.com, (consulté le ).
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