Hubert Amyot d'Inville
Hubert Amyot d'Inville, né le à Beauvais et mort le à Montefiascone, dans le Latium en Italie, est un des premiers Français libres de l'été 1940.
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Hubert Amyot d'Inville | |
Naissance | Beauvais (France) |
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Décès | Montefiascone (Italie) |
Allégeance | France libre |
Grade | capitaine de corvette |
Années de service | – 1944 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945 |
Liste des compagnons de la Libération | |
Surnommé l'Astuce et toujours accompagné de son chien Bob, Hubert Amyot d'Inville est l'une des grandes figures des Forces navales françaises libres (FNFL), indissociable de l'histoire du 1er régiment de fusiliers marins. Il est Compagnon de la Libération.
Biographie
Famille
La famille Amyot d'Inville appartint à la noblesse de robe. Elle s'installe au château de la Morandière à Louvigné-de-Bais (Ille-et-Vilaine), en 1936. Trois des fils ont péri pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'engagement dans la France libre
Officier de la marine marchande, Hubert Amyot d'Inville fut mobilisé début 1940 et participe à l'évacuation de Dunkerque, mais le dragueur de mine qu'il commandait alors fut coulé. Rescapé du naufrage, il rallia l'Angleterre et la France libre. Il s'engagea le dans les Forces navales françaises libres et devint le second de Robert Détroyat qui forma le 1er Bataillon de fusiliers marins. Il participa à la Bataille de Dakar qui fut un échec pour les FFL, puis au ralliement du Gabon, et à la Campagne de Syrie pendant laquelle il fut grièvement blessé devant Damas, le tandis que Détroyat était tué dans des conditions obscures.
Amyot d'Inville devint alors chef du 1er bataillon de fusiliers marins avec lequel il prit part à la Bataille de Bir Hakeim puis à la Seconde bataille d'El Alamein et à la campagne de Tunisie.
Campagne d'Italie
En 1943, le bataillon que commandait Amyot d'Inville fut transformé en régiment de reconnaissance blindée de la 1re DFL qui prit part à la campagne d'Italie. Le , la jeep du capitaine de frégate Amyot d'Inville sauta sur une mine devant Montefiascone, tuant le capitaine.
Hubert Amyot d'Inville est inhumé au cimetière de Viterbe, en Italie.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du 9 septembre 1942[1]
- Croix de guerre 1939-1945 avec cinq palmes
- Médaille de la Résistance française, avec rosette par décret du 16 janvier 1947[2]
- Médaille coloniale avec agrafe « Bir-Hakeim »
Jacques, Gérald et Guy Amyot d'Inville
Les trois frères d'Hubert Amyot d'Inville se sont également illustrés pendant la Seconde Guerre mondiale :
- Jacques Amyot d'Inville (1908-1943), capitaine dans le 3e régiment étranger d'infanterie, tué en Tunisie ;
- abbé Gérald Amyot d'Inville (- ), entré en Résistance en janvier 1941 sous le pseudonyme de Lejeune. Il créa une section FFI à Béthune, en liaison avec un réseau de résistance belge. Il participa également à la réception de parachutages d'armes. Le , il fut arrêté par la Gestapo à Paris. Interrogé à Creil par les Allemands, il fut incarcéré au camp de Royallieu, à Compiègne, jusqu'en . Le , il était déporté à Buchenwald (matricule 44 372). Il fut ensuite transféré à Dora, à Wieda, à Ellrich puis de nouveau transféré à Wieda. Découvert dans l'exercice de son apostolat, il fut roué de coups, il mourut le à Ellrich.
- Guy Amyot d'Inville (1918-2002), pendant la Bataille de France de 1940, jeune aspirant du 7e régiment de cuirassiers, il fut grièvement blessé dans son char calciné. Il fut fait prisonnier, le , à Oissy (Somme) et ne fut libéré de l'Oflag IV-D d'Elsterhorst qu’à la fin de la guerre[3]. C'est le seul des frères Amyot d'Inville qui survécut à la guerre. Il se vit décerner une citation à l’ordre du Corps d’armée.
Hommages posthumes
- Beauvais :
- un des boulevards de la ville porte le nom de boulevard Amyot d'Inville ;
- un monument comportant les bustes des trois frères Amyot d'Inville morts pendant la Seconde Guerre mondiale a été érigé devant leur maison natale.
- À Senlis, un lycée professionnel porte le nom Amyot d'Inville.
- Louvigné-de-Bais :
- la principale rue du village porte le nom de rue des Frères Amyot-d'Inville, elle relie l'église au château de la Morandière, demeure des Amyot d'Inville, pendant la guerre;
- leurs noms sont inscrits sur le monument aux morts de la commune.
- En 1974, un aviso de la Marine nationale porta le nom d'Amyot d'Inville en l'honneur des quatre frères. Cet aviso fut désarmé en 1999.
- En 2020, à la suite d'une réforme au sein des forces de ALFUSCO, les unités reçoivent le nom de Fusilier-Marin de la 2nd Guerre mondiale. Le Groupement de Fusilier-Marin Atlantique de la Marine Nationale change de nom, et est renommé en Bataillon de Fusilier-Marin d'Amyot d'Inville.
Notes et références
- « Hubert AMYOT D'INVILLE », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Liste officielle n°100 de prisonniers français » (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Patrick de Gmeline, Amyot d'Inville : quatre frères pour la France, éd. Charles Hérissey, 2004 (ISBN 2914417179)
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, , 576 p. (ISBN 978-2-84734-008-2), p. 14-15.
Articles connexes
Liens externes
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