Huppaye
Huppaye (en wallon Oupåye) est un village à quelques kilomètres au sud de la ville de Jodoigne.
Huppaye | |||||
Huppaye - Eglise Saint-Jean Baptiste | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province du Brabant wallon | ||||
Arrondissement | Nivelles | ||||
Commune | Ramillies | ||||
Code postal | 1367 | ||||
Zone téléphonique | 010 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Huppaytois(e) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 41′ nord, 4° 53′ est | ||||
Superficie | 746 ha = 7,46 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Brabant wallon
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Il fait aujourd'hui partie de la commune belge de Ramillies, dans la province du Brabant wallon (région wallonne de Belgique). C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Histoire
Huppaye fusionna pour une courte période avec Jodoigne sous le régime français, mais fut érigée en commune propre en 1795. Le village de Molembais-Saint-Pierre lui fut adjoint le .
La terre limoneuse de Hesbaye caractérise le paysage qui couvre la plus grande partie du territoire de ce village.
Les entités limitrophes d'Huppaye sont : Autre-Église, Bomal, Jauchelette, Jodoigne et Jodoigne-Souveraine. Jusqu'en 1795 Huppaye faisait partie de Jodoigne ainsi que le hameau de Molembais-Saint-Pierre qui fut rattaché à Huppaye en 1811.
Le ruisseau Saint-Jean, et le ri des Gotteaux sont les deux cours d'eau qui coulent vers l'Escaut.
Huppaye et Molembais sont déjà cités dès le XIe siècle. Leur destin se confond fréquemment au cours de l'histoire, qui est liée à celle de Jodoigne.
L'église Saint-Jean-Baptiste fut érigée une première fois en 1600 au même emplacement que l'église actuelle qui elle date de 1766. Auparavant la paroisse dépendait de Saint-Médard à Jodoigne.
La construction de Saint-Jean-Baptiste est de style classique et réalisée en briques et pierre de Gobertange. L'unique nef comporte trois traverses et est précédée par une tour à trois étages surmontée d'un clocher à bulbe qui aurait servi de modèle à l'église de Perwez. Devant l'inertie de la commune de Ramilies les habitants de Huppaye ont réalisé une pétition recueillant pas moins de 2830 signatures pour exiger une réaction du bourgmestre en place. Finalement, la rénovation de l'église commence sous les auspices du nouveau Bourgmestre en 2019 à la suite de subsides octroyés par le ministre du patrimoine.
Les Hospitaliers
La Ferme de Chantraine est une commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[1],[2], fondée en 1173 et 1175 sur proposition du Comte Gilles de Duras. Elle fut le siège principal de l'ordre dans nos contrées. Les bâtiments furent incendiés dans la première partie du XVe siècle. La ferme actuelle fut reconstruite et remaniée aux XIIe, XIIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Les bâtiments ont été restaurés dans les années 1990-2000 par la famille hollandaise Brouchoven. Un moment vendu à un "Grand d'Espagne", finalement le bâtiment a été récemment vendu à M. et Mme Bruno Goyens de Heusch.
Monuments
Huppaye possède plusieurs fermes d'importance parmi lesquelles :
- La « ferme Le Grand Château » ou le « Grans chestiaux » (1440), ou « le Grand château de Huppain », ou « Le Grand Castiau à Huppaig » ou « Grand château de Hupain » ou le « château d'Yve », fief des Duras dès l'an 1164, ancienne cour féodal de douze hommages, offre un beau quadrilatère non classé, mais répertorié au patrimoine wallon. Selon la tradition la façade orientale est réalisée en maçonneries apparentes en brique, pierre calcaire, pierre calcaire gréseux de Gobertange et de grès quartzites pour le soubassement provenant directement des carrières de Huppaye et de Molembais. L'ensemble fut bâti aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles sur un ancien site féodal. En effet, plusieurs textes mentionnent la présence d'une ancienne habitation très importante. Les auteurs de Géographie et Histoire des communes Belges Tarlier et Wauters citent qu'en 1530 le domaine est abandonné un dénombrement comme suit : « une place ou soulait estre une maison et tenure nommée Le grand château de Hupain avec cens, terres, pâtures, court de mayeur... » Il faut observer une grange double large au millésime de 1613, sans doute l'une des plus anciennes et préservée de la Hesbaye. D'autres millésimes ont été trouvés lors des travaux dans le grenier du corps de logis; sur un linteau de fenêtre on observe gravé le millésime de 1694. Le porche de la ferme accueille encore des vestiges d'un fournil à l'écart du corps de l'habitation. Sur le flanc Nord, s'élève un corps de logis datant du XVIIe siècle. Les travaux de restauration sur la façade sud ont révélé des anciennes fenêtres à meneaux. Sur la façade Nord on observe encore une trace d'une ancienne fenêtre ogivale. Un plan terrier de 1762 montre clairement l'existence de deux tours au Nord et à l'Est, Il existe des traces d'une troisième tour situé dans l'angle de la grange Sud-Est et démolie avant 1762. La carte précise un étang devant la ferme, des douves sur une partie du flanc Nord-Ouest. Enfin, il y a eu toujours un vaste verger sur le coté Ouest jusque fin 1950.
La ferme est en restauration depuis 2003. La façade orientale du corps de logis a été restaurée en partie avec les briques espagnoles provenant de l'ancien hôtel d'Ursel à Bruxelles. Dans la salle à manger deux consoles en pierre calcaire soutenant une poutre ont été récupérées des ruines du château de Bassine. L'étable Ouest (1702) sert aujourd'hui à des expositions temporaires. D'après certains textes le corps de logis à deux niveaux fut ruiné pendant la retraite des armées lors de la bataille de Ramillies (1706). Lors de la rénovation du corps de logis plusieurs objets archéologiques ont été découverts le plus souvent dans une maçonnerie à la chaux dont : des bouteilles ou fioles en verre du XVIIIe et XIXe siècles, des poteries domestiques datant du XVIe siècle, une albarellos en grès de Bouffioux du XVIe siècle, un élément de vitrail, des pièces de monnaie datant du 16e au 18e siècle, une médaille en cuivre formant une croix amalfitaine de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et même un petit boulet en fer.
Au centre du corps du logis une porte Louis XIV provincial, le linteau s'enrichit à la clé d'un blason en pierre calcaire aux armes de la famille d'Yve (1725). À l'arrière du corps de logis, on observe un ancien puits provenant d'une ferme de l'abbaye de Fontenay (France-Bourgogne). Le grand salon s'orne d'une vaste cheminée en pierre de Bourgogne munie de deux croix de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. À l'entrée, un escalier en bois de chêne repose sur une console décorée d'une feuille d'acanthe d'époque Louis XIV et Régence.
Au XIXe siècle, la famille de Pierpont en fit une brasserie. La famille Seutin exploite la ferme dès le début du XXe siècle jusqu'en 2000. Lors de la Seconde Guerre mondiale les Seutin pourvoiront à de nombreux emplois agraires, et domestiques tout en donnant à manger aux nécessiteux, et en permettant aux villageois de se nourrir convenablement. Après la Deuxième Guerre mondiale, la population huppaytoise reconnaissante fit de M. Alfred Seutin (1925-2017) un échevin des travaux publics très apprécié. La ferme servit également de cachette aux résistants.
Dans les années 1960 on fit exhumer du fumier deux gisants en pierre calcaire appartenant à deux membres de la famille de Bernard de Fauconval pour être transportés au château d'Harlue (visible sous le porche de l'entrée). Depuis le XIVe siècle, la ferme castrale a appartenu à de nombreux propriétaires dont successivement : (de) Hupain, (de) Hupaigne, (du) Casteal, Castel de Hupain, (de) Chasteal, (de) Wange, (de) Parfontrieu, Vander Vekene, L'Orfèvre (Chancelier de Brabant), (de) Gesves, (de) Lonchin, (d') Oultremont, (d') Oignies, (d')Yve, Yve baron de Soye et de Brandenbourg, (de) Pierpont, (de) Blanckart, (de) Hemricourt de Grunne, (de) Broqueville, et puis aujourd'hui par succession les d'Hennezel apparenté à la famille Osy de Zeegwart (château de Dongelberg). La restauration est toujours en cours par les architectes Frédéric de Bonhome et Axelle Dandoy. En juin 2019, les peupliers (120 ans) ornant l'entrée se sont effondrés lors d'une tempête sur les écuries occasionnant des dégâts importants.
À noter la présence d'une très ancienne chapelle appartenant aux habitants de la ferme. Elle se situe en face du porche de cette ferme, près du ruisseau Saint-Jean et dans l'angle de la prairie de la ferme dite du baron. (Famille Delgoffe). Cette chapelle est aujourd'hui disparue, la dernière trace d'une pierre funéraire a été jetée par l'entreprise qui bétonna le sentier qui longe le ruisseau ! Grâce à un projet de création d'habitat groupé, ce site ancien, qui fut le premier lieu de prière de ce village, sera prochainement mis au jour par l'Agence wallonne du patrimoine. Winston Churchill visita souvent cette ferme, il y venait pour s'inspirer de la bataille de Ramillies qui fut remportée par son ancêtre le duc de Marlborough (1706). Il semblerait que le corps du logis fut incendié à la suite de la retraite des Français menée par le maréchal de Villeroy. Il faut noter l'existence à l'entrée du village du manoir de la famille Bernard de Fauconval. Aujourd'hui disparu on devine sa présence par un relevé du terrain. Ferme en carré, comportant la même disposition de bâtiments que celle de la ferme du Grand château, l'entrée était pourvue de pignon en pas de moineau. Il existe une gravure qui représente ce site ancien.
Au hameau de Molembais on trouve l'église Saint-Pierre, construite en style néo-gothique en 1845. Elle remplace une ancienne chapelle qui se trouvait à cet emplacement un siècle plus tôt.
La chapelle Saint-Pierre fut inaugurée le par Charles de Brabant au milieu des bois dits de Saint-Pierre. Détruite, elle fut reconstruite non loin de là vers 1838. Ce simple petit oratoire se caractérise par sa situation à la lisière du bois, près de la fontaine et la mare qui donnent naissance au ruisseau Saint-Pierre.
Personnalités
- Gaston Baccus, Député et Bourgmestre, né à Huppaye le et décédé à Namur le .
- Jacques Dupuis (1923-2004), théologien et jésuite, né à Huppaye.
Sport
- Huppaye possède un club de football, l'Alliance Huppaytoise.
- Un Ravel[Quoi ?] est à disposition et relie la ville de Jodoigne (Geldenaken) ou Tirlemont (Tienen)
Notes et références
- « Hôpital (Hôpital et maison de Chantraine, Commanderie de Chantraine) » (consulté le )
- Anne-Marie Legras, L'enquête pontificale de 1373 sur les biens de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem : L'enquête dans le prieuré de France, vol. 1, Editions du Centre National de la Recherche Scientifique, , 524 p. (ISBN 978-2-2220-3404-9, présentation en ligne), p. 349
Liens externes
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