Jodoigne

Jodoigne [ʒɔ.dɔɲ][1] (en néerlandais Geldenaken, en wallon Djodogne) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province du Brabant wallon.

Jodoigne

La Place du marché.

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province du Brabant wallon
Arrondissement Nivelles
Bourgmestre Jean-Luc Meurice (MR)
Majorité Union Communale
Sièges
ECOLO
J'M
Union Communale
23
4
5
14
Section Code postal
Dongelberg
Jauchelette
Jodoigne
Jodoigne-Souveraine
Lathuy
Mélin
Piétrain
Saint-Jean-Geest
Saint-Remy-Geest
Zétrud-Lumay
1370
1370
1370
1370
1370
1370
1370
1370
1370
1370
Code INS 25048
Zone téléphonique 010
Démographie
Gentilé Jodoignois, Jodoignoise
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
14 079 ()
48,73 %
51,27 %
192 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,78 %
61,06 %
16,16 %
Étrangers 4,20 % ()
Taux de chômage 11,88 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 14 365 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 43,45′ nord, 4° 52,09′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
73,31 km2 (2005)
82,59 %
4,12 %
11,73 %
1,56 %
Localisation

Situation de la ville au sein de la province du Brabant wallon
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Jodoigne
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Jodoigne
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Jodoigne
Géolocalisation sur la carte : Brabant wallon
Jodoigne
Liens
Site officiel jodoigne.be

    Géographie

    Situation générale

    Jodoigne est située en Moyenne-Belgique, aux confins du Brabant et de la Hesbaye. La ville se trouve à quelque 40 kilomètres au sud-est de Bruxelles, à 60 km au nord-ouest de Liège et 20 km au sud de Louvain. Les villages qui composent l'entité sont : Piétrain, Saint-Jean-Geest, Saint-Remy-Geest, Zetrud-Lumay, Dongelberg, Mélin, Lathuy, Jodoigne-Souveraine et Jauchelette.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Jodoigne
    Beauvechain Hoegaarden
    Incourt Hélécine
    Orp-Jauche
    Ramillies

    Toponymie

    Jodoigne vient du latin Geldonia de Geldenaken[2].

    • Gelden : bas-franc : endroit où rien ne pousse (stérile)
    • Aken : épine, pointe
    • Geldenaken : rocher stérile, éperon schisteux entouré de marécages

    Hydrographie

    La ville de Jodoigne est traversée par la Grande Gette.

    Géologie

    Le système gédinnien du terrain rhénan est représenté dans toute la vallée de la Gette par son étage inférieur, qui y affleure depuis la route de Wavre-Hannut jusqu'à la limite de Saint-Jean-Geest. Cette bande se compose de quartzite et de phyllade gris-bleuâtre. On nous a signalé, du soufre et de l'argent natif au lieu-dit Cricales. Du schiste ferrugineux et de la pechblende sont signalés à Gobiery. Vers le château de Jodoigne, le quartzite forme des bancs massifs d'un noir bleuâtre à cassure conchoïdale subluisante à peine pailletés qui atteignent plus d'un mètre d'épaisseur, on retrouve ces bancs, sous la chaussée de Tirlemont, jusque la rue de Piétrain. Le limon hesbayen du système diluvien recouvre une grande partie du territoire de Jodoigne.

    Histoire

    Préhistoire

    De nombreux outils en silex furent trouvés aux Blanches Fontaines et le long de la Chaussée de Charleroi. Une hache en silex a été découverte dans la campagne jodoignoise au lieu-dit « Champs des oiseaux ». Cette hache paléolithique est remarquable car le tranchant n'est pas ébréché, marquant peut-être l'apanage d'un chef. (in Jadis - C Havart. Orp-le-Grand / Dalcq jm[Quoi ?])

    Antiquité

    La découverte de plusieurs villas gallo-romaines dans les environs de Jodoigne atteste la présence des Gallo-romains dans la région durant l'Antiquité. Citons, entre autres, la villa romaine de la Campagne de Bronne, à Saint-Jean-Geest, partiellement fouillée par Jacques Breuer et l'abbé Robert Hanon de Louvet en 1915 et 1916[3]. Un tumulus romain et des poteries furent également découverts près de l'actuel cimetière ainsi que dans la ruelle des Gotteaux et au Chasselon, respectivement[4].

    Moyen Âge

    Des découvertes de la période mérovingienne ont été réalisées dans de nombreux endroits, attestant une présence germanique dans la région.

    La tradition attribue à Jodoigne une haute antiquité, les campagnes environnantes recèlent de nombreux débris de construction. Jodoigne comme presque toutes les localités possède une histoire légendaire, qui ne repose que sur des documents erronés ou falsifiés et sur des conjectures sans fondement. Les ducs de Brabant n'acquirent Jodoigne que vers 1180 après l'avoir enlevé au comte de Duras. Dès le premier tiers du XIe siècle Jodoigne appartenait à une dame nommée Erlende, qui devenue veuve fonda dans l'église Saint-Médard une messe quotidienne pour les trépassés.

    Erlende laissa trois fils, Adalbéron primicier de la cathédrale de Metz. qui fut enseveli le , le comte de Godefroid et Gislebert. Godefroid n'ayant pas laissé d'enfants, son patrimoine passa à Gislebert, dont la fille unique, nommée Ode, épousa Othon, de la maison des comtes de Looz. Othon et ses successeurs portèrent le titre de comte de Duras et occupèrent les importantes fonctions de sous-avoué de l'abbaye de Saint-Trond[5].

    Héraldique

    La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 15 septembre 1841. Elles sont inspirées du sceau de la ville au XVIe siècle. Elles sont mentionnées dans des manuscrits de la même époque. Elles sont aussi représentées sur un rouleau d'armoiries de 1666.
    Blasonnement : D'argent, au lion de sable armé et lampassé de gueules, accompagné en chef de deux tourcelles de même.
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[6].



    Démographie

    Sa population s'étend au à 14 674 habitants, 7 220 hommes et 7 454 femmes, soit une densité de 200,16 habitants/km² pour une superficie de 73,31 km².

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année[7]

    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[8]

    Culture et patrimoine

    Patrimoine religieux

    Patrimoine civil

    • Le Château de l’Ardoisière - ancienne résidence secondaire d’une importante famille jodoignoise.

    Doit son nom au fait qu’on y a recherché des ardoises.Le lieu disposait et dispose à nouveau d’une installation hydro-électrique sur la Gette. De 2010 à 2013 le Château de l’Ardoisiere a été complètement rénové et sert actuellement de lieu de séminaires et de mariages. Le domaine jouit d’un parc et d’un étang.

    • Le château Pastur : ancienne résidence des comtes de Duras, demeure seigneuriale du duc Henri Ier de Brabant, reconstruit en 1730 par le comte de Romsée, l'édifice construit en pierres blanches de Gobertange fut acquis le par le notaire Philippe Pastur qui lui donna le nom de château Pastur ; il est l'actuel hôtel de ville.
    • L'Abbaye de la Ramée à Jauchelette.
    • Le château des Cailloux.
    • Château Gobert ou Ghobert, édifié en 1792.
    • Le château de Jodoigne-Souveraine.
    • La Maison de la vicomté : elle est bâtie en pierre de taille et ornée d'une grande tourelle. Dès l'année 1530, on mentionne la maison des Glymes.
    • L'hôtel des libertés.
    • Le musée Gérardin (abandonné)[9].

    Gastronomie locale

    Les spécialités culinaires de Jodoigne sont :

    • le porc Piétrain ;
    • le boudin vert ;
    • la tarte au fromage "blanke doréye de Djodogne".

    La Royale harmonie de Jodoigne

    Le , une poignée de Jodoignois, désirant ranimer le goût de la musique dans la ville de Jodoigne, fonde une nouvelle société de musique. Cet ensemble portera successivement le nom de Société d’Harmonie, Société de musique de Jodoigne puis enfin, en 1903,.

    La révolution de 1830 et les différentes guerres en Europe mettront à chaque fois la société en veilleuse, mais c’est toujours grandie que l’harmonie redémarre ses activités. Au fil des ans, et même des siècles, le patrimoine de la Royale harmonie de Jodoigne s’enrichit de nombreux instruments et d’une bibliothèque de partitions inestimable.

    L'harmonie, actuellement composée d'une trentaine de musiciens, propose tout au long de l'année divers concerts au travers d'un répertoire varié reprenant des œuvres classiques, des musiques de films et des compositions pour harmonie.

    Personnalités liées à la commune

    Médias

    La commune fait partie de la zone de couverture d'UpRadio. En termes de télévision locale, les Jodoignois reçoivent TV Com.

    Galerie

    Jumelage

    Notes et références

    1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105.
    2. Sources : Origine des noms de lieux, Éditions F.
    3. Remy, H. 1977. Les villas romaines de Jodoigne et Saint-Jean-Geest (Fouilles de J. Breuer en 1915-1916). Archaeologia Belgica Bruxelles (195): 5–19.
    4. De Louvet, R. H. 1941. Histoire de la ville de Jodoigne. Imprimerie J. Duculot, Gembloux, 946pp
    5. Tarlier, J. and Wauters, A. 2011. La Belgique ancienne et moderne. Géographie et histoire des communes belges. British Library, Historical Print Éditions, 384pp
    6. https://www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Jodoigne
    7. 3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Fédéral Intérieur
    8. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    9. www.grsentiers.org Sentier Saint-Jacques de Compostelle
    10. Pierre de Tienne, L'intermédiaire des généalogistes no 372 - Éléments pour une généalogie van Goidsenhoven, juin 2007, pp. 292 à 299.

    Liens externes

    • Portail du Brabant wallon
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