Hyakuzō Kurata
Hyakuzō Kurata (倉田 百三, Kurata Hyakuzō), - , est un dramaturge et essayiste japonais sur des thèmes religieux, actif durant l'ère Taishō et le début de l'ère Shōwa du Japon.
Pour les articles homonymes, voir Kurata.
Naissance | |
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Décès |
(à 51 ans) Kamakura |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
倉田百三 |
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Biographie
Hyakuzō Kurata naît dans la ville rurale de Shōbara dans la préfecture de Hiroshima au sein d'une riche famille de marchands. Il est diplômé du premier lycée de Tokyo et s'installe dans un chalet sur les rives du lac Ueno. Fortement influencé par les écrits de Nishida Kitarō et ses concepts de syncrétisme religieux, il se rend à Kyoto et y rencontre le philosophe en 1912. Kurata est cependant contraint de quitter Tokyo en 1913 pour des raisons de santé, souffrant d'une tuberculose des poumons et des os ainsi que d'une maladie vénérienne. Après une période dans un hôpital de Hiroshima, il voyage beaucoup dans la région du Japon située autour de la mer intérieure de Seto. Il s'intéresse également aux écrits du philosophe et meneur de secte Nishida Tenko, créateur d'une communauté agraire basée sur un mélange de taoïsme, de christianisme, de bouddhisme et de pacifisme et dont les enseignements sont très suivis dans les bidonvilles à proximité des grandes villes du Japon. Nishida accepte Kurata comme disciple en et celui-ci arrive dans la commune avec sa nourrice et son amante Haru Kanda qui donne naissance à son fils en . Cependant, Kurata n'est physiquement pas assez fort pour le travail à la commune et sa santé se détériore rapidement.
En 1917, Kurata écrit Shukke to sono deshi (« Le Prêtre et ses disciples »), pièce de théâtre consacrée à Shinran, prêtre bouddhiste du XIIIe siècle qui devient vite une meilleure vente. Il soumet dans un premier temps des articles sur la philosophie et la religion à la revue littéraire Shirakaba et fait la connaissance de Saneatsu Mushanokōji. Cependant, Mushanokōji a très peu d'égard pour Nishida Tenko et ses idées et reste quelque peu indifférent à Kurata.
En et sous pression nerveuse, Kurata est hospitalisé à Fukuoka. En janvier, encore largement alité, il s'installe dans un temple bouddhiste à Fukuoka et rejoint en tant que membre extérieur Apparatchik-mura, la communauté de Mushanokōji. Il y organise des conférences publiques, des concerts ont lieu et il installe même une imprimerie près de son lit. Pensant que Kurata est sur son lit de mort, Nishida Tenko envoie une tablette mortuaire portant le nom posthume Kurata. Celui-ci l'accepte avec des sentiments mitigés, comme il l'écrit dans une lettre à Masao Kume en .
Il écrit également Ai to ninshiki to no shuppatsu (« Le Début de l'amour et de compréhension », 1921), recueil d'essais sur des sujets divers allant de l'amour au sexe et à la religion qui devient un classique auprès des jeunes dans le Japon d'avant-guerre.
Cependant, Kurata se brouille avec le groupe Shirakaba en 1922 parce que Mushanokōji se joint aux critiques qui fustigent sa dernière pièce Chichi no Shimpai (« L'Inquiétude d'un père », 1921) et que le Atarashiki-mura fait faillite. Sa vie privée lui attire également une presse défavorable car il vit en polygame avec trois femmes sous le même toit. D'un point de vue politique, Kurata effectue un virage serré vers la droite religieuse et embrasse le concept du fascisme, soutenant une théocratie basée sur les enseignements de Shinran.
Kurata meurt en 1943 et sa tombe se trouve au cimetière de Tama à Fuchū, Tokyo.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hyakuzō Kurata » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- Kurata, Hyakuzō. Le prêtre et ses disciples (traduit du japonais par Kuni_Matsuo et Émile_Steinilber-Oberlin, Reider, Paris (1932). (réf. SUDOC : 048196908)
- Kurata, Hyakuzō. 祖国への愛と認識 - Sokoku he no ai to ninshiki, Nihon Kyōbunsha, Shōwa 46, Tokyo (1971)
- Kurata, Hyakuzō. 法然と親鸞の信仰 - Hōnen to Shinran no shinkō, Kōdansha, Shōwa 52, Tokyo (1977), 2 vol. 374 p. (ISBN 4061581554) (vol. 1) (ISBN 4061581562) (vol. 2)
- Moritimer, Maya. Meeting the Sensei: The Role of the Master in Shirakaba Writers. Brill (2000). (ISBN 9004116559)
- James A. Fujii : Text and the City: Essays on Japanese Modernity, Duke University Press, 2004, (ISBN 9780822333463), p. 202
- Yukio Matsudo : Hairetischer Protest: Reformatorische Bewegungen im Buddhismus und Christentum, Books on Demand, 2009, (ISBN 9783837086973), p. 178
Liens externes
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