Hypothèse amyloïde

L'hypothèse amyloïde est la théorie, formulée initialement par JA Hardy et GA Higgins en 1992[1], selon laquelle la maladie d'Alzheimer est causée par la présence de plaques amyloïdes dans le cerveau. Elle sert de base au développement de médicaments à l'utilité controversée comme l'aducanumab ou le solanezumab, qui ont pour objectif de réduire ces plaques, indépendamment d'une amélioration éventuelle de l'état cognitif des patients[2].

De nombreuses études ont cherché à déterminer dans quelle mesure un agent thérapeutique doit empêcher la production ou l'accumulation de substance amyloïde, et à quel stade de la maladie ce médicament devrait être administré. Il semble clair que le dépôt de peptides bêta-amyloïdes dans le parenchyme cérébral est crucial pour initier le processus de la maladie, mais il n'y a pas de données convaincantes pour soutenir l'idée que, une fois initié, le processus de la maladie est continuellement conduit par ou nécessite le dépôt de peptides bêta-amyloïdes[3]. Plusieurs scénarios différents décrivent le rôle potentiel des bêta-amyloïdes dans la maladie d'Alzheimer[4],[5]. De leur pertinence relative dépendra l'efficacité clinique des traitements actuels et futurs centrés sur les bêta-amyloïdes[3],[6].

En 2021, le consensus est qu’une fois enclenchée, la dégénérescence neurofibrillaire engendrée par l'action des plaques bêta-amyloïdes sur les protéines tau se propage à l’ensemble du cerveau indépendamment de la présence ou non de ces peptides amyloïdes[7].

Article connexe

Références

  1. (en) J. A. Hardy et G. A. Higgins, « Alzheimer's disease: the amyloid cascade hypothesis », Science, vol. 256, no 5054, , p. 184–185 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 1566067, DOI 10.1126/science.1566067, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Asher Mullard, « Landmark Alzheimer’s drug approval confounds research community », Nature, (DOI 10.1038/d41586-021-01546-2, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Eric Karran, Marc Mercken et Bart De Strooper, « The amyloid cascade hypothesis for Alzheimer's disease: an appraisal for the development of therapeutics », Nature Reviews Drug Discovery, vol. 10, no 9, , p. 698–712 (ISSN 1474-1784, DOI 10.1038/nrd3505, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Karl Herrup, « The case for rejecting the amyloid cascade hypothesis », Nature Neuroscience, vol. 18, no 6, , p. 794–799 (ISSN 1097-6256 et 1546-1726, DOI 10.1038/nn.4017, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Erik S. Musiek et David M. Holtzman, « Three dimensions of the amyloid hypothesis: time, space and 'wingmen' », Nature Neuroscience, vol. 18, no 6, , p. 800–806 (ISSN 1546-1726, DOI 10.1038/nn.4018, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Roberta Ricciarelli et Ernesto Fedele, « The Amyloid Cascade Hypothesis in Alzheimer’s Disease: It’s Time to Change Our Mind », Current Neuropharmacology, vol. 15, no 6, , p. 926–935 (ISSN 1570-159X, PMID 28093977, PMCID 5652035, DOI 10.2174/1570159X15666170116143743, lire en ligne, consulté le )
  7. « Alzheimer (maladie d') », sur Inserm - La science pour la santé (consulté le )
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