NGC 4241

NGC 4241 est une galaxie spirale barrée située dans la constellation de la Vierge à environ 33 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1785. Cette galaxie a aussi été observée par l'astronome allemand Arnold Schwassmann le et elle a été inscrite à l'Index Catalogue sous la cote IC 3115[6].

NGC 4241

La galaxie spirale barrée NGC 4241
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 17m 59,9s[1]
Déclinaison (δ) 06° 39 15 [1]
Magnitude apparente (V) 13,1[2]
13,7 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 14,04 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 1,7 × 1,4[2]
Décalage vers le rouge 0,002445 ± 0,000022[1]
Angle de position 132°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

Astrométrie
Vitesse radiale 733 ± 7 km/s [4]
Distance 10,2 ± 0,8 Mpc (33,3 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(s)cd[1],[6] SBc[2],[7]
Dimensions 17 000 a.l.[8]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[6]
Date [6]
Désignation(s) IC 3115
PGC 39483
UGC 7333
MCG 1-31-40
VV 431
VCC 267 [2]
Liste des galaxies spirales barrées

La classe de luminosité de NGC 4241 est III-IV et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé[1].

Avec une brillance de surface égale à 14,04 mag/am2, on peut qualifier NGC 4241 de galaxie à faible brillance de surface (LSB en anglais pour low surface brightness). Les galaxies LSB sont des galaxies diffuses (D) avec une brillance de surface inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.

Des mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 27,033 ± 26,325 Mpc (88,2 millions d'a.l.)[9]. L'une des mesures donne une valeur incohérente 96,5 Mpc. Si on enlève cette mesure de l'échantillon, on obtient une distance moyenne de 17,243 ± 2,786 Mpc (56,2 millions d'a.l.), ce qui est à nettement l'extérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5]. En employant cette distance plutôt que la distance basée sur le décalage, on obtient une valeur de 28 kal pour la dimension maximale de cette galaxie.

Groupe de NGC 4261 et de M60

Selon un article publié en 1993 par A.M. Garcia, NGC 4241 fait partie d'un groupe de galaxies qui comprend 13 membres, le groupe de NGC 4261[10]. Il y a cependant une erreur dans cette liste, car NGC 4241 est identifié à la galaxie PGC 39412 qui est en réalité la galaxie NGC 4223. En réalité, à une distance de 10,2 Mpc, NGC 4241 ne fait pas partie de ce groupe. Cependant, Garcia place la galaxie NGC 4241 dans le groupe de M49 en l'identifiant à IC 3115.

Chandreyee Sengupta et Ramesh Balasubramanyam mentionnent aussi l'existence de ce groupe dans un article publié en 2006[11], mais leur liste comporte 27 galaxies qui brillent dans le domaine des rayons X. Neuf des galaxies de la lise de Garcia se retrouvent dans la liste de Sengupta et Balasubramanyam. La galaxie NGC 4241 ne brille pas dans le domaine de rayons X et n'y figure donc pas.

D'autre part, NGC 4241 apparait aussi dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[12]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[13], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[14],[15].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[10], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4241 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4200 à 4299 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. (en) « NGC 4241 sur HyperLeda » (consulté le )
  8. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  9. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  10. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  11. Chandreyee Sengupta et Ramesh Balasubramanyam, « HI content in galaxies in loose groups », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 369 #1, , p. 360-368 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.10307.x, Bibcode 2006MNRAS.369..360S, lire en ligne)
  12. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  14. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  15. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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