Idéalisme objectif
L'idéalisme objectif est une métaphysique idéaliste qui postule une vision du monde dans laquelle l'être matériel est fondé sur un être spirituel[1]. Il se présente comme une conception philosophique ontologiquement en opposition au matérialisme. Josiah Royce, un important défenseur de cette métaphysique, a écrit qu'il était indifférent « que quelqu'un appelle tout cela théisme ou panthéisme ». Platon est considéré comme l'un des premiers représentants de l'idéalisme objectif. Distinct de l'idéalisme subjectif de George Berkeley, l'idéalisme objectif abandonne la chose en soi du dualisme kantien.[réf. nécessaire]
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Différence d'avec les autres idéalismes
L'idéalisme, en termes de métaphysique, est l'idée philosophique que l'esprit constitue la réalité fondamentale. Il a pris plusieurs formes distinctes mais connexes. Parmi elles se trouvent l'idéalisme objectif et subjectif. L'idéalisme objectif accepte le réalisme du sens commun (l'idée que les objets matériels existent) mais rejette le naturalisme (selon lequel l'esprit et les valeurs spirituelles ont émergé des choses matérielles) tandis que l'idéalisme subjectif nie que les objets matériels existent indépendamment de la perception humaine et s'oppose ainsi au réalisme et au naturalisme.
« Si l'idéalisme subjectif s'enferme dans la sphère de l'individualité connaissante et la forme sensuelle de sa cognition, l'idéalisme objectif, au contraire, remonte le résultat de la pensée humaine, de l'ensemble de la culture de l'homme à un absolu, lui attribuant une être supra-personnel absolument indépendant et la puissance active »
Schelling et Hegel ont proposé des formes d'idéalisme objectif. Mais celui-ci est d'abord associé à Platon. Le philosophe américain Charles Sanders Peirce (1839-1914) a ainsi présenté sa propre version de l'idéalisme objectif :
« La théorie intelligible de l'univers est celle de l'idéalisme objectif, que la matière est un esprit affaibli, des habitudes invétérées devenant lois physiques. » (Peirce, CP 6.25).
Partisans notables
- Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling
- Georg Wilhelm Friedrich Hegel
- Charles Sanders Peirce
- Josiah Royce
- Vittorio Hösle : pour ce philosophe, l'idéalisme objectif cherche à dépasser le dualisme moderne et le relativisme éthique[2].
Articles connexes
Bibliographie
- Paul Guyer (en), Absolute idealism and the rejection of Kantian dualism', ch. 2 de The Cambridge Companion to German Idealism, ed. by Karl Ameriks.
- Peirce, C. S. (1891), The Architecture of Theories, The Monist vol. 1, no 2 (), pp. 161–176. Internet Archive The Monist vol. 1, page 161. Réimprimé dans Collected Papers of Charles Sanders Peirce, vol. 6 (1935), paragraphes 7–34 et dans The Essential Peirce, vol. 1 (1992), pp. 285–297.
- Peirce, C. S., Collected Papers of Charles Sanders Peirce, vols. 1–6, Charles Hartshorne et Paul Weiss (eds.), vols. 7–8, Arthur Burks (en) (ed.), Harvard University Press, Cambridge, MA, 1931–1935, 1958. (cité as CP vol.para.)
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Objective idealism » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- Paul Guyer et Rolf-Peter Horstmann, « Idealism », dans The Stanford Encyclopedia of Philosophy, Metaphysics Research Lab, Stanford University, (lire en ligne)
- Charlotte Luyckx, « Crise cosmologique et crise des valeurs : la réponse höslienne au double défi de la philosophie de l’écologie », Klesis, revue philosophique, 2013, p. 150
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