Idinarru

Idinarru est le mot basque désignant la peau de bœuf, contraction de Idi bœuf ») et Larru peau »). Dans les légendes on dit que c'est un sac fait de peau de bœuf qui sert de mesure pour les monnaies, l'or et les céréales. Il est cependant fréquent d'entendre dire qu'il y a des peaux de bœuf pleines d'or enterrées en des lieux donnés, généralement des endroits dépeuplés, inhabités et des cavernes ou des grottes. On dit ainsi que dans la montagne appelée Ereñusarre, dans la région de Guernica, là où se trouvent les ermitages de saint Michel et de Santimamiñe ainsi que la célèbre grotte éponyme, lieux imprégnés d'une atmosphère de légendes, il y a là un idinarru plein d'or.

C'est une peau de chèvre pleine d'or qui est au mont Goikogane (Arrankudiaga).
Une cloche en or se trouve à Igozmendi (Aulestia).
Un coffre plein d'or à Aritz (Leitza).
Un dévidoir en or dans la montagne d'Aralar qui appartient à Mari.
Un grand trésor à Maruelexea de Nabarniz (là où il y a eu un château).
Une caisse pleine d'or à Udalax. C'est également le cas dans la grotte de Mairuelegorreta, dans celle de Balzola et d'Iruaxpe.

Dans les montagnes comprises entre Elgoibar et les hauteurs d'Irukutzeta on voit plusieurs dolmens dans lesquels, dit-on, il y a autant de caisses pleines d'or. Dans ce même massif montagneux on signale également une cloche en or qu'au siècle passé diverses personnes tentèrent en vain de déterrer. On raconte que sous un rocher au col d'Austegarmin ainsi que dans le dolmen de Pagozarreta il y avait des trésors enterrés mais des étrangers les ont retirés au début de ce siècle.

On sait bien que dans la maison Oregi (Osintxu) se trouve une auge de maçon et un levier en or. Enfin, à Urepel on dit que dans une caverne de la montagne Auza il y a de l'or gardé par un serpent et un bouc. De là le dicton :

« Auza, han baduk gauza, baina neok ezin har.
Auza, tu as là des choses, mais personne ne peut les prendre. »

Étymologie

Idi signifie « bœuf » en basque. Behi signifie « vache ». Le suffixe a désigne l'article : idia se traduit donc par « le bœuf », « la vache ». Le na entre les deux mots indique l'appartenance. Idina = du bœuf.

Note

Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français où QUI se prononce KI.

Bibliographie

  • Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010)
  • José Miguel Barandiaran et traduit et annoté par Michel Duvert, Dictionnaire illustré de mythologie basque Diccionario Ilustrado de Mitología Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [détail des éditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)
  • José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)
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