Iguanidae

Les Iguanidae forment une famille de sauriens. Elle a été créée par Nicolaus Michael Oppel en 1811. Les espèces de cette famille sont appelées Iguanes.

Répartition

Les espèces de cette famille se rencontrent en Amérique. (Les varans d'Australie sont nommés goannas en anglais. Ce nom local est supposé dériver du mot iguana (« iguane ») qui désigne des reptiles végétariens d'Amérique du Sud, nom que leur auraient donné, par erreur, les premiers colons européens.)

Un iguane mange une fleur de Flamboyant en Guyane française.

Description


Ce sont des reptiles semi-arboricoles, terrestres ou marins, végétariens[1] bien qu'ils mangent parfois des mouches et des insectes volants. Principalement diurnes, les iguanes terrestres peuvent rester jusqu'à plusieurs heures sans bouger, et se tiennent seuls ou à plusieurs. La couleur de leur peau écailleuse leur permet de se fondre plus ou moins dans leur environnement et ainsi d'échapper à leurs prédateurs.

Taxinomie

Cette famille comprend à l'origine de très nombreux genres et espèces. Des études menées par Frost et al. en 1989[2] et 2001[3] ont affiné le découpage de cette famille, réduisant significativement le nombre des genres inclus. Les autres genres ont été déplacés dans des familles séparées, les Crotaphytidae, les Dactyloidae, les Hoplocercidae, les Opluridae, les Phrynosomatidae, les Polychrotidae et les Tropiduridae. Cette nouvelle organisation est plus ou moins acceptée selon les auteurs. Certains continuent donc d'utiliser l'ancienne classification et cette famille peut donc être présentée avec davantage de genres.

Chez certains auteurs ces familles sont des sous-familles des Iguanidae, qui portent les mêmes noms mais avec une terminaison en -nae ou lieu de -dae (Crotaphytinae, Hoplocercinae, Oplurinae, Phrynosomatinae, Polychrotinae, Tropidurinae). Dans ces classifications les genres ci-dessous sont donc regroupés dans la famille des Iguanidae et la sous-famille des Iguaninae.

Schulte et al. en 2003[4] ont étudié les relations phylogénétiques entre un grand nombre de genres d'Iguanidae qui a conduit à construire un arbre de relations phylogénétiques décrivant la proximité génétique de ces genres.

Liste des genres

Selon Reptarium Reptile Database (29 novembre 2012)[5] :

et les genres fossiles :

  • Armandisaurus Norell & de Queiroz, 1991
  • Lapitiguana Pregill & Worthy, 2003
  • Pumilia Norell, 1989

Un arbre phylogénétique des Iguanidae est présenté ici[6] :



Dipsosaurus




Brachylophus




Cyclura





Ctenosaura




Cachryx




Amblyrhynchus



Conolophus







Iguana



Sauromalus







Mesures de protection et captivité

Les mesures de protection varient beaucoup selon les espèces : certaines font simplement l'objet d'une surveillance des populations ; d'autres sont classées en annexe B de la convention de Berne (annexe II de la convention de Washington) et nécessitent simplement un numéro de CITES ; d'autres sont en annexe A, et sont donc intégralement protégées sauf dérogation scientifiques (genre Brachylophus) ; d'autres enfin tombent sous les lois spécifiques à certains pays vis-à-vis de leur faune. C'est par exemple le cas de la France pour Iguana delicatissima qui vit en Guadeloupe et en Martinique.

On rencontre certaines espèces d'Iguanidae en captivité, maintenus dans des terrariums. En particulier les grandes espèces comme certains Iguana peuvent dépasser largement 1 mètre : ils nécessitent de larges installations, sont puissants et dotés de griffes pouvant causer des dégâts.

Des iguanes sont traditionnellement chassés pour leur chair en Amazonie, et font l'objet d'un trafic à destination de certains terrariophiles.

Particularités

Iguane marin marchant sur la plage de Tortuga Bay, sur l'île de Santa Cruz.
Iguane marin des Galapagos, Puerto Ayora.
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L'iguane possède un troisième œil (dit œil pinéal) se trouvant sur la tête, au niveau du dos. Il prend l'aspect d'un petit œil plein, grisâtre et sans paupière ; d'où la prudence à observer lors des manipulations proches de cette zone.

L'œil pinéal ne confère pas une vision normale mais donne à l'iguane la possibilité, sans avoir à lever le cou et ainsi exposer ses régions anatomiques vulnérables, d'être informé d'éventuelles attaques de prédateurs ainsi que de l'intensité des rayons lumineux.

Étymologie

Le terme Iguanidae dérive du nom vernaculaire iguane lui-même issu de l'Arawak, du Taïnos ou bien du goaxiro. Il se serait imposé en français via l'italien[7].

Publication originale

  • Oppel, 1811 : Die Ordnungen, Familien und Gattungen der Reptilien, als Prodrom einer Naturgeschichte derselben. J. Lindauer, München (texte intégral).

Liens externes

Notes et références

  1. alimentation d'iguana iguana
  2. Frost & Etheridge, 1989 : A phylogenetic analysis and taxonomy of iguanian lizards (Reptilia:Squamata). University of Kansas Museum of Natural History, Miscellaneous Publications, vol. 81, p. 1–65 (texte intégral).
  3. Frost, Etheridge, Janies & Titus, 2001 : Total evidence, sequence alignment, evolution of polychrotid lizards, and a reclassification of the Iguania (Squamata: Iguania). American Museum Novitates, no 3343, p. 1–38 (texte intégral).
  4. Schulte, Valladares & Larson, 2003 : Phylogenetic relationships within Iguanidae inferred using molecular and morphological data and a phylogenetic taxonomy of iguanian lizards. Herpetologica, vol. 59, p. 399-419 (texte intégral).
  5. Reptarium Reptile Database, consulté le 29 novembre 2012
  6. (en) Catherine L. Malone, Víctor Hugo Reynoso et Larry Buckley, « Never judge an iguana by its spines: Systematics of the Yucatan spiny tailed iguana, Ctenosaura defensor (Cope, 1866) », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 115, , p. 27–39 (ISSN 1055-7903, PMID 28716742, DOI 10.1016/j.ympev.2017.07.010, lire en ligne)
  7. Définitions lexicographiques et étymologiques de « Iguane » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
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