Ilia Bakkal
Ilia Iourevitch (Ioufoudovitch) Bakkal (russe : Илья́ Ю́рьевич (Юфу́дович) Бакка́л), né le 2 octobre 1894 ( dans le calendrier grégorien) à Sébastopol, et mort après 1950) est un militant et homme politique russe, président de la fraction socialiste-révolutionnaire de gauche au comité exécutif central de la RSFSR (1917-1918).
Pour les articles homonymes, voir Bakkal.
Naissance | |
---|---|
Décès |
Après |
Nationalité | |
Formation |
Université impériale de Saint-Pétersbourg (en) |
Activité |
Parti politique |
---|
Biographie
Ilia Bakkal est né en 1894[1], à Sébastopol, dans une famille karaïme de Bakhtchissaraï. Son père, Ioufoudi Illitch Bakkal, marchand, est membre du conseil d'administration d'une société de bienfaisance[2]. En 1917, Ilia Bakkal est diplômé de la faculté de droit de l'université impériale de Petrograd[3].
De 1917 à 1922, il est membre du parti socialiste-révolutionnaire de gauche, dont il est l'un des dirigeants à Sébastopol et le leader de l'aile gauche. En 1917, il est élu à la Douma de Sébastopol[2]. Cette même année, il est délégué au 2e congrès panrusse des soviets, et membre des 2e et 3e comités exécutifs centraux des soviets de la RSFSR[4]. Jusqu'en juillet 1918, il est président de la fraction des socialistes-révolutionnaires de gauche au comité exécutif[2]. En 1920, il devient secrétaire du bureau central du parti socialiste-révolutionnaire (légaliste)[5].
En septembre 1921, il signe avec Isaac Steinberg l'ordre d'arrestation de Maria Spiridovna, une des dirigeants du parti socialiste-révolutionnaire de gauche[4]. Il est lui-même arrêté à Moscou le , et expulsé à l'étranger, sur le « bateau des philosophes », sur décision du collège de la Guépéou du , avec sa femme Timofeïeva-Bakkal[2].
Dans l'après-guerre, il est directeur du théâtre allemand d'opéra comique dans la zone d'occupation soviétique de Berlin. Il est à nouveau arrêté sur décision du ministère de l'intérieur soviétique le à Berlin[6], et condamné le à 10 ans de camp pour activité SR antisoviétique. Il est réhabilité le 10 octobre 1957[7].
Notes et références
- (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Баккал, Илья Юрьевич » (voir la liste des auteurs).
- « Archives d'État de Saint-Pétersbourg, fond 14, inventaire 3, dossier 61893 », sur spbarchives.ru (consulté le )
- Prokhorov 2009.
- (ru) « Архив Александра Н. Яковлева - Альманах "Россия. ХХ век" - Биографический словарь », sur www.alexanderyakovlev.org (consulté le )
- Krestiannikov 2008.
- (ru) « Баккал Илья Юрьевич » [« Bakkal Ilia Iourevitch »], sur www.el-history.ru (consulté le )
- (ru) « Депортация интеллигенции » [« La déportation de l'intelligentsia »], Бессмертный барак, (lire en ligne, consulté le )
- (ru) « Баккал Илья Юрьевич (1893) » [« Bakkal Ilia Iourevitch »], sur Открытый список (consulté le )
Bibliographie
- (ru) Крестьянников С. С. (S. S. Krestiannikov), « Баккал Илья Юфудович » [« Bakkal Ilia Ioudovitch »], Севастополь : Энциклопедический справочник, Sébastopol, Фирма «Салта» ЛТД, (ISBN 978-966-1623-06-3) ;
- (ru) Прохоров Д. А. (D. A. Prokhorov), « Общественные, национально-культурные объединения и органы конфессионального самоуправления крымских караимов в 1917-1920 гг. » [« Vie sociale, unions nationales et culturelles et organes confessionnels autonomes des Karaïms de Crimée »], Материалы по археологии, истории и этнографии Таврии, Simforepol, no XV, , p. 573—621 (ISSN 2413-189X)
- Portail de l’URSS
- Portail du marxisme