Inaara Aga Khan

Gabriele Inaara Begum Aga Khan, la bégum Inaara Aga Khan ou princesse Inaara Aga Khan (née Gabriele Renate Homey), est une juriste de formation, née le à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne.

Inaara Aga Khan
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Père
Helmut Friedhelm Homey (d)
Mère
Conjoint
Enfants
Theresa zu Leiningen (d)
Ali Muhammad Shah, Prince Aga Khan (d)
Autres informations
Religion

Biographie

Issue d’une famille de brillants entrepreneurs[1], elle est la fille de Helmut Friedhelm Homey, industriel d'Essen, et de Renate Kerkhoff, dite Renate Thyssen-Henne[2]. Sa mère s'étant, après son divorce, remariée avec le Dr Bodo Thyssen, (descendant de la dynastie Thyssen, qui a fait fortune dans l’acier), la jeune Gabriele décide de porter le patronyme de son beau-père, Thyssen, jugé « plus porteur ». Gabriele a, par ailleurs, un frère cadet nommé Joachim Helmut Homey (né le 2 juin 1964).

Après avoir poursuivi ses études à l’école Schloss Salem sur le lac de Constance et à l’école des Roches en Normandie, Gabriele étudie le droit à l’université de Munich et à celle de Cologne. Elle obtient en 1990 un doctorat en droit international mention magna cum laude, après avoir soutenu sa thèse sur le droit commercial germano-américain (qui s’intitule Comment protéger le secret commercial aux États-Unis au regard du code pénal de New York ?).

Elle commence sa carrière professionnelle, tout en poursuivant ses études universitaires, en travaillant à la direction de la société de sa mère (qui est alors à la tête de la plus grande chaîne d’hôtellerie-restauration d’Autriche) et intègre ensuite un cabinet allemand de droit commercial.

En 1991, Gabriele Homey-Thyssen épouse le prince Charles Emile de Leiningen à Venise, en Italie et devient ainsi princesse Gabriele zu Leiningen. Elle interrompt sa carrière pour donner naissance à sa fille, la princesse Theresa zu Leiningen en avril 1992. Puis la princesse Gabriele zu Leiningen devient consultante à l’UNESCO à Paris, sur les questions relatives à la défense de l’égalité et à l’amélioration de la condition de la femme.

Divorcée, elle épouse en au Domaine d'Aiglemont le prince Karim Aga Khan IV (l’Aga Khan), 49e imam (chef spirituel) des musulmans chiites ismaéliens et devient alors la bégum Aga Khan. Avant de se marier à l’Aga Khan et de se convertir à l’islam, la princesse a choisi, avec son futur époux, le nom musulman Inaara (dérivé du nom arabe nur qui signifie « lumière »). Son fils, le prince Aly Muhammad Aga Khan, naît en . Le sa séparation est annoncée et fera date comme ayant donné lieu à une indemnité de séparation record. Le couple vit séparé mais pas divorcé.

La bégum a toujours fait de ses enfants et du soin porté à sa famille sa priorité, mais elle consacre également du temps à des causes caritatives qui lui tiennent à cœur, notamment celles qui impliquent les droits des femmes, les projets en matière d’éducation, l’amélioration des opportunités ainsi que les conditions de vie des hommes, indépendamment de leurs confessions et de leurs origines, au sein des pays en développement.

Depuis 1999, la bégum, à travers la fondation allemande Hilfe zur Selbsthilfe[3] (Fondation UP), finance des microcrédits et des projets de développement dans le tiers monde. La fondation finance des microcrédits à l’attention des familles et des parents isolés afin de promouvoir la confiance en soi et de mettre un terme au cercle vicieux de la pauvreté au sein des pays en développement, qui incluent notamment, le Cambodge, le Kazakhstan, la Mongolie, le Monténégro, le Pakistan, la Roumanie, la Thaïlande et le Vietnam.

En janvier 2002, la bégum devient la présidente d’honneur de la Focus Humanitarian Assistance[4] (FOCUS), l’agence de réponse aux situations d’urgence, qui fait partie du réseau Aga Khan Development Network (AKDN) et qui offre des services de soutien et d’aide, au cours et après la survenance de catastrophes naturelles et de désastres provoqués par l’homme, principalement en Asie et Afrique. En sa qualité de présidente d’honneur, la bégum appuie de nombreux projets de rapatriement de réfugiés afghans vers leur pays d’origine ainsi que de reconstruction de la société civile en Afghanistan. Ces activités prennent fin après son divorce.

La bégum continue en outre à apporter sa contribution à de nombreux projets de l’UNESCO, notamment dans le domaine de l’assistance aux femmes et enfants, comme le projet « Passeport pour l’Égalité de l’UNESCO ». Les causes impliquant des questions relatives aux enfants et aux femmes ont lui ont toujours tenu à cœur. En conséquence, elle soutient de nombreuses causes en faveur de la protection des femmes et des enfants. Entre autres, elle accepte en 2003 de parrainer le gala « Innocence en Danger[5] » à Berlin, afin de venir en aide aux victimes de la pédophilie.

Avec sa mère Renate Thyssen-Henne et son beau-père Ernst-Theodor Henne, la princesse crée, au cours de la même année, l’organisation caritative allemande « Projects for People and Animals[6] », afin de venir en aide aux enfants atteints d’une maladie mentale, handicapés et traumatisés, avec le concours d’animaux, et tout particulièrement celui des chiens, pour égayer leurs vies et surmonter leur peine et souffrance.

En sa qualité de présidente du comité, la bégum apporte sa contribution à la German AIDS Foundation[7], par le biais de programmes d’information et en soutenant chaque année un gala d'opéra à Berlin au profit de la lutte contre le sida.

Afin de répondre de façon plus efficace à ces programmes humanitaires, la bégum fonde en 2004 un organisme de tutelle, la Fondation Princess Inaara[8]. L’objectif de cette fondation est de dispenser une assistance philanthropique aux causes humanitaires et organisations caritatives dont le travail représente les intérêts que la bégum soutient depuis longtemps.

La musique et le chant faisaient partie des centres d’intérêt de la bégum. Au cours de ses premières années d’études à l’université LMU de Munich, elle enregistre plusieurs chansons, et à l’âge de 22 ans, en 1986, elle participe aux sélections allemandes, avec Ein Lied für Bergen (de) pour le concours de l’Eurovision 1986, mais le groupe dont elle est membre termine douzième et dernier.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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