Ingrid Daubechies
Ingrid, baronne Daubechies (née le [1],[2] à Houthalen en Belgique) est une physicienne et mathématicienne belge, naturalisée américaine en 1996[3].
Baronne |
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Naissance | |
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Nationalités | |
Formation |
Vrije Universiteit Brussel (Philosophiæ doctor) (jusqu'en ) |
Activités |
Biographie
Elle a effectué ses études universitaires à la Vrije Universiteit Brussel, où elle obtient son doctorat en physique en 1980. Elle part ensuite aux États-Unis, en tant que chercheur post-doctoral, puis revient en tant qu'enseignante à la Vrije Universiteit Brussel, au département de physique théorique. Son travail portait sur des opérateurs de physique quantique. Elle s'installe définitivement aux États-Unis en 1987, employée d'abord aux Laboratoires Bell, puis obtient un poste de professeur à Princeton en 1994, première femme à y occuper une telle position en mathématiques.
Prix et distinctions
Elle est élue à l'Académie américaine des arts et des sciences en 1993 et à l'Académie nationale des sciences en 1998 où elle sera par ailleurs la première femme à se voir décerner le prix de mathématiques (en 2000). Elle est aussi élue comme membre étranger de l'Académie des sciences (France) en 2009. Elle a reçu le prix Ruth-Lyttle-Satter en 1997 et en 2005, elle est docteur honoris causa de l'université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC)[4]. En 2005 elle est lauréate de la Conférence Sofia Kovalevskaïa décernée par la Society for Industrial and Applied Mathematics (SIAM) conjointement avec l'Association for Women in Mathematics (AWM). Elle a donné une conférence Noether en 2006 puis une conférence von Neumann en 2011.
Le , elle devient la première femme à prendre la présidence de l'Union mathématique internationale[5].
Elle bénéficie d'une faveur nobiliaire accordée par le roi Philippe, sous la forme d'une concession de noblesse personnelle et du titre personnel de baronne, en 2014 [6],[7].
En 2015, elle est lauréate de la Conférence Gauss.
En , son nom est donné à l'astéroïde aréocroiseur (42609) Daubechies[8].
En 2019, elle reçoit le prix l'Oréal-Unesco pour les femmes et la science pour sa contribution exceptionnelle au traitement numérique de l’image et du signal[9].
En 2020, elle reçoit le prix Princesse des Asturies (catégorie Recherche scientifique et technique)[10] conjointement avec Yves Meyer, Terence Tao et Emmanuel Candès.
Travaux
Son domaine d'études porte principalement sur la transformée en ondelettes avec des applications comme l'imagerie médicale, la détection des ondes gravitationnelles[11], le cinéma numérique[12], le codage numérique[13].
Son travail le plus connu est la construction d'ondelettes à support compact en 1988[14], propriété essentielle pour l'utilisation numérique pratique de ce type d'outil. Son nom a été donné aux ondelettes de Daubechies, utilisées dans le standard JPEG 2000[15].
Parmi ses mentors, elle cite Alex Grossmann, John Klauder (de) et Yves Meyer[16].
Notes et références
- « Ingrid Daubechies' Curriculum Vitae », sur www.pacm.princeton.edu (consulté le )
- « Ingrid Daubechies' Personal Biography », sur web.math.princeton.edu (consulté le )
- Ingrid Daubechies' Curriculum Vitæ.
- Page des DHC 2005 de l'université UPMC.
- « Ingrid Daubechies, présidente de l'IMU », Fondation Sciences Mathématiques de Paris, 2010.
- Comte Humbert de Marnix de Sainte Aldegonde, État présent de la noblesse belge, Annuaire de 2015 - Albert II, Bruxelles, Collection "État présent" ASBL, , 240 p., p. 91
- « Ingrid Daubechies, la baronne des maths », Le Monde, 15 juillet 2014.
- (en) « (42609) Daubechies », sur le site du Centre des planètes mineures (consulté le )
- « News Press - 21e édition du prix international L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science - UNESCO - Organisation des Nations unies pour l'Education la Science et la Culture », sur www.newspress.fr,
- https://www.fpa.es/en/princess-of-asturias-awards/laureates/2020-yves-meyer-ingrid-daubechies-terence-tao-and-emmanuel-candes.html
- La première détection des ondes gravitationnelles a par exemple été réalisée avec l'algorithme de Sergey Klimenko, le 14 septembre 2015, basé sur l'analyse temps-fréquence.
- La première projection de cinéma numérique en Europe a par exemple été réalisée par Philippe Binant, le 2 février 2000, avec pour le traitement de l'image l'analyse par ondelettes.
- Prix Abel 2017.
- Daubechies. Orthonormal bases of compactly supported wavelets. Comm. Pure Applied Math., XLI(41):909--996, novembre 1988.
- (en-US) Siobhan Roberts, « The Godmother of the Digital Image », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- Ingrid Daubechies' Personal Biography.
Voir aussi
Liens externes
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