Irina Walker
Irina Walker, née Irina de Roumanie (en roumain : Irina a României) le à Lausanne (Suisse), est la troisième fille du roi Michel Ier de Roumanie et de son épouse Anne de Bourbon-Parme. Déchue de son titre et de ses droits au trône en 2014, après avoir été impliquée dans des combats de coqs illégaux, elle retrouve son titre de princesse en 2020.
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Irina de Roumanie
Titulature | Princesse de Roumanie |
---|---|
Dynastie | Maison de Hohenzollern-Sigmaringen puis de Roumanie |
Nom de naissance | Irina a României |
Naissance |
Lausanne (Suisse) |
Père | Michel Ier de Roumanie |
Mère | Anne de Bourbon-Parme |
Fratrie |
Margareta de Roumanie Elena de Roumanie Sofia de Roumanie Marie de Roumanie |
Conjoints |
John Kreuger (1983-2003) John Wesley Walker (depuis 2007) |
Enfants |
Michael Kreuger Angelica Kreuger |
Religion | Église orthodoxe roumaine |
Jeunesse
Irina de Roumanie naît le à la clinique de Montchoisi à Lausanne, en Suisse. Elle est la troisième fille du roi Michel Ier et de la reine Anne[1].
Irina passe son enfance dans les résidences familiales de Lausanne, en Suisse, et d'Ayot St Lawrence (en), au Royaume-Uni[2]. Ses sœurs et elle séjournent durant leurs vacances chez leurs grands-parents, à la villa Sparta en Italie avec la reine Hélène, et au Danemark auprès de la princesse Marguerite et du prince René[3]. Les princesses se faisaient raconter par leur père, « des histoires fascinantes d'un pays qu'elles ne pouvaient pas visiter »[4].
Elle fait ses études primaires et secondaires en Europe[5]. Alors que ses quatre sœurs se sont installées aux États-Unis, Irina reste avec ses parents dans leur maison familiale en Suisse[4], avant de déménager à son tour en Amérique[5].
Vie professionnelle
Dans les années 1970, Irina commence à travailler en tant que spécialiste, avant de devenir évaluateur principal d'argenterie à la salle des ventes de Christie's à Genève[1].
Activités en Roumanie
En 1990, après 50 ans d'exil de la famille royale roumaine, la sœur aînée d'Irina, Margareta, et sa sœur cadette Sofia, se rendent en Roumanie à la suite de la révolution de 1989 et du renversement du dictateur communiste Nicolae Ceaușescu ; Irina participe avec sa famille à l'aide aux victimes[4]. Lorsque la situation en Roumanie finit par s'apaiser, Irina et ses deux enfants Michael et Angelica se rendent en Roumanie pour passer Noël en 1997, avec le reste de la famille royale[6].
Contrairement à ses sœurs, Irina n'assume que peu d'engagements au nom de la monarchie roumaine, à l'exception d'une visite à l'Académie roumaine avec la princesse Marie[7] et d'une cérémonie d'investiture[8], ainsi que des célébrations du 60e anniversaire de la princesse héritière en 2009[9] et du 90e anniversaire du roi Michel Ier en 2011[10].
En , Irina assiste aux funérailles du roi Michel Ier à Bucarest[11].
Mariages et famille
Le , la princesse Irina de Roumanie épouse John Kreuger (né le à Solna, en Suède), fils de Torsten Kreuger et de Diana Blanchefleur Hedberg[12]. Le couple a deux enfants : Michael Torsten (né le à Coos Bay, dans l'Oregon) et Angelica Margareta Bianca (née le dans la même ville)[1]. Irina et John divorcent en 2003 après 20 ans de mariage.
Le , Irina se marie en secondes noces avec John Wesley Walker (né le à Douglas).
Arrestation en 2013
En , Irina et son époux sont arrêtés pour avoir fait partie d'un réseau illégal de combats de coqs, et sont accusés au niveau fédéral d'avoir exploité une entreprise illégale de jeux d'argent dans leur ranch près d'Irrigon, dans l'Oregon[13]. Selon l'acte d'accusation, dix combats de coqs ont été organisés dans leur ranch entre et , lesquels ont rapporté jusqu'à 2 000 dollars par jour grâce aux droits d'entrée, à la nourriture et aux boissons, ainsi qu'aux jeux d'argent[14]. En , Irina et John Walker plaident coupable d'avoir exploité une entreprise de jeu illégale et sont condamnés à trois ans de probation. Dans le cadre d'une négociation de peine avec les procureurs fédéraux, le couple accepte de vendre des biens immobiliers, et de verser 200 000 dollars au gouvernement. Irina déclare à l'audience : « Je suis vraiment désolée de mon implication dans cette affaire. Ce n'était pas mon intention d'aller à l'encontre de la loi »[15].
Le , le roi Michel Ier de Roumanie déchoit Irina de ses titres royaux et la retire, de même que tous ses descendants (ses deux enfants et ses trois petits-enfants), de l'ordre de succession au trône[16]. En , cependant, sa sœur Margareta annule la décision de son père et Irina retrouve son titre de princesse[17].
Titulature
- – : Son Altesse Royale la princesse Irina de Roumanie, princesse de Hohenzollern-Sigmaringen.
- – ; depuis le : Son Altesse Royale la princesse Irina de Roumanie.
Honneurs dynastiques
- Dame de la décoration royale du gardien de la Couronne roumaine (2017)[18].
Ascendance
8. Ferdinand Ier de Roumanie | ||||||||||||||||
4. Carol II de Roumanie | ||||||||||||||||
9. Marie de Saxe-Cobourg-Gotha | ||||||||||||||||
2. Michel Ier de Roumanie | ||||||||||||||||
10. Constantin Ier de Grèce | ||||||||||||||||
5. Hélène de Grèce | ||||||||||||||||
11. Sophie de Prusse | ||||||||||||||||
1. Irina de Roumanie | ||||||||||||||||
12. Robert Ier de Parme | ||||||||||||||||
6. René de Bourbon-Parme | ||||||||||||||||
13. Antónia de Bragance | ||||||||||||||||
3. Anne de Bourbon-Parme | ||||||||||||||||
14. Valdemar de Danemark | ||||||||||||||||
7. Marguerite de Danemark | ||||||||||||||||
15. Marie d'Orléans | ||||||||||||||||
Liens externes
- (ro) « ASR Principesa Irina », sur casamajestatiisale.ro (consulté le ).
- (ro) « Familia Regală a României / Royal Family of Romania », sur romaniaregala.ro (consulté le ).
- « La famille royale de Roumanie », sur histoiresroyales.fr (consulté le ).
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Irina Walker » (voir la liste des auteurs).
- (ro) « ASR Principesa Irina », sur casamajestatiisale.ro (consulté le ).
- (en) Diana Mandache, « King Michael of Romania & his Family », sur dianamandache.com, (consulté le ).
- (ro) « ASR Principesa Margareta », sur fpmr.ro (consulté le ).
- (en) Mary H.J. Farrell et Ellen Wallace, « Romania's Exiled King Longs to Take His Family Home—after 42 Years—and Reclaim His Throne », People, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Steven Dubois, « Romanian Princess Irina Walker Sentenced For Cockfighting », sur huffpost.com, (consulté le ).
- (ro) « Principesa Irina a României, 60 de ani », sur romaniaregala.ro, (consulté le ).
- (ro) « A patra zi a Jubileului 90 », sur romaniaregala.ro, (consulté le ).
- (ro) « Cine este Principesa Irina, arestată în SUA pentru organizarea de lupte ilegale cu cocoşi », sur m.adevarul.ro, (consulté le ).
- (ro) « Regele Mihai, Regina Ana, Principesa Mostenitoare, Principesa Elena, Principesa Irina, Palatul Elisabeta, martie 2009 », sur romaniaregala.ro, (consulté le ).
- (ro) « În anul 2011 », sur romaniaregala.ro, (consulté le ).
- (ro) « Regele Mihai, pentru ultima oară în Sala Tronului », sur romaniaregala.ro, (consulté le ).
- (en) Marlene A. Eilers, Queen Victoria's Descendants, Baltimore, Maryland, Genealogical Publishing Co., .
- « Arrestation de la princesse Irina de Roumanie », sur noblesseetroyautes.com, (consulté le ).
- (en) AP, « Romanian princess among cockfighting arrests », sur usatoday.com, (consulté le ).
- (en) « Romanian princess Irina Walker, husband sentenced to probation for roles in cockfighting ring », sur oregonlive.com, (consulté le ).
- (ro) « Linia de succesiune », sur casamajestatiisale.ro (consulté le ).
- Frédéric de Natal, « Irina de Roumanie retrouve son titre de princesse », sur Monarchies et Dynasties du monde, (consulté le ).
- (ro) « Medalia Custodele Coroanei Române », sur casamajestatiisale.ro (consulté le ).
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