Isabel Celaá

María Isabel Celaá Diéguez [maˈɾia saˈβɛl selaˈa ˈðjeɣes], née le à Bilbao, est une femme politique espagnole membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Isabel Celaá

Isabel Celaá, en .
Fonctions
Ministre espagnole de l'Éducation et de la Formation professionnelle

(3 ans, 1 mois et 5 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez I et II
Prédécesseur Íñigo Méndez de Vigo
Successeur Pilar Alegría
Députée aux Cortes Generales

(9 mois et 5 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Alava
Législature XIIIe et XIVe
Groupe politique Socialiste
Successeur Daniel Senderos
Porte-parole du gouvernement

(1 an, 7 mois et 6 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez I
Prédécesseur Íñigo Méndez de Vigo
Successeur María Jesús Montero
Conseillère à l'Éducation, à l'Enseignement supérieur et à la Recherche du gouvernement basque

(3 ans, 7 mois et 8 jours)
Président Patxi López
Gouvernement López
Prédécesseur Tontxu Campos
Successeur Cristina Uriarte
Biographie
Nom de naissance María Isabel Celaá Diéguez
Date de naissance
Lieu de naissance Bilbao (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômée de université de Deusto
université de Valladolid
Profession universitaire

Ministres de l'Éducation d'Espagne
Porte-parole du gouvernement d'Espagne

Universitaire spécialisée en littérature anglaise, elle devient en chef de cabinet du conseiller à l'Éducation du Pays basque, puis vice-conseillère quatre ans plus tard. En , elle est nommée chef de cabinet du conseiller à la Justice Ramón Jáuregui.

Elle siège au Parlement basque à partir de , étant deux fois membre du bureau. Le socialiste Patxi López la choisit comme conseillère à l'Éducation en . Elle réforme les programmes scolaires, donnant une place plus importante à l'espagnol et à l'anglais au détriment du basque. Elle quitte l'exécutif en et son mandat parlementaire quatre ans plus tard. En , elle est nommée présidente de la commission d'éthique du PSOE.

Elle devient en ministre de l'Éducation et de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement de Pedro Sánchez.

Biographie

Formation

María Isabel Celaá Diéguez[1] naît à Bilbao le [2].

Elle étudie la philosophie, la philologie anglaise et le droit à l'université de Deusto et à l'université de Valladolid[2]. Titulaire de deux licences, elle est professeure des universités de langue et littérature anglaise. Elle vit un temps à Belfast, puis Dublin[3].

Un parcours lié à l'éducation

En , elle est nommée chef du cabinet de José Ramon Recalde, conseiller à l'Éducation du gouvernement autonome du Pays basque, avant d'être choisie en comme vice-conseillère par Fernando Buesa. À cette époque, les socialistes et les nationalistes basques gouvernent en coalition. Elle négocie alors le pacte politique pour l'accord scolaire  qui régularise les ikastolak  et la loi relative à l'école publique[4].

Entre et , elle est la chef de cabinet de Ramón Jáuregui, conseiller à la Justice, à l'Économie, au Travail et à la Sécurité sociale. Elle est ensuite élue députée de Biscaye au Parlement basque[1]. Comme parlementaire, elle est notamment porte-parole du groupe socialiste pour l'éducation et les médias, puis première secrétaire du bureau entre et , et enfin première vice-présidente de à [2].

Conseillère à l'Éducation du Pays basque

Elle devient le conseillère à l'Éducation, à l'Enseignement supérieur et à la Recherche du gouvernement basque, désormais dirigé par le socialiste Patxi López. Elle succède ainsi à Tontxu Campos, du parti nationaliste de gauche Eusko Alkartasuna (EA)[5].

Après sa prise de fonction, elle remet en cause les programmes scolaires approuvés par le précédent exécutif régional, qui faisaient du basque la langue préférentielle de l'enseignement. Elle met ensuite en place un système trilingue entre espagnol, basque et anglais. Elle développe le recours au numérique et crée un programme d'intervention de victimes du terrorisme dans les écoles pour échanger avec les élèves[6],[7].

Elle annonce en que l'exécutif basque palliera les coupes budgétaires dans l'éducation décidées par le nouveau gouvernement espagnol. Ainsi, les frais d'inscription universitaire n'augmenteront pas plus que l'inflation et les effectifs par classe dans les écoles seront maintenus[8]. Elle dénonce trois mois plus tard le projet de loi organique relative à l'amélioration de la qualité de l'éducation (LOMCE) proposée par le ministre José Ignacio Wert, décrivant le texte comme « inadéquat, socialement injuste » et qui « crée une école à deux vitesses : une pour les puissants et une pour les plus faibles »[9].

Elle préside l'ouverture de la Xe législature du Parlement basque le suivant, en sa qualité de doyenne de l'assemblée. Elle décide alors de lire un discours, ce qui n'était pas prévu, dans lequel elle rend hommage aux députés Fernando Buesa et Gregorio Ordóñez, assassinés par l'ETA. Dans l'hémicycle, un parlementaire lui reproche de ne pas faire référence à Sergio Brouard, tué par les GAL[10].

Passage au second plan

Elle abandonne ensuite ses fonctions gouvernementales mais devient présidente de la commission des Affaires européennes et de l'Action extérieure jusqu'au terme de la législature. Elle est élue en membre puis présidente de la commission fédérale d'éthique et de garantie (CFEG) du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) lors du congrès fédéral qui consacre Pedro Sánchez au secrétariat général. Elle quitte en le Parlement basque, et conserve l'année qui suit la présidence de la CFEG à l'occasion du 39e congrès fédéral socialiste[3].

Elle postule aux élections sénatoriales de puis de dans la circonscription de Biscaye, sans succès[11].

Ministre de l'Éducation

Le , elle est nommée ministre de l'Éducation et de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement minoritaire de Pedro Sánchez. Elle entre en fonction le lendemain[12].

Elle présente le le projet de loi organique de modification de la loi organique relative à l'éducation (LOMLOE ou loi Celaá), qui prévoit entre autres que l'éducation religieuse devienne facultative et que les élèves qui ne la choisissent pas ne soient plus obligés de choisir une matière alternative ; la nouvelle matière d'éducation aux valeurs civiques et éthiques soit obligatoire ; la disparition des parcours scolaires imposés qui dérivaient automatiquement les élèves aux notes les plus basses vers l'enseignement professionnel ; ou encore la limitation du redoublement[13]. Lors de la discussion générale au Congrès des députés le suivant, les motions de renvoi du Parti populaire, de Vox et de Ciudadanos sont repoussées par l'ensemble des autres partis, à l'exception de l'Union du peuple navarrais (UPN)[14].

Ambassadrice au Vatican

Le conseil des ministres du nomme Isabel Celaá ambassadrice d'Espagne au Vatican[15].

Vie privée

Elle est mariée et mère de deux enfants[16].

Notes et références

  1. (es) « Isabel Celaá, la exconsejera de Patxi López que se queda con la cartera de Educación », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) « Isabel Celaá, una catedrática que apuesta por la escuela pública », El Plural, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « 15+1 cosas que no sabías de Isabel Celaá, nueva ministra de Educación », El Huffington Post, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) « Isabel Celaá, exconsejera de Patxi López, nueva ministra de Educación y portavoz », 20 Minutos, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « PNV y PSE inician el traspaso de poderes sin enfrentamientos », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « Isabel Celaá, en Educación: el inglés y la igualdad de oportunidades por bandera », eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « Isabel Celaá, la ministra de Educación que pilotará los cambios a la reforma Wert », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « El Gobierno vasco paliará los recortes en sanidad y educación de Rajoy », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Celaá censura la reforma educativa porque vuelve a la “posguerra franquista” », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Tejeria abre la legislatura vasca del “encuentro entre todos para la paz” », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « La exconsejera vasca Isabel Celaá compaginará el Ministerio de Educación con la portavocía del Gobierno », Diario Vasco, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « Celaá, una ministra para la FP », La Razón, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Ana Torres Menárguez, « El Gobierno aprueba el proyecto de la nueva ley de educación que quita peso a la Religión », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « El Congreso rechaza la devolución de la 'ley Celaá' y defiende la educación afectivo-sexual en la escuela », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) David Guadilla, « Celaá logra el plácet del Vaticano y será la nueva embajadora de España », El Correo, (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « Isabel Celaá, tres décadas de experiencia en la política educativa », El País, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Fiche sur le site du Congrès des députés : XIIIe, XIVe législatures.
  • Portail de la politique en Espagne
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