Ithamar de Rochester
Ithamar est un prélat anglo-saxon de la première moitié du VIIe siècle. Sacré évêque de Rochester vers 644, il est le premier Anglo-Saxon à être élevé à ce rang.
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Ithamar | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | inconnu | |||||||
Naissance | VIe siècle Kent |
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Décès | entre 655 et 664 Rochester |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque de Rochester | ||||||||
vers 644 – × 664 | ||||||||
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.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Dans son Histoire ecclésiastique du peuple anglais, Bède le Vénérable rapporte qu'Ithamar est sacré évêque de Rochester par l'archevêque Honorius après la mort de Paulin, survenue le [1]. Bède précise qu'il est appartient « au peuple du Kent », et qu'il n'est pas moins érudit que ses prédécesseurs[2]. Cela suggère qu'il a été l'un des premiers élèves des écoles fondées par la mission grégorienne après son arrivée en Grande-Bretagne, en 597[3].
C'est à l'occasion de sa consécration que le nouvel évêque, dont on ignore le nom de naissance, adopte celui d'Ithamar, qui provient de l'Ancien Testament où Ithamar est l'un des fils d'Aaron. La pratique consistant à changer de nom au moment d'entrer dans les ordres ou de devenir évêque est attestée chez les Anglo-Saxons, mais ces nouveaux noms sont plus généralement choisis parmi les grandes figures de l'histoire de l'Église chrétienne. Ce sont plutôt les membres de l'Église celtique qui adoptent des noms issus de l'Ancien Testament. Le choix d'Ithamar pourrait refléter l'influence celtique sur la jeune Église anglo-saxonne, ce dont Bède ne touche mot[4].
Durant son épiscopat, Ithamar sacre à son tour Deusdedit, le successeur d'Honorius comme archevêque, le à Canterbury[5]. Il meurt après cette date, mais avant 664[1].
Culte
Ithamar est inhumé à Rochester. Son culte ne commence à se développer qu'après la conquête normande de l'Angleterre. Vers le milieu du XIIe siècle, un moine anonyme de Rochester rédige un récit rassemblant dix-neuf miracles prétendument accomplis par Ithamar, Miracula Sancti Ithamari Episcopi[6]. D'après ce texte, des miracles auraient eu lieu lors de deux translations des reliques d'Ithamar sous l'épiscopat de son lointain successeur Gundulf, dans les années 1080, puis sous celui d'un évêque Jean (entre 1125 et 1142), qui aurait été guéri de sa cécité par le saint[7].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ithamar (bishop) » (voir la liste des auteurs).
- Keynes 2014, p. 544.
- Bède le Vénérable 1995, livre III, chapitre 14, p. 193.
- Lapidge 2014, p. 261.
- Sharpe 2002.
- Bède le Vénérable 1995, livre III, chapitre 20, p. 205.
- Yarrow 2006, p. 100-101.
- Yarrow 2006, p. 102-103.
- Farmer 2011.
Bibliographie
- Bède le Vénérable (trad. Philippe Delaveau), Histoire ecclésiastique du peuple anglais, Gallimard, coll. « L'Aube des peuples », , 399 p. (ISBN 2-07-073015-8).
- (en) David Hugh Farmer, « Ithamar », dans The Oxford Dictionary of Saints, Oxford, Oxford University Press, , 5e éd. (ISBN 9780199596607).
- (en) Simon Keynes, « Appendix I: Rulers of the English, c. 450–1066 », dans Michael Lapidge, John Blair, Simon Keynes et Donald Scragg (éd.), The Wiley Blackwell Encyclopedia of Anglo-Saxon England, Wiley Blackwell, , 2e éd. (ISBN 978-0-470-65632-7)
- (en) Michael Lapidge, « Ithamar », dans Michael Lapidge, John Blair, Simon Keynes et Donald Scragg (éd.), The Wiley Blackwell Encyclopedia of Anglo-Saxon England, Wiley Blackwell, , 2e éd. (ISBN 978-0-470-65632-7)
- (en) Richard Sharpe, « The Naming of Bishop Ithamar », The English Historical Review, vol. 117, no 473, , p. 889-894 (DOI 10.1093/ehr/117.473.889, lire en ligne).
- (en) Simon Yarrow, Saints and their Communities : Miracle Stories in Twelfth-Century England, Oxford, Clarendon Press, , 260 p. (ISBN 978-0-19-151579-8, lire en ligne).
Lien externe
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