Itinéraire d'Antonin

L’Itinéraire d’Antonin (en latin Itinerarium Antonini Augusti) est un guide de voyage de la Rome antique qui recense les villes-étapes de l’Empire romain et les distances les séparant. Il nous est connu par vingt manuscrits qui vont du VIIe au XVe siècle.

Itinéraire d'Antonin
Titre original
(la) Itinerarium Antonini
Formats
Comprend
Itinéraire de Nicomédie à Antioche (d)
Langue
Genre
Date de parution
IIIe siècle

Présentation

Il fait partie des itineraria adnotata, c’est-à-dire que, contrairement à la Table de Peutinger, il ne comporte pas de représentation cartographique.

Il couvre une grande partie du monde romain, mais non sa totalité, sans que l’on sache pourquoi.

Il recense et décrit 372 voies sur 85 000 kilomètres dans tout l'Empire.

On ne sait avec certitude quel était son usage. Il ne semble pas destiné aux voyageurs privés, mais il pourrait s’agir d’un recueil de mansiones comportant des greniers où l’on stockait des approvisionnements. Certaines parties pourraient correspondre à des routes du cursus publicus ou à des voyages impériaux particuliers. Il décrit des trajets plutôt que le tracé de voies romaines sur toute leur longueur.

Datation

Son titre induit en erreur. Dans son état actuel, il ne date pas du règne de l’empereur Antonin le Pieux, mais plutôt de la fin du IIIe siècle, c’est-à-dire du règne de l’empereur Dioclétien. Il est cependant probablement issu de l’enquête demandée par Jules César et menée à bien par Auguste. Malgré les nombreuses erreurs qu’il comporte, surtout de chiffres, et qui en rendent l’usage délicat, c’est une source très précieuse sur la géographie de l’Empire, à cause de la rareté de telles sources.

Une partie du document décrit l'itinéraire maritime de Rome à Arles. Selon René Lugand[1], cette partie est un document rédigé dans la seconde moitié du Ier siècle et rattaché ensuite à l'itinéraire terrestre.

Des villes disparues

L’étude de l'Itinéraire d'Antonin révèle l'existence de plusieurs villes aujourd'hui disparues ; en particulier, entre Burdigala et Mediolanum Santonum, les stations de Tamnum et de Novioregum, sans doute situées à Consac et sur le site gallo-romain de Barzan.

Notes et références

  1. René Lugand, « Note sur l'itinéraire maritime de Rome à Arles », Mélanges de l'école française de Rome, no 43, , p. 124-139 (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Itineraria Antonini Augusti et Burdigalense, éd. Otto Cuntz (de), Leipzig, 1929 (Itineraria Romana, 1) ; repr. Stuttgart, 1990 (ISBN 3-519-04273-8) (partiellement sur google).
    Dans son compte rendu, Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier (1992) considère cette publication comme l'un des recueils majeurs de géographie antique, mais « regrette toutefois de ne pas trouver plutôt de véritables éditions modernes que l'on attend, comme pour Ptolémée, afin de pouvoir travailler avec un texte mieux établi, tenant compte notamment des identifications et discussions de localisation et mettant à profit les notables progrès de la recherche en ce domaine. »
  • Itinerarium Antonini Augusti et Hierosolymitanum, éd. Gustav Friedrich Constantin Parthey (de) et Moritz Eduard Pinder (de), Berlin, 1848 (archive, google).
    Contient Itinerarivm provinciarvm Antonini Avgvsti, Imperatoris Autonini Avgvsti Itinerarivm maritimvm, Itinerarium a Burdigala Hierusalem usque et ab Heraclea per Aulonam et per urbem Romam Mediolanum usque [...] Conspectus itinerum.
  • Vetera Romanorum itineraria, éd. Petrus Wesseling, Amsterdam, 1735 (Google).

Liens externes

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