Jérôme Seydoux

Jérôme Seydoux, né le à Paris 16e, est un homme d'affaires et milliardaire français. Il est le frère de Nicolas et Michel Seydoux, le grand-père de Léa Seydoux, le père d'Henri Seydoux et le beau-père de Farida Khelfa. Sa fortune est estimée en 2020 à 1,1 milliard d'euros, soit la 82e de France[1].

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Seydoux.

Jérôme Seydoux
Fonctions
Co-président
Pathé
depuis
Directeur général
Pathé
-
Président
Société française des analystes financiers
-
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jérôme Seydoux Fornier de Clausonne
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
René Seydoux (d)
Fratrie
Conjoint
Sophie Desserteaux (d)
Enfant
Autres informations
Distinction

Biographie

Fils du géophysicien René Seydoux, secrétaire général de l'École libre des sciences politiques et président de Schlumberger, et de Geneviève Schlumberger, fille de Marcel Schlumberger et descendante de François Guizot, Jérôme Seydoux Fornier de Clausonne est un des héritiers de la dynastie industrielle et banquière protestante Schlumberger[2],[3]. Il est diplômé de l'École nationale supérieure d'électrotechnique, d'électronique, d'informatique, d'hydraulique et des télécommunications de Toulouse (ENSEEIHT).

Il commence sa carrière en 1962 en tant qu'analyste financier chez Istel Lepercq and Co à New York. Il est un des fondateurs de la SFAF (Société française des analystes financiers), dont il est le président entre 1961 et 1965. Il est ensuite associé commanditaire en 1964, puis en nom collectif et gérant en 1966, membre du directoire entre 1969 et 1970, de la Banque de Neuflize, Schlumberger, Mallet. Administrateur de Schlumberger Ltd à partir de 1969, il prend le relais de son père René après sa mort (1973). Durant dix-huit semaines seulement, Jérôme Seydoux sera directeur général de Schlumberger[4] puis il finit par se faire licencier.

En 1976, Jérôme Seydoux, avec le soutien de sa mère Geneviève, reprend le groupe textile Pricel puis, en 1980, le conglomérat Chargeurs ; il succède à Francis Fabre à la tête d'UTA de à , date à laquelle la compagnie est reprise par Air France. Entre-temps, en 1973, il répond à la demande de Philippe Viannay de ne pas diviser les parts familiales dans le capital du Nouvel Observateur puis, en 1977, accepte de participer au capital du Matin de Paris au même niveau que Claude Perdriel. En 1986, aux côtés de Silvio Berlusconi, il préside le conseil d'administration de La Cinq, sa première expérience dans le monde de la télévision. Cet engagement dans les médias se confirme par son entrée dans le capital de Libération en , puis par la prise de contrôle du titre par sa société Chargeurs, en . Entre 1998 et 1999, il est président du conseil d'administration de British Sky Broadcasting, puis de la chaîne Comédie ! en 2002 et président de l'Association pour la télévision numérique en 2001.

En 1990, il rachète à Giancarlo Parretti la société de cinéma Pathé pour 1 milliard de francs dont il devient le PDG jusqu'en 2000, puis président du conseil de surveillance entre 2000 et 2002. Depuis cette dernière date, il est coprésident de Pathé. L'année 2001 voit le rapprochement des activités d'exploitation de salles de cinéma au sein du groupe Europalaces.

Jérôme Seydoux occupe également une place au conseil d'administration de l'Olympique lyonnais et à celui d'Accor. Jusqu'en 2005, il était aussi présent au conseil d'administration de Danone, ainsi que membre et vice-président du conseil de surveillance de la Compagnie du Mont-Blanc.

Après avoir été exclu du film Rien à déclarer, le producteur Thomas Langmann attaque Jérôme Seydoux en justice pour ne pas avoir respecté le contrat de préférence signé entre le réalisateur Dany Boon et son père, Claude Berri. Jérôme Seydoux est condamné à lui verser 2 millions d'euros[5].

En 2015, Jérôme Seydoux et Eduardo Malone vendent leur participation de 27,7 % dans Chargeurs à la holding Columbus de Michaël Fribourg pour 50 millions d'euros[6],[7].

En 2017, il rachète à son frère les parts de Gaumont dans Les cinémas Gaumont Pathé, et devient propriétaire à 100 % de l'entreprise. Cette transaction est évaluée à 380 millions d'euros[8].

Le parquet national financier ouvre en 2021 une enquête à son encontre pour « fraude fiscale aggravée, blanchiment, et association de malfaiteurs », le soupçonnant d’être bénéficiaire de trusts non déclarés implantés au Canada.[9]

Vie privée

Il a épousé en 1988 Sophie Desserteaux, petite-fille de Marc Desserteaux et fille adoptive de Marcel Bessis, veuve de Christophe Riboud, fils de Jean Riboud[2]. Elle est présidente de la fondation Jérôme Seydoux-Pathé[10].

Décoration

En 2009, Jérôme Seydoux a été nommé officier de l'ordre national de la Légion d'honneur[11].

Acteur

Producteur

Source

  • Who's Who in France[13]

Publication

Bibliographie

Notes et références

  1. https://www.challenges.fr/classements/fortune/jerome-seydoux-et-sa-famille_556
  2. Raphaëlle Bacqué, « Le clan des Seydoux », Culture, sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  3. « Les Schlumberger-Seydoux », Les Échos, Groupe Les Échos, no 18223, , p. 47 (ISSN 0153-4831, lire en ligne)
  4. Les Échos, n°18380, 9 avril 2001, p. 67.
  5. Sophie des Déserts, « Thomas Langmann - L'affranchi », in Obsession n°10, supplément du Nouvel Observateur, mai 2013, pages 64-71.
  6. « Chargeurs Un industriel innovant et ambitieux », Investir, le journal des finances, no 2515, , p. 16
  7. Emmanuel Grasland, « Chargeurs : Jérôme Seydoux tire sa révérence après quarante ans de présence », Les Échos, (lire en ligne)
  8. « Pathé va racheter la part de Gaumont dans leur filiale de salles de cinéma », sur FIGARO, (consulté le )
  9. Jamal Henni, « Les frères Seydoux soupçonnés d’évasion fiscale », sur Capital.fr, (consulté le )
  10. Lena Lutaud, « Le cinéma muet sur une nouvelle voie », encart « Le Figaro et vous », Le Figaro, 10 septembre 2014, p. 30.
  11. Journal officiel du 1er janvier 2009
  12. « Jérôme Seydoux », sur IMDb (consulté le )
  13. Notice biographique sur Who's Who in France.

Liens externes

Article connexe

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