Rainis

Rainis, pseudonyme de Jānis Pliekšāns () - est un écrivain et poète letton, surnommé le « Goethe letton » en raison de l'ampleur de son œuvre[1].

Jānis Pliekšāns dit Rainis
Jānis Pliekšāns (1880)
Naissance
Varslavāni (canton Dunavas, Lettonie)
Décès
Majori (Lettonie)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Letton
buste de Rainis à Daugavpils

De famille bourgeoise, il se tourne vers les idées révolutionnaires. Il est l'auteur de nombreuses œuvres (poésies, romans et pièces de théâtre) et traductions (notamment Goethe), dont Uguns un Nakts (1905) et Gals un sākums (1912) font partie du Canon culturel letton[2]. Avocat de formation, il fut également une personnalité politique de premier plan, militant jusqu'à sa mort aux côtés du Parti social démocrate letton.

Biographie

Jānis Pliekšāns est né le sur le domaine "Varslavāni" dans le canton Dunavas en Lettonie. Ses parents Krišjānis (vers 1828–1891) et Dārta (vers 1828–1899) louaient une petite parcelle de terrain à Tadenava, avant de déménager dans la région de Daugavpils. Dans la famille, il y avait trois enfants : Jānis, Līze (1854-1897) et Dora (1870-1950)[3]. Jānis Pliekšāns commence ses études à la pension Vilkumiesta chez O.Svenson. Puis, il poursuit à l'école allemande de Grīva ( Daugavpils) de 1875 à 1879. Au mois de janvier 1880, il entre au Gymnase de Riga, dans la section classique. À cette époque, il apprend le latin et le grec, il étudie la littérature classique étrangère et commence à s'intéresser au folklore letton. C'est à cette période qu'il écrit ses premiers poèmes[4].

Jānis Pliekšāns poursuit ses études à la faculté de Droit de Saint-Pétersbourg où il se noue d'amitié avec Pēteris Stučka. De 1888 à 1889, il travaille dans le tribunal de Vilnius, puis il s'installe comme avocat à Jelgava. De 1891 à 1895 il est rédacteur du journal progressiste "Dienas Lapa".

En 1896, il passe une courte période à Berlin, puis il travaille comme notaire à Panevėžys, où il est arrêté au mois de mai 1897.

Accusé d'être l'animateur du mouvement intellectuel aux idées révolutionnaires, le Nouveau Courant (letton : Jaunā strāva), Rainis est écroué à la prison à Liepāja puis à Riga. Il est par la suite condamné à cinq ans d'exil à Pskov, puis, à Slobodskoï (1897—1903), où, en 1897, il se marie avec Aspazija (pseudonyme d'Elza Pliekšāne, née Rozenberga), écrivain elle aussi.

Rainis est un des animateurs intellectuel de la révolution lettonne de 1905 qui se solde par un échec.

Redoutant de nouvelles persécutions, Aspazija et lui partent pour la Suisse le . Le couple s'installe à Castagnola, un village situé dans les environs de Lugano. De cette période datent ses pièces Cheval d'or ("Zelta zirgs" 1909), Indulis et Arïa ("Indulis un Ārija" 1912), Je joue, je danse ! ("Spēlēju, dancoju" 1915) et la tragédie Joseph et ses frères ("Jāzeps un viņa brāļi" 1906-1914). En 1916, dans son poème Daugava Rainis l'un des premiers intellectuels à porter l'idée d'une Lettonie indépendante.

Son exil durera de 1906 à 1921. Après l'indépendance, il devient ministre de l'éducation de décembre 1926 à janvier 1928, mais il n'obtiendra jamais les fonctions de Président de la République auxquelles il aspirait.

Il décède des suites d'une maladie cardiaque le . À sa mort, un hommage national lui est rendu. Il est inhumé au Nouveau cimetière de Riga qui, la même année, fut renommé en son nom Cimetière Rainis. En 1935, on inaugure un monument à son effigie à l'entrée du cimetière[5]. Sa statue a également été érigée sur l'esplanade de Riga.

Photos

Notes et références

Liens externes

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