Jacob François Marulaz

Jacob-François Marola ou Marulaz, né le à Zeiskam, ancien diocèse de Spire et mort le à Filain Haute-Saône, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Jacob François Marola

Surnom Marulaz
Naissance
Zeiskam, ( Allemagne)
Décès  72 ans)
Filain
Origine Allemand
Allégeance Royaume de France
 République française
Empire français
 Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17841815
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Siège d'Angers
Bataille d'Eylau
Bataille de Wagram
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Baron de l'Empire
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 11e colonne)"MARULAZ"
Autres fonctions Gouverneur de la 6e division militaire

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Biographie

Débuts sous l'Ancien Régime

Enfant de troupe dans le 3e régiment de hussards le , il devient hussard audit régiment le .

Guerres de la Révolution

De simple cavalier jusqu'au grade de colonel, Marulaz participe aux guerres de la Révolution au sein du 8e régiment de hussards (représentation d'un hussard en 1804).

Brigadier-fourrier le , il est fait maréchal-des-logis le , et passe comme lieutenant le suivant dans le corps d'éclaireurs de l'armée du Centre, devenu 8e régiment de hussards. Il fait la campagne de 1792 à l'armée du Nord, celle de 1793 et partie de l'an II dans la Vendée, celles des ans II et III à l'armée du Nord, et enfin celles des ans IV, V et VI aux armées du Rhin et d'Helvétie. Nommé capitaine le , au mois d'août il fait mettre bas les armes aux insurgés vendéens renfermés dans Pontorson, et au mois de septembre il pénètre de vive force dans Laval, force les Vendéens à l'évacuer et reçoit un coup de biscaïen à la hanche gauche. En vendémiaire an II, à l'affaire d'Angers, il contribue puissamment à la défaite des Chouans et en fait un grand carnage. Quelques jours plus tard, à Blain, après avoir passé la rivière à gué, il jette le désordre et l'épouvante dans le camp des rebelles et prend leur caisse militaire qu'il fait conduire au quartier général. Promu chef d'escadron le 18 floréal même année, il se fait remarquer le 29, près de Bousbeck : il pénètre dans les retranchements ennemis et leur tue beaucoup de monde, mais il a un cheval tué sous lui et revient criblé de blessures.

Le 29 fructidor an II, à Boxtel, à la tête de 30 hussards seulement, il fait mettre bas les armes à deux bataillons hessois, forts de 1 500 hommes. Cette action hardie motive, dans la séance du 22e jour complémentaire suivant, le décret de la Convention nationale qui prescrit l'inscription dans son bulletin des noms de ces trente braves. Le 1er brumaire l'ennemi, après avoir forcé les lignes de Mayence, passe le Rhin à Oppenheim ; instruit de ce mouvement, le chef d'escadron Marola se porte sur cette ville, s'en rend maître, et donne le temps à l'infanterie de venir se joindre à lui pour arrêter là marche trop rapide des Autrichiens qui veulent couper la retraite aux troupes qu'ils ont repoussées de Mayence. Appelé au commandement de l'avant-garde, il conserve le poste important de Gondaplau, malgré tous les efforts de l'ennemi. Le général Desaix ordonne enfin la retraite, et témoigne hautement toute sa satisfaction au commandant Marola pour le service qu'il vient de rendre à l'armée. Le 2 brumaire an IV, il a le pied démis par suite de la chute de son cheval qui vient d'être tué sous lui. Le 18 fructidor de la même année, il contribue à dégager les troupes qui se trouvent cernées à Immenstadt et Kemplen. Le 3 brumaire an V, il soutient bravement la retraite devant Huningue et est blessé d'un coup de feu au bras droit. Le 12 ventôse, une division française, commandée par le général Schauenburg, s'avance sur Berne ; les troupes suisses s'opposent à sa marche avec une valeureuse opiniâtreté ; après un combat de six heures, elles se retranchent sous les murs de la ville. Marola, à la tête du 8e de hussards, les charge avec résolution jusqu'aux portes de la place et leur tue ou fait prisonniers une grande quantité d'hommes ; les pertes qu'il fait éprouver à l'ennemi décident la victoire, et Berne ouvre ses portes.

Nommé chef de brigade le 3 nivôse an VII, il fait des prodiges de valeur les 16 et 20 prairial suivant à Zurich. Le 27 du même mois, après avoir pénétré dans le camp ennemi, y avoir jeté l'épouvante et la mort et avoir fait prisonniers 400 hommes, il est blessé grièvement de cinq coups de feu, tous dans la poitrine, un seul lui traverse le corps de part en part en lui brisant deux côtes. Le premier Consul, informé des services rendus par le chef de brigade Marola, lui décerne un sabre d'honneur par arrêté du 1er germinal an IX. Le 20 floréal de la même année il force l'ennemi à repasser précipitamment la Salza après avoir éprouvé des pertes considérables. Le 22, il passe lui-même cette rivière et fait beaucoup de mal à l'ennemi. Enfin, le 23, devant Salzbourg, il déploie une bravoure au-dessus de toute éloge, pendant un combat qui dure neuf heures. Employé en l'an XII et en l'an XIII à l'armée des côtes de l'Océan, il est classé comme membre de droit dans la 5e cohorte de la Légion d'honneur et en est nommé commandeur le 25 prairial an XII. Promu général de brigade le 15 ventôse an XIII (), il se voit confier par Bonaparte le commandement du département de la Haute-Saône (6e division militaire) le 21 du même mois, puis appelé à celui d'une brigade de cavalerie de la Grande Armée le 2 vendémiaire an XIV.

Sous l'Empire

Marulaz s'illustre en exécutant plusieurs charges lors de la bataille d'Eylau (peinture de François Schommer).

En , il entre dans Ostrołęka et y fait 200 prisonniers. Le , en arrière d'Eylau, il charge les Russes avec vigueur, leur tue 110 hommes, leur prend trois pièces de canon, et fait 700 prisonniers. Le lendemain il se porte sur le flanc droit de l'armée russe et, par cette manœuvre hardie, la force d'abandonner la ville d'Eylau. À la bataille du 8, il exécute plusieurs belles charges qui contribuent beaucoup au succès de la journée. Le 9, à Domnau, il fait 300 prisonniers prussiens et se saisit d'une grande quantité de bagages, de vivres et de munitions. Le de là même année, en avant de Labiau, il charge l'arrière-garde ennemie, lui tue un grand nombre d'hommes et fait 5 000 prisonniers. Après la paix de Tilsitt, le général Marola rentre en France et est employé dans la 10e division militaire. L'empereur le crée baron de l'Empire le , et lui donne le commandement d'une brigade de cavalerie au corps d'observation de l'armée du Rhin le . Il fait, à la tête de ce corps, la campagne d'Allemagne, durant laquelle il s'empare d'un grand nombre de bagages et d'environ 6 000 prisonniers. À la bataille d'Essling, il est blessé d'un coup de feu à la cuisse droite. À la bataille de Wagram, il enlève 11 pièces de canon.

L'Empereur, satisfait des services de Marola, l'élève au grade de général de division par décret du , et lui confie le commandement de la 6e division militaire (Besançon), qu'il conserve jusqu'au retour des Bourbons. Inspecteur général de cavalerie dans la 21e division militaire le , il est nommé chevalier de Saint-Louis le suivant. Du au , il défend Besançon assiégé par 15 000 Autrichiens pendant la campagne de France (1814). Placé en activité dans la 2e subdivision de la 18e division militaire le , puis employé le dans la 6e division, il prend enfin le commandement de cette dernière division le par ordre de l'Empereur. Mis en non-activité le suivant, il est admis à la retraite le de la même année.

À la Révolution de 1830, il est placé dans le cadre de réserve de l'état-major général par ordre du , et le , il est remis dans sa position de retraite.

Pendant toute la durée de son service actif, le général Marola reçoit dix-neuf blessures et a 26 chevaux tués sous lui. Cet officier général est mort à son château de Filain (Haute-Saône) le .

États de service

  • Enfant de troupe dans les hussards d'Esterhazy
  • 1785 : Engagement en tant que simple soldat dans ce même régiment
  • 1791 : Brigadier fourier
  • 1792 : Maréchal des logis puis lieutenant
  •  : Capitaine affecté aux Eclaireurs de Fabrefonds
  •  : Chef d'escadron dans ce même régiment devenu 8e régiment de hussards
  •  : chef de brigade du 8e régiment de hussards
  • 1803 : colonel
  •  : général de brigade
  •  : général de division
  •  : Inspecteur général de la cavalerie
  •  : admis à la retraite

Distinctions et hommages

Généalogie

  • Il épouse en 1800 Antoinette Froidot (1779-1861), dont :
    • Louis François Auguste (1801-1888), baron ;
    • Louis Yves Marulaz (1802-1882), baron, général français.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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