Jacqueline Cristofol

Jacqueline Cristofol, née le à Urzy dans la Nièvre et morte le à Marseille, est une avocate et résistante française[1],[2],[3].

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Jacqueline Cristofol
Nom de naissance Jacqueline Delayance
Naissance
Urzy
Décès
Nationalité Française
Diplôme
Licence d'allemand
Maîtrise en droit
Profession
Conjoint

Enfance et jeunesse

Jacqueline Cristofol, née Delayance, grandit dans une famille cultivée à La Charité-sur-Loire, où ses parents sont libraires-imprimeurs. Elle poursuit des études supérieures à la faculté de droit de Paris et à la Sorbonne et obtient une licence d’allemand en [4].

De retour à La Charité-sur-Loire, elle apporte son aide à des prisonniers français retenus sur une île de la Loire et plusieurs personnes ayant eu à subir la Kommandantur.

Fonctions et engagement

Ayant reçu une formation d’infirmière et d'assistant-chirurgien, elle soigne des résistants dans un hôpital clandestin annexé à la clinique Saint Bernard en 1944, puis part à la recherche d'un emploi dans la capitale. Séjour rapide puisqu'en octobre, le cabinet du commissaire régional de la République, Raymond Aubrac, l'appelle à Marseille. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance du député communiste et président du Comité régional de la Libération, Jean Cristofol, qui deviendra son époux le .

Jacqueline Cristofol adhère au Parti communiste français peu de temps après son mariage. Elle s'inscrit au barreau de Marseille en 1946 et est amenée à assurer la défense de nombreux militants politiques ou syndicaux inculpés du fait de leur engagement[4].

Elle est élue conseillère municipale de Marseille en 1959.

Avec Germaine Poinso-Chapuis et Raoul Eppe, elle fonde en 1968, la Maison de l'Apprenti, qui se trouve boulevard Viala. Elle en devient la présidente[5].

Elle participe à la gestion de l'« Association de sauvegarde à l'enfance et à l'adolescence » en 1986 alors qu'elle prend sa retraite[1]. Elle meurt le à Marseille.

Famille

Issue d'un milieu aisé et de gauche, après avoir contribué à la résistance, elle rencontre et épouse Jean Cristofol à 25 ans. Le couple verse ses émoluments au parti communiste, et est en difficulté financière pour élever leurs trois enfants : une fille et deux garçons[réf. nécessaire]. À la mort de Jean en 1957, elle se retrouve seule pour les élever.

Publication

  • Batailles pour Marseille : Jean Cristofol, Gaston Defferre, Raymond Aubrac, Flammarion, 1997 (ISBN 2080674811). Cet ouvrage retrace l'histoire de Marseille de 1930 à 1960, la naissance du communisme, les Marseillais pendant la guerre, la gouvernance de Gaston Defferre[6],[7],[8].

Notes et références

  1. Dray-Bensousan, Renée., Dictionnaire des Marseillaises, Marseille, Gaussen, , 397 p. (ISBN 978-2-35698-049-6 et 2356980490, OCLC 822017986, lire en ligne)
  2. Yves Davin, « Jacqueline Cristofol », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
  3. Jean-Claude Lahaxe, Les communistes à Marseille à l’apogée de la guerre froide 1949-1954, Presses universitaires de Provence, , 292 p. (ISBN 978-2-8218-2763-9, lire en ligne)
  4. Jean-Claude Lahaxe, « CRISTOFOL Jacqueline [née DELAYANCE Jacqueline, Andrée] », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr (consulté le ).
  5. « Maison de l'Apprenti - Historique », sur maisonapprenti.org (consulté le ).
  6. « L'amour de Marseille », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Batailles pour Marseille », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )
  8. « Marseille : Jacqueline Cristofol et Alessi Dell' Umbria - Mireille Durand », Mireille Durand, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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