La Charité-sur-Loire

La Charité-sur-Loire est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

La Charité-sur-Loire

La Charité-sur-Loire vue de l'ouest.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
(siège)
Maire
Mandat
Henri Valès
2020-2026
Code postal 58400
Code commune 58059
Démographie
Gentilé Charitois(es)
Population
municipale
4 742 hab. (2019 )
Densité 301 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 10′ 40″ nord, 3° 01′ 11″ est
Altitude Min. 153 m
Max. 215 m
Superficie 15,78 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine La Charité-sur-Loire
(ville isolée)
Aire d'attraction La Charité-sur-Loire
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de La Charité-sur-Loire
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Charité-sur-Loire
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La Charité-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
La Charité-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
La Charité-sur-Loire
Liens
Site web lacharitesurloire.fr

    Géographie

    Vue de La Charité-sur-Loire depuis la rive gauche de la Loire.

    La ville est située sur la rive droite de la Loire. La superficie de la commune est de 1 578 hectares ; son altitude varie entre 153 et 215 mètres[1].

    La commune est implantée à l'ouest de la Nièvre, à 26 km (par la route) de Nevers, dans le canton de La Charité-sur-Loire. Elle est située à 32 km au sud de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement.

    La présence d’un passage à gué dans le lit de la Loire fut probablement à l'origine de la création de la ville. Historiquement située aux limites de la Bourgogne-Franche-Comté et du Berry, la cité monastique est placée sur l'un des itinéraires des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. La commune est désormais dans la région Bourgogne-Franche-Comté et le département de la Nièvre, mais limitrophe de la région Centre-Val de Loire et du département du Cher, dont elle est séparée par la Loire.

    Villages, hameaux, lieux-dits et écarts

    • Blandis
    • Carcot
    • La Charité
    • Crot Beuche
    • Les Dots
    • Les Etivaux
    • Gerigny
    • Grange Joada
    • Maison Neuve
    • Montplaisir
    • La Mouchetterie
    • Les Paradis
    • Plauderie
    • La Pointe
    • Puits Charles
    • Saint-Joseph
    • Saint-Lazarre
    • La Vallée Begat
    • Vauvrilly
    • Château et ferme de Voluray
    • Île du Faubourg de Loire
    • Les Riots

    Communes limitrophes

    Voies de communication et transports

    Écluse du canal latéral à la Loire près de La Charité-sur-Loire.

    Voies de communication

    La commune est traversée par la route D 179 et la route N 151 qui se raccorde, à l'échangeur no 29 de l'A77, contournant l'agglomération à un peu plus de km à l'est. Cette autoroute double l'itinéraire traditionnel de la célèbre route nationale 7, aujourd'hui déclassée en simple route départementale.

    Le canal latéral à la Loire passe à proximité, mais sur la rive gauche de la Loire, sur le territoire de la commune voisine de La Chapelle-Montlinard (département du Cher).

    Transports

    La commune est desservie par la gare ferroviaire du réseau TER Bourgogne située sur la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache. Elle est à 2 heures de Paris avec laquelle la relie une liaison directe.

    Urbanisme

    Typologie

    La Charité-sur-Loire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Charité-sur-Loire, une unité urbaine monocommunale[5] de 4 901 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Charité-sur-Loire, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,5 %), zones urbanisées (21,7 %), forêts (6,9 %), prairies (6,1 %), eaux continentales[Note 3] (5,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Logement

    En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 3 051, alors qu'il était de 2 860 en 1999[Insee 1].

    Parmi ces logements, 80,7 % étaient des résidences principales, 4,2 % des résidences secondaires et 15,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 59,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 39,6 % des appartements[Insee 2].

    La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 55 %, en hausse sensible par rapport à 1999 (52,8 %). La part de logements HLM loués vides était de 16,3 % contre 18 %, leur nombre étant constant 400 contre 424[Insee 3].

    Toponymie

    Ses habitants sont appelés les Charitois(es)[12].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Vers 700 existe une petite bourgade dénommée Seyr où un sous-diacre dénommé Lioup fonda une église dédiée à la Vierge et un monastère soumis à la règle de saint Basile. Le nom de La Charité sera donné ultérieurement, du fait de celle dont les moines faisaient preuve envers les pauvres de passage[13]. La ville est détruite deux fois par les Gascons en 743 et en 771[14].

    Le prieuré de La Charité

    La Charité-sur-Loire s'est développée autour d'un prieuré clunisien et de deux églises érigées par les moines en 1059, le tout protégé par des remparts. L'église Notre-Dame, la plus grande d'Europe après celle de l'abbaye de Cluny, est édifiée à partir du XIe siècle. Le prieuré bénédictin devient rapidement l'un des plus beaux, des plus riches et des plus renommés d'Europe[15]. Le pape Pascal II le consacre en 1107[16]. Il compte près de 400 dépendances dans tout le monde chrétien jusqu'aux portes de la Terre sainte à Constantinople[15]. Aujourd'hui, subsiste le chœur et l'abside du monastère prioral.

    La charte de fondation du prieuré, ainsi que des sources plus récentes, notamment celles d'un moine écrivant au XIIe siècle, exposent les conditions de construction du prieuré : l'évêque d'Auxerre Geoffroy de Champallement offre en 1059 à l'abbé Hugues de Cluny avec l'assentiment du comte de Nevers Guillaume Ier et celui du seigneur donateur de La Marche, les bâtiments d'une église ancienne, ruinée, dédiée à la Vierge Marie, avec les terres qui en dépendent,en un lieu nommé Neyr.

    Au XIe siècle se développe un mouvement de réforme monastique inspiré par l'abbaye de Cluny et qui concerne rapidement l'Église catholique tout entière à l'instigation de Léon IX, pape de 1049 à 1054, puis de Grégoire VII, ancien moine de Cluny, pape de 1073 à 1085. La naissance du prieuré de La Charité s'inscrit dans ce mouvement, les clunisiens formant une ecclesia cluniacensis (Église clunisienne) avec à sa tête l'abbaye-mère de Cluny qui essaime dans la région et bien au-delà (Angleterre, Italie, Suisse, péninsule Ibérique, Allemagne), abbayes-filles et prieurés.

    Au XIIe siècle, La Charité règne sur 45 monastères et 400 dépendances et obédiences en France et dans toute l'Europe.

    L'abbé Hugues de Cluny confie la construction du prieuré à Gérard de Cluny, frère convers d'origine nivernaise, moine voyageur et parfois ermite, qui vivait aussi par moments au monastère Saint-Sauveur de Nevers[17]. C'est sous sa direction que sort de terre le prieuré de La Charité dont il confie la direction à Vilencus, premier prieur de La Charité donc ; lui-même se retire au prieuré de Joigny, dont il deviendra prieur, avant toutefois de revenir finir ses jours au prieuré de La Charité ; il est enterré le derrière le grand autel de l'église prieurale.

    Le prieuré de La Charité essaime en Angleterre (après la conquête par Guillaume le Conquérant), au Portugal, près de Constantinople, occupant une position éminente parmi les dépendances de Cluny et justifiant son surnom de fille aînée de Cluny. En 1559, le prieuré est victime d'un grave incendie ; l'église prieurale est sommairement réaménagée sous le priorat de Robert de Lenoncourt (1538-1551).

    La ville de La Charité

    Les remparts de La Charité-sur-Loire.

    En 1181, Philippe Auguste autorise la création d'une première enceinte qui est renforcée et fortifiée en 1164, qui s'ajoutait à l'enceinte ceinturant le monastère.

    En 1365, durant la guerre de Cent Ans, La Charité est assiégée par l’ordre du roi Charles V de France, et mené par Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, secondé par le connétable Moreau de Fiennes ainsi que des maréchaux Mouton sire de Blainville et Boucicaut et près de 20 000 hommes d’armes. La ville détenue par des Navarrais, alliés des Anglais à cette époque, dut capituler. La reddition fut totale. La ville rentrait sous l’obéissance du roi de France. Les Français investirent la place et les fortifications furent en partie rasées.

    En 1429, Jeanne d'Arc, pour le compte de Charles VII, tente de reprendre la ville contrôlée alors par le capitaine Perrinet Gressart qui la tenait depuis décembre 1423, mais elle échoue en raison des fortifications puissamment érigées qui défendent la ville[18]. Des puissantes murailles de l'époque, il ne subsiste de nos jours que la partie nord soutenue par la « tour Jeanne d'Arc », la « tour Perrinet Gressard », grosse tour ronde dénommée aussi « tour des Espagnols »[19] et une grande tour carrée dite « tour de Cuffy » reliée à la précédente par un chemin de ronde[20]. La ville n'est reprise par le roi de France qu'en 1435 contre une forte rançon[21].

    Renaissance

    Le Vieux pont sur la Loire à La Charité-sur-Loire.

    Le pont de pierre, désormais dénommé « Vieux pont », est construit en 1520 par le prieur Jean de la Magdeleine de Ragny. Ce pont fut remanié au XVIIIe siècle.

    Dans les années 1530 et suivantes, la population de la Charité-sur-Loire se convertit au protestantisme, pour être majoritairement huguenote au début des guerres de Religion[22]. Lieu de passage stratégique sur la Loire, elle est l’objet de nombreux assauts durant les guerres de Religion et la ville connaît alors maintes destructions.

    Un gigantesque incendie ravage la cité monastique en 1559. Il détruit la nef de Notre-Dame, l’église Saint-Laurent, les toitures du chœur, la plus grande partie du monastère et deux cents habitations. La ville entre alors dans une période de déclin[23]. En est témoin l'église Notre-Dame elle-même que le prieur Colbert relèvera en 1695 mais avec une nef de quatre travées là où il y en avait dix au Moyen Âge[24].

    L’amiral Gaspard de Coligny, un des chefs protestants, s'installe un temps après sa victoire lors de la bataille d'Arnay-le-Duc le contre les armées catholiques du maréchal de Cossé, barrant la route du Midi aux catholiques, ce qui précipite le la signature de la paix de Saint-Germain-en-Laye, signée entre le roi Charles IX et l’amiral Gaspard de Coligny, qui octroie aux protestants quatre places fortes : La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité-sur-Loire.

    La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy atteint la ville dès le soir du . Elle provoque immédiatement une répétition du massacre[25]. En 1576, la ville est reprise par le frère du roi, le duc d’Anjou, presque sans combat[26]. Le , Sarra Martinengo, gouverneur de Gien, est tué sous les murs de La Charité-sur-Loire alors qu'il assiégeait les Réformés qui tenaient la ville[27],[28].

    Temps modernes

    La Charité-sur-Loire au XVIIe siècle, gravure de Matthäus Merian.
    La Charité-sur-Loire au XVIIe siècle, gravure d'Israël Sylvestre[29].

    Le XVIIe siècle est marqué par la rivalité entre le fastueux conseiller Pierre Payen et Alphonse-Louis du Plessis de Richelieu, frère du cardinal, qui se disputent la charge de prieur. La mort de son puissant frère entraîne la disgrâce de du Plessis de Richelieu et la victoire de Pierre Payen au terme d'un très long procès[13]. Des prieurs comme Jean de la Magdeleine au XVIe siècle, Jacques-Nicolas Colbert au XVIIe siècle et le cardinal de Bernis au XVIIIe siècle reconstruisent, agrandissent et embellissent les établissements monastiques[18], qui déclinent par contre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : en 1789, seuls 12 moines occupent le monastère.

    La navigation sur la Loire, malgré les difficultés liées entre autres aux nombreux bancs de sable qui encombrent son lit, est très active jusqu'à la construction du canal latéral à la Loire, au gabarit Freycinet, ouvert en 1838. Tout un peuple de mariniers vivait dans les ruelles menant vers la Loire.

    Révolution française et Empire

    La Charité-sur-Loire fut chef-lieu de district de 1790 à 1795. Le , un décret de la Convention « ordonne de procéder à l'estimation des biens des ci-devant Bénédictins de La Charité-sur-Loire pour y établir une manufacture d'armes et une fonderie de canons »[30]. Par le décret impérial du sont approuvés et reconnus les statuts des « Sœurs hospitalières » attachées à l'hospice militaire et civil de La Charité-sur-Loire[31].

    Époque contemporaine

    En 1840, Prosper Mérimée sauve le cloître et les deux églises promues à une destruction pour le passage d'une route.

    Le , en pleine déroute française, les troupes allemandes découvrent, par hasard, à La Charité-sur-Loire, un train abandonné transportant les archives secrètes du Grand quartier général français, comprenant, entre autres, la convention militaire française, secrète, avec la Suisse.

    Le , Léopold Sedar Senghor, alors soldat de deuxième classe d'un régiment de tirailleurs sénégalais, fit partie des soldats fait prisonniers par les Allemands près du pont de La Charité-sur-Loire[32].

    Le monument aux morts de La Charité-sur-Loire[33] porte les noms de 232 soldats morts pour la France pendant les guerres du XXe siècle dont 170 pendant la Première Guerre mondiale, 57 pendant la Seconde Guerre mondiale, 4 pendant la guerre d'Indochine et 1 pendant la guerre d'Algérie.

    Le une tornade de type F3, traverse la ville. Sur sa trajectoire, les dégâts ont été très importants tant pour les habitations que pour les arbres. Le parcours de la tornade a été d'environ 22 kilomètres pour une largeur de 500 mètres. On[Qui ?] surnommera pendant quelque temps La Charité-sur-Loire comme la ville aux toits bleus en raison des bâches pour protéger les toitures arrachées. Une personne a trouvé la mort au cours de cette catastrophe.

    Politique et administration

    La commune est le chef-lieu du canton et accueille le siège de la communauté de communes Les Bertranges.

    Liste des maires

    L'hôtel de ville.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes Les Bertranges dont elle abrite le siège.

    Instances judiciaires et administratives

    La Charité-sur-Loire relève des tribunaux d'instance, de grande instance, pour enfants, de commerce et du conseil de prud'hommes de Nevers, de la cour d'appel de Bourges, du tribunal administratif de Dijon et de la cour administrative d'appel de Lyon[34].

    La commune accueille la brigade de proximité de la circonscription de gendarmerie, une recette-perception des impôts et un bureau de poste.

    Jumelages

    Jumelages et partenariats de La Charité-sur-Loire.
    VillePaysPériode
    BiedenkopfAllemagne
    Castiglion FiorentinoItalie
    Neustadt an der OrlaAllemagne
    Ostdunkerque[35]Belgiquedepuis
    WépionBelgique

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].

    En 2019, la commune comptait 4 742 habitants[Note 4], en diminution de 6,1 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 9394 2225 3614 4985 0864 9475 0524 9474 944
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 8755 2975 2124 8915 0864 8265 4535 4435 339
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 1475 2465 1204 7914 7764 9945 5055 5645 552
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    5 7426 1946 4266 4165 6865 4605 4055 3665 129
    2015 2019 - - - - - - -
    4 9664 742-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39]. |recens-pre.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Dijon. Cette académie fait partie de la zoneA pour son calendrier de vacances scolaires.

    L'enseignement public du premier degré est assuré dans la commune. L'enseignement secondaire est assuré, dans la commune, par le collège Aumeunier-Michot puis par les lycées polyvalents Pierre-Gilles-de-Gennes et Simone-Dounon à Cosne-Cours-sur-Loire et le lycée agricole de Nevers-Cosne.

    Santé

    La Charité-sur-Loire accueille un centre d'incendie et secours, ainsi que le centre hospitalier Henri-Dunant[40].

    Sports

    L'US Charitoise Basket (basket-ball) évolue en Nationale 2 (4e division nationale) depuis 2020. Le club remporte le championnat de Nationale 2 en 2016-2017 et est promu en Nationale 1 pour la saison 2017-2018[41],[42],[43].

    L'US Charitoise Football (football), autre club de la commune, évolue sur la saison 2018-2019 pour la première fois de son histoire en Nationale 3 après un passage bref réussi en Régionale 1 (champion), poursuivant un double sacre Championnat-Coupe (Régionale 2-Challenge District) 2 saisons auparavant. L'équipe fanion est entrainée par l'ancien joueur semi-professionnel mauritanien Gaston Diamé.

    Médias

    Le quotidien régional Le Journal du Centre, dans son édition du Val de Loire, consacre quelques pages à l’actualité du canton de La Charité. La commune édite un journal tri-annuel : Le mag. Il y a un journal local appelé L'Écho charitois. Dans le domaine des médias audiovisuels, une chaîne de télévision relaie les informations locales : France 3 Bourgogne.

    Culte catholique

    La paroisse catholique de La Charité-sur-Loire fait partie du groupement de paroisses du Val de Loire dans le diocèse de Nevers.

    Culte protestant évangélique

    Une église protestante évangélique du réseau France-Mission, membre du CNEF, est implantée dans la commune[44].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 832 , ce qui plaçait La Charité-sur-Loire au 28 117e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[45].

    En 2009, 53,8 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[Insee 4].

    Emploi

    En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 2 859 personnes, parmi lesquelles on comptait 65 % d'actifs dont 55,2 % ayant un emploi et 9,8 % de chômeurs[Insee 5].

    On comptait 2 900 emplois dans la zone d'emploi, contre 2 774 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 1 610, l'indicateur de concentration d'emploi est de 41,5 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu moins d'un emploi pour deux habitants actifs[Insee 6].

    Entreprises et commerces

    Au , La Charité-sur-Loire comptait 451 établissements : 11 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 40 dans l'industrie, 37 dans la construction, 294 dans le commerce-transports-services divers et 69 étaient relatifs au secteur administratif[Insee 7].

    En 2011, 31 entreprises ont été créées à La Charité[Insee 8], dont 24 par des autoentrepreneurs[Insee 9].

    Le vignoble des Côtes de La Charité

    Le développement du vignoble fut d'abord le fait des moines du prieuré bénédictin ; le vignoble se développe au XIVe siècle, les « vins parfumés des coteaux nivernais » agrémentant les tables des ducs de Bourgogne et des comtes de Nevers. Le vignoble fut anéanti, comme beaucoup d'autres en France, par le phylloxéra dans la deuxième moitié du XIXe siècle, mais depuis 1980 environ, un vignoble dit des « Côtes de La Charité » est réapparu, planté de cépages typiquement bourguignons comme le pinot noir pour le rouge et le chardonnay pour le blanc[46].

    Artisanat et industrie

    • Constructions mécaniques

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire, fille aînée de l'abbaye de Cluny. En 1998, l'église Notre-Dame est déclarée patrimoine de l'UNESCO ;
    • l'église Saint-Laurent (ruines) ;
    • l'église Saint-Pierre ;
    • la ville ancienne : pittoresque[Note 5], les rues et ruelles ont conservé leurs noms anciens témoignant de professions et d’activités disparues (place des Pêcheurs, rue des Chapelain, rue du Grenier-à-Sel, passage du Guichet…), le nom d’un ancien propriétaire (rue du Champ-Baratté) ou d’un évènement passé[47] ;
    • la maison du Nain, mitoyenne de l'église ;
    • le grenier à sel ;
    • les remparts : le chemin de ronde, qui sépare la tour de Cuffy de la tour Perrinet Gressard, est accessible et permet d'observer un panorama sur la cité médiévale et sur la Loire ;
    • la promenade des Anglais ;
    • le château de Gérigny[48], construit au XVe siècle sur une motte féodale, présente un corps de logis daté du XVIIIe siècle, remanié au XIXe siècle, entouré de tours d'angle, d'un donjon et d'une tour barbacane avec escalier à vis. Récemment rénové, il est possible d'y louer des chambres d'hôtes ;
    • le château de Voluray ;
    • le Vieux pont : pont en pierre construit sur la Loire en 1520[49] ;
    • la gare de La Charité.

    Patrimoine culturel

    La Charité-sur-Loire est une étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle sur la via Lemovicensis, itinéraire culturel du Conseil de l'Europe. Elle dispose d’un patrimoine considérable dont un prieuré clunisien couvrant plus de 10h. Sa restauration et celle du centre historique ont été entamées à partir de 2001 et vont déboucher sur sa réouverture progressive: Jardin des Bénédictins, salle capitulaire et salle Merimee, salles gothiques et cloître.

    Les nouveaux vitraux de la salle capitulaire ont été réalisés par l’artiste américain Christopher Wool.

    Par son patrimoine historique, la ville adhère à la Fédération des sites clunisiens[50].

    En 2011, la ville s'est vu attribuer le label « Villes et Pays d'art et d'histoire ».

    La Charité, ville du livre et Cité du Mot

    Au début des années 1990, Christian Valleriaux, libraire à Paris décide de venir s'installer à la Charité. Il crée en 1996 une foire du livre ancien. Ensuite à l'image de ce qui a été fait à Hay-on-Wye au pays de Galles, l'idée est de faire de La Charité-sur-Loire une cité du livre[49]. Depuis une douzaine de libraires se sont installés dans un centre-ville historique, déserté par les commerces, ainsi que quelques artisans du livre : typographes, enlumineurs, calligraphes, relieurs et éditeurs. Depuis l'an 2000, la Charité se surnomme elle-même la Ville du livre et cité du mot[51]. À partir de 2003 la Ville crée - à l’initiative du maire de l’époque et de Marc Lecarpentier- et accueille un Festival du Mot qui mobilisera plus de 15.000 spectateurs. Pour soutenir ce projet et assurer la gestion du prieuré restauré elle obtient le label « Centre Culturel de Rencontre » établissement public associant à la Commune l’Etat, la Région et le Département. De nombreuses citations d'écrivains et de personnalités sont peintes sur les façades d'habitations ou de commerces de la ville, ainsi que, devant la gare, la mention : « Je ne suis pas seul, il y a les mots »[52]. Durant l'année, plusieurs événements ou foires du livre sont organisés :

    • le Marché du printemps (troisième dimanche d'avril) ;
    • le Salon des artistes et artisans du livre (troisième dimanche de mai) ;
    • le Festival du Mot (suivant les années, entre la fin mai et la mi-juin) ;
    • la Foire aux livres anciens et vieux papiers (troisième dimanche de juillet) ;
    • la Nuit du livre (premier samedi d'août) associant jazz et livres ;
    • le Marché mensuel (le 3e dimanche des mois de mars à octobre).

    Patrimoine naturel

    La ville est récompensée par trois fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[53].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    « D'azur à trois tours d'argent, ajourées et maçonnées de sable, rangées en fasce, surmontées de trois fleurs de lys d'or également en fasce, les tours posées sur une terrasse échiquetée d'argent et de gueules. »

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Nicolas Martin, La France fortifiée : Châteaux, villes et places fortes, Paris, Nathan, (ISBN 2-09-284371-0)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    5. Par exemple : le « chemin des 84 marches ».

    Insee

    1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
    2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
    4. REV T1 - Impôts sur le revenu des foyers fiscaux.
    5. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    6. EMP T5 - Emploi et activité.
    7. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
    8. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
    9. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.

    Autres sources

    1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
    2. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de La Charité-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Charité-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. David Malescourt, « Nièvre > La Charité-sur-Loire (58400) », sur le site habitants.fr (consulté le ).
    13. Voir sur architecture.relig.free.fr.
    14. Voir sur archive.org.
    15. Site Internet de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) : inrap.fr : Rubrique Actualités > Communiqué de presse du 5 mai 2003. Consulté le 20 novembre 2008.
    16. La venue en France du pape Pascal II en 1107.
    17. Coutumier d'Ulrich (1077) et De Miraculis, ouvrage écrit par Pierre le Vénérable, abbé de Cluny entre 1122 et 1157.
    18. (en) « Charite : Le mag généreux en news ! », sur ville-la-charite-sur-loire.fr (consulté le ).
    19. Appelée ainsi en raison de la présence de prisonniers espagnols qui y furent enfermés en 1645 et 1707.
    20. (en) « Charite : Le mag généreux en news ! », sur ville-la-charite-sur-loire.fr (consulté le ).
    21. Martin 1990, p. 146.
    22. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 245.
    23. Voir sur lacharitesurloire-tourisme.com.
    24. Voir sur medieval.mrugala.net.
    25. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 286.
    26. Miquel, op. cit., p. 325.
    27. E. Saulnier, « Lettres de Sarra Martinengo, gouverneur de Gien en 1568-1569 », citées dans Revue de l'histoire de l'Église de France, 1913, vol. 4, no 21, [lire en ligne].
    28. Voir sur gennievre.net.
    29. « La Charité », sur israel.silvestre.fr.
    30. J.-B. Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens, avis du Conseil d'État, tome VI, 1834, [lire en ligne].
    31. Encyclopédie théologique, vol. 38, 1862, [lire en ligne].
    32. Voir francophonie.org.
    33. Memorialgenweb.org - La Charité-sur-Loire : monument aux morts.
    34. « Liste des juridictions compétentes pour une commune », sur le site du Ministère de la Justice et des libertés (consulté le ).
    35. « https://www.koksijde.be/bloeiende-jumelages »
    36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    40. Fédération hospitalière de France, « Trouver un établissement », sur L'hôpital (consulté le ).
    41. Donovan Gougeon, « Toulouse, Brissac, Aubenas et La Charité montent en Nationale », sur bebasket.fr, (consulté le ).
    42. « La Charité en N1 », sur lejdc.fr, (consulté le ).
    43. Gabriel Pantel Jouve, « La Charité champion de France », sur bebasket.fr, (consulté le ).
    44. « Annuaire des Églises évangéliques », sur le site du CNEF (consulté le ).
    45. « Fichier RFDM2011COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2011 » [xls], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    46. « Le vignoble des Côtes de La Charité »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
      « Le vignoble des Côtes de La Charité », fichier archivé sur archive.is le 5 juin 2012
    47. Voir sur lacharitesurloire-tourisme.com.
    48. Chateau-de-gerigny.fr.
    49. Marianne no 546 du 6 octobre 2007 « Librairies sur Loire ».
    50. Voir sur sitesclunisiens.org.
    51. « La Charité-sur-Loire, ville du livre, cité du mot », sur lacharitesurloire-tourisme.com (consulté le ).
    52. « Un beau tag à la gare de La Charité-sur-Loire » (consulté le ).
    53. Source : Villes et Villages fleuris.
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