Jacques Colombat

Jacques Colombat est un réalisateur de cinéma d'animation français né le .

Pour les articles homonymes, voir Colombat.

Jacques Colombat
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités

Biographie

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2020). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Jacques Colombat fait des études d'arts appliqués à Paris. Il rencontre à cette occasion Paul Grimault et décide de travailler à ses côtés, entraînant son camarade Jean-François Laguionie à sa suite. Par l'intermédiaire de Grimault, il fait la rencontre des frères Pierre et Jacques Prévert et tient un petit rôle, aux côtés de son ami René Laloux dans le téléfilm Le Petit Claus et le Grand Claus (1964) réalisé par Pierre Prévert, dans des décors de Paul Grimault.

Ses premiers courts-métrages sont produits par Paul Grimault. Avec Marcel, ta mère t'appelle (1961), Colombat attire d'emblée l'attention par sa fantaisie débridée et son irrévérence. La première du film a lieu au cinéma La Pagode : Man Ray, Max Ernst, Marcel Duhamel, Pierre et Jacques Prévert et Lise Deharme, la muse des surréalistes sont dans le public. Le film est distribué en avant-programme de L'Ange l'exterminateur de Luis Buñuel en 1962.

Ses films, réalisés en papier découpé et en dessin animé sont à la fois inventifs sur le plan plastique, graphiquement incisifs, joyeux et subversifs, malgré une animation maladroite. Ils marquent la production animée des années 1960 et 1970 et font de Jacques Colombat l'un des auteurs français majeurs de cette période. Jean-François Laguionie, Guy Dor, mais également le peintre et animateur Jean Vimenet participent à ses premiers films.

En 1966, Jacques Colombat réalise Les Filous, un court métrage de fiction en prises de vues réelles, adaptation « sadienne » du Petit Chaperon rouge, où apparaît Bulle Ogier.

En 1969, il réalise Calaveras puis La Montagne qui accouche sur un scénario de René Laloux.

En compagnie de Laloux, il travaille sur un projet de long-métrage Une planète 5 étoiles qui n'aboutira pas, faute de financement.

Jacques Colombat passe finalement au long-métrage avec Robinson et compagnie qui est réalisé au studio d'animation de Shanghai, en Chine. Le film est un décalque narquois du roman Robinson Crusoé de Daniel Defoe. L'acteur Michel Simon inspire la physionomie du personnage principal. Notamment animé à base de rotoscopie, la jeune actrice Maria de Medeiros prête sa silhouette au personnage de la passagère clandestine. André Lindon anime la séquence du rêve de Robinson. Le film obtient le Cristal du long métrage au festival d'Annecy en 1991. Malgré cette reconnaissance qui salue sa réussite artistique, le film rencontre un succès limité en salles.

En 1994, Jacques Colombat réalise la série télévisée Les Contes du chat perché, d'après Marcel Aymé.

Par la suite, il se consacre à la peinture et à l'écriture, publiant notamment Marius Jacob : le forçat intraitable aux Éditions Riveteuse, qui obtient le prix Botul en 2012.

En 2018, Colombat publie Paul Grimault au jour le jour dans lequel il fait le récit de son compagnonnage de trente ans avec Grimault.

En , la Cinémathèque française et la NEF Animation consacrent une journée d'étude à l'œuvre de Jacques Colombat dont les films récemment restaurés sont projetés[1].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Acteur

Publications

Illustrations

  • Marc Frisch, Une histoire du piano à l'usage de ceux qui l'aiment ou le détestent, illustrations de Jacques Colombat, Riveneuve éditions, 2013.

Essais

  • Alexandre Marius Jacob : Le Forçat intraitable, préface de Lucio Urtubia, Riveneuve éditions, 2012 (prix Botul 2012).
  • Du droit à l'évasion, Riveneuve éditions, 2014.
  • Paul Grimault au jour le jour, Éditions Capricci, 2018 (inclus dans le coffret DVD Robinson et compagnie).

DVD

  • Robinson et compagnie, France télévision Vidéo, 2001.
  • Robinson et compagnie, Éditions Capricci, 2018, coffret DVD contenant également les courts métrages Marcel, ta mère t'appelle, La Tartelette et Calaveras.

Notes et références

  1. Cinémathèque française, « Journée d'étude « Le cinéma de Jacques Colombat » : 18 janvier 2019 », Cycles, sur www.cinematheque.fr, Paris (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Pierre Pagliano, « Le projet inabouti de Laloux et Colombat », Positif, no 592, .
  • Xavier Kawa-Topor, Philippe Moins, « Robinson et compagnie », in: Le Cinéma d'animation en 100 films, Capricci éditions, 2016.
  • Xavier Kawa-Topor, « Jacques Colombat, une œuvre à redécouvrir », Artpress 2, no 50, .

Vidéographie

  • Romain Delerps et Alexandre Hilaire, Le cinéma d'animation en France, série documentaire en trois volets, DVD Doriane Film, 2016.

Liens externes

  • Portail du cinéma français
  • Portail de la réalisation audiovisuelle
  • Portail de l’animation
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.