Jacques Joseph Garat

Jacques Joseph Garat dit à l'époque « Maillia-Garat »[1] ou « Garat-Mailla » ( - Bordeaux[2], province de Guyenne, mort dans la même ville le 5 novembre 1839[3]), est un homme politique français et administrateur des XVIIIe et XIXe siècles.

Pour les autres membres de la famille, voir Garat.

Jacques Joseph Garat
Garat-Mailla
Fonctions
Membre du Tribunat
4 nivôse an VIII
Gouvernement  République française
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bordeaux

Royaume de France
Date de décès
Lieu de décès Bordeaux
 Royaume de France

Biographie

Second fils de Dominique Garat, et frère de Joseph Dominique Fabry-Garat, Jacques Joseph Garat, grand avocat connu à l'époque, dit « Garat-Mailla », était un homme lettré et cultivé pour son époque

Partisan du coup d'État du 18 brumaire il fut appelé au Tribunat, le 4 nivôse an VIII, il y fit preuve d'indépendance, et prit la parole sur divers projets de loi, notamment sur ceux qui avaient trait à l'établissement de tribunaux criminels spéciaux (13 pluviôse an IV), et à la publication, aux effets et à l'application des lois en général (18 frimaire an X), etc.

Il vota contre ces deux projets, qu'il prétendait contraires à la constitution, et à la sûreté des citoyens, et exposa longuement ses raisons. Pour combattre l'établissement de tribunaux spéciaux, il dit :

« Oui, l'institution du jury, qui est toute civique, vit de l'esprit public. Cet esprit est le véritable soutien des Etats ; il ne peut se former, se fortifier que par la stabilité des lois par le développement continuel de leur morale ; c'est par leur application continuelle et par le langage de leurs organes que ce développement se fait naturellement et sans efforts. Ce sont là les seuls moyens qui soient dans un vrai rapport avec les vertus et l'autorité des magistrats de la république... »

Son attitude le fit exclure du Tribunat à la première élimination que subit ce corps en 1802. Avant cette vengeance ministérielle, on avait trouvé plaisant de faire courir sur le tribun indocile ce distique épigrammatique :

« Pourquoi ce peut homme est-il au tribunat ?
C'est que ce petit homme a son oncle au sénat.
 »

Après sa sortie du tribunat, il rentra à Bordeaux, se retira dans la vie privée d'où il ne sortit qu'à l'époque des Cent-Jours, pour remplir les fonctions de secrétaire général de la préfecture de la Gironde. Sa conduite, dans ces fonctions administratives, fut sage et modérée ; elle ne l'empêcha pas, cependant, après la seconde Restauration en 1815, de s'éloigner des affaires publiques.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Garat-Mailla (Jacques-Joseph) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;
  • Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy et Jacques Marquet de Norvins, baron de Montbreton, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers; précédée d'un tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événemens remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés, vol. 7, Librairie historique, (lire en ligne) ;

Voir aussi

Articles connexes

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