Jacques Philippe Avice

Jacques Philippe Avice, né à Paris le et mort à Paris le , est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Jacques Philippe Avice
Naissance
Paris
Décès  75 ans)
Paris
Origine France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17791815
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer
Chevalier de Saint-Louis

Biographie

Début de carrière

Jacques Philippe Avice entre comme soldat dans le 11e régiment de dragons le , et y sert jusqu'au , époque à laquelle il passe comme fourrier dans la maison militaire du comte d'Artois. Capitaine de hussards au service d'une puissance alliée de la France le , il rentre comme lieutenant de gendarmerie dans l'armée française le . Nommé capitaine au 71e régiment d'infanterie le , il passe, en la même qualité, au 12e de dragons le suivant, et fait la campagne de cette année et des six premiers mois de l'année suivante à l'armée du Nord. Promu premier lieutenant-colonel le , au 9e régiment de hussards (8e de la même arme), il est nommé le suivant chef de brigade du 11e régiment de hussards, devenu 29e de dragons, et fait les guerres des ans II et III à l'armée du Rhin.

À l'armée du Rhin

Le jour même de son arrivée à cette armée, il débute par une action d'éclat lors de la reprise des lignes de Wissembourg. On avait deux fois essayé vainement d'enlever les redoutes de Berchem, occupées par l'ennemi. Avice, à la tête de son régiment, les emporte de vive force, et dans une charge qu'il exécute contre les émigrés, bien supérieurs en nombre, il les culbute, leur tue beaucoup de monde et les mene battant jusque dans les bois de Haguenau. Le général en chef vient lui-même témoigner toute sa satisfaction au régiment, et il accorde, sur le champ de bataille même, des récompenses aux braves qui lui sont désignés par le colonel. Employé à l'armée de l'Ouest en l'an IV, il revient à celle du Rhin en l'an V. Pendant la retraite du général Moreau, il commande toute la cavalerie que l'on peut rassembler pour la défense de Kehl. Il a, dans différents engagements sous le fort de Kehl, deux chevaux blessés sous lui, et reçoit lui-même un coup de sabre.

En Italie

Appelé à l'armée d'Italie, il y fait les campagnes des ans VIII et IX, et y commande la cavalerie de l'aile droite. Le 4 nivôse an IX, au passage du Mincio, il ne reste à la fin de la journée que lui et 4 officiers du régiment en état de combattre, tous les autres ont été tués, blessés ou faits prisonniers. Les jours suivants, il se rend maître de Vérone et y reste jusqu'à l'arrivée d'une division française. En garnison dans différentes places d'Italie, de l'an X à l'an XIII, il est créé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et officier de l'Ordre le 25 prairial suivant.

De l'an XIV à 1809 il fait la guerre en Italie, à Naples, en Calabre et en Allemagne. En 1807, il reçoit l'ordre de quitter la division de dragons pour aller soutenir la division Molitor, et ce n'est que par des efforts réitérés et des charges vigoureuses qu'il parvient à empêcher que cette division ne soit tournée par la cavalerie ennemie. Les services qu'il rend pendant cette campagne sont récompensés par la croix de chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer, qui lui est accordée le . Il reçoit du roi Murat la décoration de l'ordre royal des Deux-Siciles le de la même année. En 1809, en Italie, conjointement avec le 28e de dragons, le colonel Avice et son régiment exécutent une charge contre le régiment de dragons de Savoie qui soutenait une batterie de 14 pièces, le mettent en pleine déroute et s'emparent des pièces. Cette action vaut une seconde fois à cet officier supérieur, et sans doute par erreur[1], la croix de chevalier de la Couronne de Fer (décret impérial du ).

À la Grande Armée

Créé baron de l'Empire le [2] puis nommé général de brigade le , il est appelé au commandement du département de l'Ariège le suivant, et employé a l'armée de réserve des Pyrénées le . Le , il est placé à la tête d'une des brigades du 3e corps de cavalerie de la Grande Armée, avec laquelle il fait la campagne de Saxe. Général de division depuis le [3], il est obligé de rentrer en France pour cause de maladie, au mois de septembre suivant et est investi du commandement du département de l'Oise[4] le .

La Restauration

Louis XVIII le fait chevalier de Saint-Louis[4] le , et commandeur de la Légion d'honneur le 23 du même mois[4], il conserve son commandement jusqu'au , époque à laquelle il demande sa retraite pour cause d'infirmités. Mis en disponibilité, et destiné à être employé aux remontes et aux inspections de cavalerie, le baron Avice a été admis à la pension du retraite le . Le baron Avice était copropriétaire d'une fabrique de tuiles, briques et carreaux au hameau méen des Fourneaux, dans les années 1820[5].

Mort le , il repose à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, dans la 38e division[6] ; sa sépulture a été restaurée en 2001 par le Souvenir français[7].

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Avice et de l'Empire

Écartelé : au 1, d'or, à un casque taré de face de sable sommé d'une aigrette de gueules; au 2, du quartier des Barons militaires de l'Empire ; au 3, d'argent, au dextrochère au naturel, rebrassé de sinople, armé d'une épée haute en pal de gueules, au 4, d'azur, à la licorne effrayée d'or, au comble d'or chargé d'un vol ouvert de sable.[8],[9],[10],[11]

Annexes

Bibliographie

  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 1, (lire en ligne) ;
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, [détail de l’édition] (BNF 37273876)  ;

Notes et références

  1. Fastes de la Légion-d'honneur
  2. Liste des barons de l'Empire ; Les armoiries du baron Jacques Philippe Avice
  3. Liste des généraux de l'Empire
  4. Jean Baptiste Pierre Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français, Tome premier, Paris, 1820. sur google books
  5. Michel Dauvergne et François Lethève, Le Mée-sur-Seine et son histoire, Ville du Mée-sur-Seine, 1994, p. 101
  6. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 54
  7. Restauration de la sépulture du général Avice par le Souvenir français
  8. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
  9. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
  10. Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com
  11. Classement hiérarchique des personnages présentés sur napoleon-monuments.eu

Voir aussi

Articles connexes

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