James Tobin
James Tobin ( - ) est un économiste américain, pro-keynésien, qui a contribué à la science économique en particulier, dans les domaines de l'investissement, des marchés financiers et des politiques budgétaire et monétaire. Il est connu pour la « taxe Tobin » (visant à réduire la volatilité des taux de change), dont il a proposé la création. Le prix dit Nobel d'économie lui est attribué en 1981.
Pour les articles homonymes, voir Tobin.
Naissance | |
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Décès |
Domaines | économiste américain |
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Diplôme | université Harvard |
Renommé pour | modèle tobit utilisé en économétrie et de la notion du ratio « Q de Tobin » |
Distinctions | Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel(1981) |
Compléments
1956, participe au développement du modèle Baumol-Tobin
Biographie
James Tobin fit ses études à l'université Harvard. Il fut conseiller économique en 1961-1962 auprès du gouvernement des États-Unis de John Fitzgerald Kennedy et professeur à l'université Yale, de 1955 à 1988[1]. En 1981, il fut lauréat du « prix Nobel » d'économie.
James Tobin était un économiste keynésien, c'est-à-dire, entre autres, favorable à l'intervention gouvernementale comme stabilisateur de la production, ayant pour but de favoriser le plein emploi et d'éviter les récessions. Il eut une passe d'armes avec Jacques Rueff en 1948 dans The Quarterly Journal of Economics à propos de l'article intitulé Les erreurs de la théorie générale de Lord Keynes que Rueff avait écrit l'année précédente. Toutefois, alors que Keynes pensait que la préférence pour la liquidité détermine les taux d'intérêt, James Tobin défendait l'idée contraire, selon laquelle le niveau des taux d'intérêt influait cette préférence pour la liquidité[2].
En 1956, il a participé au développement du modèle Baumol-Tobin qui décrit la demande de monnaie d'un ménage.
James Tobin accéda à la notoriété en proposant une taxation sur certains mouvements de capitaux (transactions de change). L'objectif de cette taxation était de réduire la spéculation à court terme sur les places financières, qu'il jugeait contre-productive. Il suggéra aussi que les revenus de cette taxe soient confiés au FMI[3].
L'idée de la taxe Tobin dite « du sable dans les engrenages » ou encore la « taxe Robin des Bois », est soutenue par de nombreuses personnalités, organisations du mouvement altermondialiste et associations, dont notamment ATTAC. Elle est dénoncée notamment par Robert Mundell. James Tobin déclara que s'il était toujours favorable à cette taxe, il était d'abord partisan du libre-échange et considérait le produit de la taxe comme secondaire et qu'il ne pouvait donc pas soutenir le mouvement altermondialiste[4].
Il est également à l'origine du modèle tobit utilisé en économétrie et de la notion du ratio « Q de Tobin ».
Notes et références
- Jean-Marc Daniel, Histoire vivante de la pensée économique : Des crises et des hommes, Paris, Pearson Education France, , 424 p. (ISBN 978-2-7440-7450-9 et 2-7440-7450-0, lire en ligne).
- Christophe Bormans, L'indispensable de la pensée économique, Studyrama, 2003 (ISBN 2-84472-262-8).
- « Taxe Tobin : faire du neuf avec une vieille idée », La Croix, 9 janvier 2012.
- « Les antimondialisation « détournent mon nom », estime James Tobin » dans Le Monde, 4 septembre 2001.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Autobiographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Prize Lecture — qui détaille ses apports)
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