Jard-sur-Mer

Jard-sur-Mer est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

La côte de Jard.

Jard-sur-Mer

Le moulin à vent.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Intercommunalité Vendée-Grand-Littoral
Maire
Mandat
Sonia Gindreau
2020-2026
Code postal 85520
Code commune 85114
Démographie
Gentilé Jardais
Population
municipale
2 665 hab. (2019 )
Densité 158 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 25′ 02″ nord, 1° 34′ 32″ ouest
Altitude m
Min. 1 m
Max. 24 m
Superficie 16,82 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Jard-sur-Mer
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Talmont-Saint-Hilaire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Jard-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : France
Jard-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Jard-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Jard-sur-Mer
Liens
Site web Site officiel

    Les habitants sont les Jardais (es).

    Géographie

    Localisation

    La commune est située sur la Côte de Lumière, bordée au sud par l'océan Atlantique (golfe de Gascogne). Au nord et à l'ouest, elle est limitée par le havre du Payré, également appelé Gué-Chatenay, et ses marais qu'elle partage avec la commune de Talmont-Saint-Hilaire.

    Géographie physique

    Le territoire communal de Jard-sur-Mer s’étend sur 1 682 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 9 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 1 et 24 mètres[1],[2].

    Les terrains sont calcaires. La côte est formée de falaises basses avec des plages étroites et est bordée sur toute sa longueur par une forêt maritime. Cette dernière est notamment plantée de chênes verts aux formes tourmentées.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Jard-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Jard-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 3 951 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (32,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (36,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (26,2 %), terres arables (22,2 %), forêts (17,4 %), zones humides côtières (13,9 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %), prairies (3,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,5 %), zones humides intérieures (1,9 %), eaux maritimes (1,5 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Patrimoine environnemental

    Toponymie

    Durant la Révolution, la commune, alors nommée Jard, porte le nom de Jard-la-Montagne[16].

    En 1938, la terminaison -sur-Mer est ajoutée au nom de Jard[16].

    Histoire

    Préhistoire

    Dès le Paléolithique, plus précisément au Moustérien, les hommes occupent le littoral vendéen. Des objets du Mésolithique ont été découverts par R. Joussaume à la Pointe du Payré. Au même endroit on trouve aussi une occupation néolithique.

    Antiquité

    L'agglomération de Jard-sur-Mer se développa à l'époque gallo-romaine, avec la construction de vastes entrepôts, de basiliques, d'espaces de rupture de charge entre les déchargements de bateaux et le transport routier. Il existait une ville commerçante avec ses habitations en relation avec un port côtier dont on ignore précisément l'emplacement.

    La première mention historique de Jard est datée de 1077 ou il est fait mention du Monastère de Jart[17].

    Jard se trouvait à l’extrémité d’une voie qui desservait le rivage nord du golfe des Pictons (Marais poitevin). Cette voie de Jard-sur-Mer à Rauranum (Rom) dans l'actuel département des Deux-Sèvres, passait par Le Langon, autre commune vendéenne connue pour ses importants vestiges gallo-romains. À Rauranum, cette route débouchait sur la grande voie romaine de Mediolanum Santonum ( Saintes) à Limonum (Poitiers). Une partie des marchandises arrivait dans les cales des bateaux. Les amphores mises au jour constituent des indices sur ces marchandises provenant d’Italie ou d’Espagne (Andalousie)...

    Moyen Âge

    Au Moyen Âge, la ville gallo-romaine disparaît, la ville construit une église dédiée à sainte Radégondepeut-être à l’emplacement d’un temple antique.[réf. nécessaire]

    Époque moderne

    Au XVIIe siècle, à la plage de la Mine, une exploitation de galène argentifère a lieu. Une carte postale d’avant 1914 montre des mineurs devant un baraquement en bois. Les entrées ont été détruites au milieu de la seconde moitié du XXe siècle.

    Dans les années 70, la commune portait le nom de "Les Jars"

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'argent à l'écusson de gueules à l'abbaye de Lieu Dieu d'argent, maçonnée de sable, au comble d'azur chargé d'un soleil non figuré d'or, à la champagne de sinople.

    Devise

    La devise de Jard-sur-Mer : En tous temps je brille.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1824 1848 Pierre Morisset    
    1850 1900 Jacques Morisset    
    Les données manquantes sont à compléter.
    Maire en 1959  ? Raymond Mattheu    
     ? mai 1974 Marcel Laury    
    mai 1974[18] juillet 1974 Délégation spéciale    
    juillet 1974[19] juin 1995 Serge Caillaud[Note 2],[20] DVG Artisan électricien
    juin 1995 mars 2001 Pierre Gilbert   Retraité du commerce
    mars 2001 mai 2020 Mireille Gréau[Note 3],[21] DVD Ancienne adjointe
    11e vice-présidente de Vendée-Grand-Littoral (2017 → 2020)
    mai 2020 En cours Sonia Gindreau   Infirmière en Ehpad
    4e vice-présidente de Vendée-Grand-Littoral (2020 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2019, la commune comptait 2 665 habitants[Note 4], en augmentation de 0,79 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7568308381 0151 0171 0071 0391 1051 074
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1341 1001 1441 0881 1271 1991 1951 2041 242
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2821 3151 2671 1451 0629969671 0271 014
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 1681 2421 4131 6121 8172 2352 4492 4802 635
    2017 2019 - - - - - - -
    2 6532 665-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 10,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 68,0 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 204 hommes pour 1 460 femmes, soit un taux de 54,80 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,16 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,9 
    90 ou +
    4,5 
    21,1 
    75-89 ans
    24,0 
    43,6 
    60-74 ans
    40,6 
    16,1 
    45-59 ans
    15,7 
    6,0 
    30-44 ans
    5,2 
    5,2 
    15-29 ans
    5,2 
    6,1 
    0-14 ans
    4,8 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[26]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,1 
    8,4 
    75-89 ans
    11 
    19,5 
    60-74 ans
    20,4 
    20 
    45-59 ans
    19,4 
    18 
    30-44 ans
    17,1 
    14,9 
    15-29 ans
    13,2 
    18,5 
    0-14 ans
    16,8 

    Lieux et monuments

    Fondée en 1198 par Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre, duc de Normandie et d'Aquitaine et comte d'Anjou, l'abbaye royale de Lieu-Dieu se trouve à deux kilomètres du centre bourg sur la route de la plage de la Mine. Elle comporte trois niveaux et, à son origine, était richement dotée. Elle abritait les moines Prémontrés venus d'une ancienne abbaye que Richard Cœur de Lion avait précédemment fondée à la Genétouze quand il n’était que duc d'Aquitaine. Ces moines surent mettre en valeur les marais et les terres et l'abbaye fut très prospère malgré les nombreuses agressions suscitées par la convoitise. Pillée en 1316 puis en 1371, elle fut définitivement ruinée par les protestants en 1568. Elle fut abandonnée en 1720 par les derniers moines. Le dortoir des moines servit pendant la Première Guerre mondiale d'infirmerie pour les blessés. Elle vient d'être achetée par un particulier qui a ouvert, en , une partie de l'abbaye (scriptorium, chauffoir, ancien cloître, chapelle avec four à hosties) aux visites guidées gratuites sur rendez-vous (pourboire au guide).

    • L'église Sainte-Radégonde (XIIe siècle)

    C’est à Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, que l'on doit cette imposante église romane achevée en 1198. Elle rappelle l'exode vers Jard-sur-Mer des bénédictins de l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers, fuyant l'avancée des Sarrasins en emportant les reliques de sainte Radegonde, reine des Francs à qui elle est dédiée. L’édifice fut fortifié au XVe siècle et était autrefois entouré de douves. Il a été partiellement détruit par les protestants lorsqu'ils attaquèrent la cité en 1568. Rebâtie puis modifiée, la chapelle de la Vierge est de style gothique et forme un bel ensemble avec la charpente et le pilier central au chapiteau en feuilles de palmier. L'église possède également un retable et un tableau du Rosaire de Peinus, représentant Richelieu, Louis XIII, la reine Anne d’Autriche, Mazarin et le pape assistant à l’incendie de La Rochelle en 1628. Ces deux œuvres viennent d’être entièrement restaurées.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Réélu en 1977, 1983 et 1989.
    3. Réélue en 2008 et 2014.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Commune 6095 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Jard-sur-Mer », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Jard-sur-Mer », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    12. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Louis Delhommeau : Églises de Vendée, vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001.
    18. « Jard-sur-Mer : Les membres de la commission spéciale sont désignés », Ouest-France,
      « À la suite de la dissolution du conseil municipal de Jard-sur-Mer, les membres de la commission spéciale chargée d'expédier les affaires courantes, viennent d'être désignés par le préfet de la Vendée. Il s'agit de MM. Émile Decoux, Yves Bureau et Jean Guérin. ».
    19. « Jard-sur-Mer : M. Serge Caillaud est élu maire », Ouest-France, .
    20. « Serge Caillaud a donné son nom à l'esplanade du port », Ouest-France, (lire en ligne).
    21. [PDF] Site officiel de la préfecture de la Vendée - Liste des maires
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Jard-sur-Mer (85114) », (consulté le ).
    26. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Bakkal-Lagarde Marie-Claude (2000) De Rom à Jard-sur-Mer à l'époque gallo-romaine, édition ADANE.
    • Marsac Maurice (1990,1993,1996) Inventaire archéologique par photographies aériennes du rivage nord du Golfe des Pictons, éd. ADANE, 3 tomes
    • Pierre Gilbert et Michel Chusseau (2004, 2007, 2009) Jard Autrefois l'histoire de Jard-sur-mer de 1890 à 1968 en 3 tomes

    Articles connexes

    Liens externes

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