Jardins d'Éole
Les jardins d’Éole sont un parc du 18e arrondissement de Paris,
Pour les articles homonymes, voir Éole (homonymie).
Jardins d'Éole | ||
Jardins d'Éole vus de l'entrée rue Riquet. | ||
Géographie | ||
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Pays | France | |
Commune | Paris | |
Arrondissement | 18e 19e |
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Quartier | Chapelle Villette Pont de Flandre |
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Superficie | 4,2 ha | |
Histoire | ||
Création | 2007 | |
Accès et transport | ||
Métro | ||
Localisation | ||
Coordonnées | 48° 53′ 18″ nord, 2° 22′ 01″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès
Le site est situé au 45, rue d'Aubervilliers[1], et dispose d'un accès sur le pont de la rue Riquet. Il a été inauguré en .
Les jardins d'Éole sont accessibles en transports en commun par la ligne à la station La Chapelle ; par la ligne à la station Marx Dormoy et par les lignes à la station Stalingrad.
Historique
Origines
La création de ce parc est le fruit d’une mobilisation de citoyens, d'associations et d'élus[2]. Sur plus de 42 000 m2, les jardins d’Éole illustrent la volonté d’embellir Paris et de procurer un nouvel espace vert au quotidien pour les habitants d'un quartier longtemps dépourvu de ce type d’équipement collectif. Le concepteur du parc est le paysagiste Michel Corajoud[3].
Le parc a été aménagé sur une ancienne friche ferroviaire, la cour du Maroc[2], ex-gare de marchandises de la SNCF désaffectée depuis les années 1990. Les seuls vestiges encore en place de l'activité ferroviaire sont les deux pavillons d'entrée, aux nos 43 et 47.
Gestion écologique du parc
Dans le cadre de l'engagement de la ville de Paris pour la protection de l'environnement, une gestion écologique du site a été mise en œuvre. Elle prend en compte la diversité des usages du parc en préservant l'eau, le sol et l'air.
La prairie est fauchée et les feuilles dans les massifs sont conservées. Il n'y a aucun recours à des engrais ou à des pesticides. La collecte sélective des déchets est pratiquée. Une éolienne illustre l'importance de la prise en compte des énergies renouvelables dans les modes de vie contemporains[4].
Toutes les parties du parc sont accessibles aux personnes à mobilité réduite par une disposition d'allées et de rampes. L'implantation de la faune est favorisée par le choix de la flore. Un jardin de graviers est semé de plantes pluriannuelles qui se ressèment spontanément et fleurissent tout au long de l'année.
Des riverains font partie intégrante du projet puisque les jardins d'Éole hébergent le Trèfle d'Éole, un jardin partagé de 400 m2, où ils peuvent expérimenter des pratiques respectueuses de l'environnement[5].
En septembre 2020, est mise en place la Ferme urbaine d'Éole, pour permettre aux familles de se réapproprier le parc[6],[7],[8]. Mûe par un projet associatif appelé « Les fermes d'Espoir », aidé par des jeunes en service civique, et dans une démarche d’éducation populaire, elle permet aux enfants de découvrir les animaux de la ferme et leur mode de vie[9].
2021 : « scène ouverte » du crack
En mai 2021, devant les nuisances insupportables créées par le « marché du crack » de la place Stalingrad pour ses riverains, le ministère de l'Intérieur et la mairie de Paris se mettent d'accord pour transférer ce que Gérald Darmarin a appelé une « scène ouverte » sur le tiers nord des jardins, dans l'espoir d'alléger le fardeau que représente la crise du crack pour les Parisiens. Déjà considérés comme « un lieu de trafic, de prostitution et d’errance » selon le conseiller de Paris Rudolph Granier (LR), les jardins restent ouverts jusqu'à 1 heure du matin sur ce tiers nord, à cette fin et sous contrôle, le reste du parc étant « reconquis » pour les familles et les jeux d'enfants. Cette mesure est présentée comme temporaire, ce qui ne l'empêche pas de faire polémique, la droite s'y montrant très hostile[10].
La préfecture de police prend un arrêté d'interdiction des distributions alimentaires et de seringues par les associations à Stalingrad, les autorisant cependant près des jardins d'Éole ou ailleurs[11].
Le député LREM Mounir Mahjoubi, recevant les riverains, estime inefficaces les mesures annoncées par les autorités, et rappelle son souhait de mettre en place une salle de consommation à moindre risque près des Invalides[12], proposition recevant l'opposition du premier adjoint à la maire de Paris Emmanuel Grégoire[13], lui-même convaincu que ces mesures peuvent apporter des résultats spectaculaires[14]. D'autres habitants du quartier, ainsi que Pierre Liscia (SL)[15], craignent la naissance d'une nouvelle colline du crack[16].
En juin, les riverains se mobilisent et organisent une manifestation hebdomadaire, les mercredis[17],[18], tandis que le mécontentement s'élève à la suite de l'agression dont est victime un enfant[19]. Simultanément, de jeunes habitants du quartier, décidés à récupérer l'usage du terrain de football[20], et en réaction à un certain sentiment d'insécurité[21], attaquent des toxicomanes avec des mortiers de feu d'artifice[22],[23].
Le 30 juin, comme promis par la municipalité, le jardin est rendu inaccessible la nuit. Toutefois, les toxicomanes dispersés restent en errance dans le quartier[24].
Les troubles continuent cependant, avec l'agression d'une dame âgée le vendredi suivant et, le lendemain, de jeunes riverains visant les consommateurs de crack avec des mortiers d’artifice[25]. Face à l'oppoostion croissante de la population, la mairie décide d'évacuer les Jardins, sans prendre l'avis de la prefecture de police, mais les toxicomanes créent un campement de fortune rue Riquet, qui doit alors bénéficier d'une présence policière constante[26]. Les trafics continuent alors leurs ravages[27].
Le 24 septembre, afin de débloquer une situation qui empire chaque semaine, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin prend la décision de déplacer les toxicomanes vers la place Auguste-Baron[28].
Après cette évacuation, les Jardins retrouvent leur paix habituelle[29].
Théâtre
Depuis 2011, le Grand Parquet présente différents spectacles sous son chapiteau situé au 35, rue d'Aubervilliers[30],[31].
Équipements
On y trouve deux terrains de football, quatre terrains de basket, deux tables de ping-pong, trois aires de jeux et un bac à sable.
Notes et références
- Le côté impair de la rue d’Aubervilliers fait partie du 18e arrondissement, tandis que le côté pair, le plus loti, fait partie du 19e arrondissement.
- mémoire universitaire de Master 1 d’Arnaud Beaumont, sur les jardins d’Éole, 2008, Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, issuu.com.
- Jardins d’Eole dans le 18e : la déception du paysagiste Michel Corajoud
- Le site des jardins de la ville de Paris, www.paris.fr.
- Jardin Partagé à Paris: Le Trèfle d'Éole
- Paris : une ferme urbaine pour «rendre» les jardins d’Eole aux riverains
- La ferme du jardin d’Eole
- La ferme du Jardin d’Eole, c’est quoi ?
- Dans les coulisses de la ferme urbaine d'Éole… en plein Paris
- « A Paris, un jardin public ouvert la nuit pour les consommateurs de crack », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Paris. Les fumeurs de crack du quartier de Stalingrad regroupés provisoirement dans un parc
- Des riverains protestent contre le regroupement de fumeurs de crack dans les jardins d’Eole à Paris
- Paris : un jardin ouvert aux fumeurs de crack, mais pas « sanctuarisé »
- A Paris, un jardin public ouvert la nuit pour les consommateurs de crack
- Trafic de crack à Paris : les riverains du jardin d'Eole protestent contre le dispositif dédié aux toxicomanes
- Paris: une nuit aux jardins d'Éole avec les consommateurs de crack
- Paris : des manifestations et "du bruit" pour dire "non" au regroupement de toxicomanes au jardin d'Éole
- Crack à Paris: nouvelle manifestation des riverains des jardins d'Eole
- A Paris, un enfant de 2 ans blessé par une toxicomane aux jardins d’Eole
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- Jardins d’Éole: face à un millier de toxicomanes, les habitants du nord de Paris abandonnés
- Crack à Paris : Aline, 31 ans, tuée par une dose achetée dans les jardins d’Éole
- Paris : les toxicomanes évacués du quartier des jardins d’Éole
- Crack à Paris: après l'évacuation des toxicomanes, les riverains des jardins d'Eole redécouvrent leur quartier
- Mairie de Paris, « Le Grand Parquet rouvre ses portes ce week-end dans le 18e arrondissement ! » [PDF], (consulté le )
- Frédérique Roussel et Clémentine Mercier, «Venir au cinéma, c’est notre façon de dire non», sur Libération (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Jardins d'Éole sur le site de la mairie de Paris
- Mairie du 18e arrondissement de Paris
- Le Grand Parquet (consulté le )
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