Jean-Baptiste Amable Chanot
Jean-Baptiste Amable Chanot, né à Alger le et mort à Marseille le , a été avocat, maire de Marseille et député des Bouches-du-Rhône.
Pour les articles homonymes, voir Chanot.
Député français | |
---|---|
Maire de Marseille | |
Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 64 ans) Marseille |
Nationalité | |
Activité |
Parti politique |
---|
Biographie
Jean-Baptiste Amable Chanot rentre en métropole à Aix-en-Provence pour faire des études de droit. Inscrit au barreau de Marseille en 1876 il s’intéresse très vite à la politique. Membre du Parti radical, il est un des fondateurs du journal Jeune République qui deviendra Le Petit Provençal.
Le il est élu conseiller général du 3e canton (La Major) de Marseille et sera réélu en 1895. La loi du ayant créé de nouveaux cantons, il est élu dans le 1er canton (Hôtel de Ville) le poste qu’il conservera jusqu’en 1919. Il présidera deux fois le Conseil Général en 1898-1899 et en 1901-1902.
Après la démission le du maire Siméon Flaissières et de son conseil municipal, Amable Chanot, appuyé par les milieux d’affaires, fut élu maire le , poste qu’il occupa jusqu’en 1908. En cette année les élections municipales furent extrêmement équilibrées puisqu’il y eut 18 socialistes et alliés, et 18 élus de droite diverse partisans de Chanot. Le doyen d’âge Emmanuel Allard, favorable au sortant, est élu Maire, mais mourra deux ans plus tard ce qui permettra à Bernard Cadenat d’être le premier socialiste à occuper la mairie de 1908 à 1912. Chanot, s’affichant de plus en plus nationaliste et regroupant des radicaux inquiets du collectivisme, fut réélu en 1912. Dans cette élection Chanot fut indirectement favorisé par la grève des marins qui eut lieu en pleine campagne électorale. La gestion municipale du maire étant violemment critiquée, celui-ci démissionne en 1914 pour être remplacé par son second Eugène Pierre.
Le préfet inquiet de la popularité du socialisme incite Chanot à se présenter aux élections législatives. Il est d’abord battu par Maximilien Carnaud qui est membre du Parti ouvrier français proche de Jules Guesde et qui sera élu 4 fois jusqu’au . Amable Chanot prendra sa revanche et sera élu député du au sous les couleurs de la Fédération républicaine.
C’est durant son premier mandat de maire qu’eut lieu, après plusieurs années d’efforts de Jules Charles-Roux et du docteur Heckel, la première exposition coloniale qui dura du au . Cette exposition qui eut un très grand succès et mettait en valeur le négoce marseillais, fut réalisée sur 24 hectares de terrains occupés par l’armée comme champ de manœuvre et situés au rond-point du Prado. Cet espace deviendra le « Parc Chanot » où auront lieu de nombreuses manifestations dont la foire de Marseille.
Décorations
Jean-Baptiste Chanot est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1895[1].
Bibliographie
- « Jean-Baptiste Amable Chanot », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.) et Madeleine Villard (dir.), Dictionnaire des marseillais, Marseille, Académie de Marseille - Édisud, , 368 p., 24 × 17 cm (ISBN 2-7449-0254-3, OCLC 52159149, BNF 37715787).
- Paul Masson sous la direction de, Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, Archives départementales, Marseille, 17 volumes, 1913 à 1927
Références et liens
- Portail de Marseille
- Portail de la politique française