Jean-Baptiste-Louis-Joseph Moreau

Jean-Baptiste-Louis-Joseph Moreau, dit Moreau père, né le à Dijon et mort le dans la même ville, est un sculpteur français.

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Jean-Baptiste Moreau
Pleurant des tombeaux des ducs de Bourgogne (vers 1823), albâtre, musée des Beaux-Arts de Dijon.
Autoportrait présumé de Jean-Baptiste-Louis-Joseph Moreau.
Biographie
Naissance
Décès
(à 58 ans)
Dijon
Nationalité
Activité
Enfants

Biographie

Né à Dijon le , Jean-Baptiste-Louis-Joseph Moreau est le fils de Prudence Poichot et de Mathurin Moreau, serrurier[1].

Élève de l’école des beaux-arts de Dijon, il travaillera tout au long de sa carrière dans la capitale de la Bourgogne[2]. Il y sculpte notamment le monument funéraire de Jean Vétu, curé de l'église Notre-Dame, mort en 1820[3]. En 1822, il réalise un bas-relief en plâtre représentant L'Adoration des mages. Cette œuvre est installée dans une chapelle de l'église Saint-Michel, à l'emplacement d'un bas-relief de Dubois détruit pendant la Révolution[3].

Marié le avec Anne-Marianne Richer (née en 1796)[4], il est le père des sculpteurs Mathurin[1], Hippolyte et Auguste Moreau[1].

Moreau est surtout connu pour sa participation à la restauration des Pleurants des tombeaux des ducs de Bourgogne, menée entre 1820 et 1827. Répondant en 1823 à une commande de la Ville de Dijon, il y travaille aux côtés d'un autre sculpteur dijonnais, Couchery, et du sculpteur ornemaniste semurois Louis Marion (1793-1873)[3]. Tandis que ce dernier sculpte des éléments architecturaux, les deux autres artistes se chargent de la statuaire. Moreau réalise notamment le gisant de Philippe le Hardi ainsi que plusieurs pleurants néogothiques[5]. Deux de ces statuettes en albâtre sont des portraits de l'architecte Claude Saintpère (1771-1854), professeur à l'école des beaux-arts de la ville, initiateur de la restauration des tombeaux, et de Louis Marion. Deux autres représenteraient, selon la tradition, Charles Févret de Saint-Mémin, conservateur du musée des Beaux-Arts de Dijon, et Moreau lui-même[6].

Outre ces pleurants[7], le musée des Beaux-Arts de Dijon conserve d'autres œuvres de Moreau, comme une réduction au tiers[8] du Puits de Moïse (vers 1831-1840, bois et plâtre, polychromie rajoutée en 1947)[9], La Mort d'Épaminondas (bas-relief en marbre) et Mars et Vénus (avant 1849, groupe en terre cuite)[2].

Moreau père meurt à son domicile dijonnais le [1]. Il est enterré à Dijon au cimetière des Péjoces.

Auguste Moreau est le premier statuaire de la famille Moreau, une dynastie de sculpteurs du XIXe et du début du XXe siècle.

Notes et références

  1. Archives départementales de la Côte-d'Or, état civil de Dijon, second registre des décès de 1855, acte no 870 (vue 40 sur 114).
  2. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au XIXe siècle, t. III (G-M), Paris, Champion, 1919 p. 478.
  3. Jean-Baptiste Noellat, Guide du voyageur et de l'amateur à Dijon, ou Statistique monumentale de la capitale de l'ancienne Bourgogne, Dijon, Bonnefond-Dumoulin, 1829, p. 60, 80 et 85.
  4. Copie de l'acte de naissance de Mathurin Moreau dans son dossier de récipiendaire de la Légion d'honneur (LH/1930/10).
  5. Bulletin des musées de France, janvier 1910, p. 44.
  6. Notice de l’œuvre sur le site du musée des beaux-arts de Dijon (consultée le 17 août 2018).
  7. Cartel de Neuf pleurants néogothiques, musée des Beaux-Arts de Dijon, inv. cat. sc. 608-617.
  8. D'après l'œuvre de Claus Sluter conservée à Dijon dans l'ancienne chartreuse de Champmol.
  9. Notice de l’œuvre sur le site du musée des Beaux-Arts de Dijon (consultée le 17 août 2018).

Annexes

Bibliographie

  • Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. II, Paris, Renouard, 1885, p. 123.
  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au XIXe siècle, t. III (G-M), Paris, Champion, 1919, p. 478.

Liens externes

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