Jean-Baptiste Drouet
Jean-Baptiste Drouet, né à Sainte-Menehould le et mort à Mâcon le , est un révolutionnaire français.
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Jean-Baptiste Drouet | |
Jean-Baptiste Drouet, (estampe anonyme, 1791). | |
Fonctions | |
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Député de la Marne | |
– (3 ans, 1 mois et 23 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (4 ans, 2 mois et 13 jours) |
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Député à la Chambre des Cent-Jours | |
– (1 mois et 28 jours) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sainte-Menehould (Marne) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Mâcon (Saône-et-Loire) |
Nationalité | française |
Parti politique | Gauche |
Profession | Militaire Maître de poste à Sainte-Ménehould Sous-préfet |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur |
députés de la Marne | |
Biographie
Il était maître de poste à Sainte-Menehould lorsque le une berline, luxueuse pour l'époque, et une petite voiture font halte dans le relais dont il a la charge. La berline a six passagers, la voiture trois domestiques en livrée jaune les accompagnant. Ils sont très pressés. Une heure après ce passage, un homme arrive, épuisé. Au nom d'un garde national qui l'a informé que Louis XVI de France a quitté Paris dans la nuit, comme de nombreux « patriotes », il chevauche au travers les différents relais du secteur afin de retrouver des traces du roi.
Jean-Baptiste Drouet fait le rapprochement avec la berline. Le nombre de passagers correspond. Il se souvient que l'équipée se dirigeait vers Varennes-en-Argonne. Aussitôt, il avertit les autorités locales. Il est choisi pour partir à cheval, avec son ami Jean-Chrysostome Guillaume. Il avertit le maire et le commandant de la Garde Nationale de Varennes. Il organise le contrôle de la berline du roi et de sa famille et fait son possible toute la nuit pour empêcher le roi de quitter Varennes jusqu'à l'arrivée de l'aide de camp de La Fayette, qui procède à l'arrestation du Roi, conformément au décret de l'Assemblée dont il était muni.
Après cet épisode, Drouet s'empressa d'aller faire son rapport à la Constituante qui lui accorda une récompense de trente mille livres puis alla au club des Jacobins et à l'Hôtel de Ville.
Élu député en à la Convention il siégea sur les bancs des montagnards. Il fut nommé membre de la commission des Vingt-quatre chargée d'inventorier les documents de l'armoire de fer. Dans le procès du roi, absent pour raison de santé lors du scrutin sur l'appel au peuple, il vota ensuite pour la mort et contre le sursis. Le , dans l'affaire de Marat, il se prononça contre sa mise en accusation. Fougueux, il était partisan d'une république dure, il disait : « Soyons brigands, s'il faut l'être, pour le salut du peuple ». Il fut envoyé en qualité de commissaire à l'armée du Nord (1793), s'enferma dans Maubeuge, assiégé par l'armée du prince de Cobourg et tomba aux mains des Autrichiens. Il ne revint en France qu'en décembre 1795, échangé avec d'autres révolutionnaires contre Madame Royale (la fille de Louis XVI). On le retrouve au Conseil des Cinq-Cents, mais il trouva que la République avait bien changé pendant sa captivité. Il fut accusé d'avoir participé à la conspiration ourdie par Babeuf, et fut arrêté le , jugé puis acquitté par le jury le . S'étant évadé dans des circonstances mystérieuses, il était aux îles Canaries quand il apprit son acquittement d'où il s'empressa de rentrer en France. Lorsqu'il fut arrêté, le public, à Paris comme en Province, a pu penser qu'il avait été emprisonné parce qu'il avait jadis arrêté le roi. Il est certain qu'un tel prisonnier embarrassait le Directoire et il est fort possible que Barras ait favorisé son évasion. Son procès, où il fut jugé par contumace, fut une formalité.
Il fut décoré de la Légion d'honneur le par Napoléon Ier et la petite histoire rapporte que l'Empereur, lui remettant cette distinction sur le site de Valmy, lui aurait dit « Monsieur Drouet, vous avez changé la face du monde ». Il fut sous-préfet de Sainte-Menehould de 1800 à 1814. À ce titre, en 1814, durant la campagne de France, il prit la tête d'un groupe de francs-tireurs qui harcelait les arrières des Alliés. Frappé par la loi condamnant les régicides, il fut exilé sous la Restauration, mais ne pouvant se résoudre à quitter son pays, il vécut à Mâcon sous le faux nom de Jean Baptiste Troué.
Il meurt à Mâcon le [1], dans une maison de la rue Carnot[2].
Bibliographie
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- Roger Vailland et Raymond Manevy, Un homme du peuple sous la Révolution, Éditions Corrêa, 1947 (réédition : Gallimard, 1979).
- Guillaume Mazeau, « Révolution et engagement politique : l'incroyable destin de Drouet de Varennes (1763-1824) », dans Cyril Triolaire (dir.), La Révolution française au miroir des recherches actuelles : actes du colloque tenu à Ivry-sur-Seine, 15-16 juin 2010, Paris, Société des études robespierristes, coll. « Collection des études révolutionnaires » (no 12), , 275 p. (ISBN 978-2-908327-71-7), p. 59-69.
Article connexe
Notes et références
- Sous le nom de Jean-Baptiste Troué, altération due au fort accent de sa compagne alsacienne voir les Archives départementales de Saône-et-Loire.
- Comme indiqué dans son acte de décès en ligne, « Maison Louis Thibert, rue Municipale N°23 ».
Liens externes
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