Jean-Baptiste Massieu
Jean-Baptiste Massieu (né le à Pontoise - mort le à Bruxelles (Belgique) était un prêtre et évêque français de la fin du XVIIIe siècle, qui exerça une activité politique pendant la période de la Révolution.
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Député français Convention nationale | |
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Évêque constitutionnel Diocèse de l'Oise | |
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Député français États généraux de 1789 | |
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(à 74 ans) Bruxelles |
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Biographie
Jean-Baptiste Massieu naquit, à Pontoise, le dans le diocèse de Rouen d'un marchand bonnetier[1]. D'origine normande, il fut d'abord professeur à Nancy puis à Vernon. Précepteur des frères Lameth, il est l'auteur d'une traduction de référence des œuvres de Lucien, qu'il publie de 1781 à 1787. Il est nommé curé de Cergy (alors orthographié Sergy), dans l'actuel département du Val-d'Oise en 1782. En 1789, il fut élu député du clergé de Senlis (Oise) aux états généraux.
Rallié parmi les premiers au Tiers, il siégea parmi les « révolutionnaires » les plus avancés. Secrétaire de l’Assemblée en , il prêta serment l’année suivante et fut, le , élu à Beauvais, évêque constitutionnel du département de l'Oise par 193 voix sur 331. Ardent démocrate, il fut un membre influent de la Société des amis de la Constitution de Beauvais.
Élu député à la Convention, il vota pour la mort du Roi. L’année suivante, il quitte l’habit ecclésiastique. Il est envoyé en mission dans les Ardennes, où il épouse la fille du maire de Givet, Marie-Odile Briquelet, et inaugure le temple de la Raison de Sedan. Sa mission se poursuit dans la Marne, où il réprime fortement les « contre-révolutionnaires ». Mais après Thermidor, il est arrêté le en même temps que Fouché. Grâce à la loi d'amnistie du 4 brumaire an IV () on le libère après quoi, en 1797, il obtient, non sans peine, un poste de professeur à l'école normale de Versailles (Seine-et-Oise), avant d'être nommé plus tard, sur proposition de Carnot, archiviste aux bureaux de la guerre. Il conserva cette fonction sous l'Empire et rassembla de précieuses collections.
Proscrit en 1815 comme régicide, il s'exile à Bruxelles (Belgique). Malgré ses demandes et l’appui du duc de Richelieu, il n'est pas autorisé à rentrer en France et meurt dans la misère le .
Notes et références
- Eugène Welvert, « Jean-Baptiste Massieu », Revue d'histoire de l'Église de France, t. 7, no 36, , p. 241 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- « Jean-Baptiste Massieu », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].
Articles connexes
Liens externes
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