Jean-Baptiste Royer

Jean-Baptiste Royer, né à Cuiseaux, le , mort à Besançon (Doubs), le , est un prélat et homme politique français qui fut député à la Convention nationale et au Conseil des Cinq-Cents, évêque constitutionnel de l'Ain puis de la Seine.

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Biographie

Il était fils de médecin. Entré dans les ordres, il devint curé de Chavannes-sur-Suran. Élu le , député suppléant du clergé aux États généraux par le bailliage d'Aval, il fut admis à siéger le à l'Assemblée constituante, en remplacement d' Ignace-François-Xavier Bruet, curé d'Arbois, démissionnaire. Il prêta serment à la Constitution civile du clergé, et fut élu évêque de l'Ain en . Au Club des Jacobins, il s'opposa à Billaud-Varenne lorsque ce dernier proposa de proclamer la République. Élu le député de l'Ain, le 3e sur 6 avec 290 voix sur 372 votants, à la Convention nationale, il siégea parmi les modérés.

L’interrogatoire de « Louis le dernier » par la Convention.

Lors du procès de Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, pour la ratification du jugement du peuple, pour « la réclusion pendant la guerre et le bannissement à la paix » et pour le sursis. Le , il vota pour la mise en accusation de Marat, et, le 28 mai, pour le rapport du décret qui, à l'initiative des Montagnards, avait cassé la Commission des Douze la veille, et dont les Girondins obtinrent le rétablissement. Il protesta contre la proscription des Girondins lors de la journée du 2 juin 1793, ce qui provoqua son décret d'arrestation le 3 octobre. Il ne revint siéger à la Convention que le 18 frimaire an III ().

Fin 1794, il constitua avec Grégoire, Desbois et Saurine le groupe des « Évêques réunis à Paris » qui se donna pour mission de régénérer l’Église de France gravement affaiblie par la campagne de déchristianisation et les démissions d’évêques et de prêtres.

Notre-Dame de Paris au XVIIIe siècle.

Élu par ses collègues, conformément au décret des deux tiers, le 4 brumaire an IV () au Conseil des Cinq-Cents, il y siégea jusqu'au , devint évêque constitutionnel de la Seine, siégant à Paris, et fut installé à Notre-Dame de Paris le . Compromis dans le discrédit de l'Église constitutionnelle, il démissionna en 1801 et se retira à Besançon auprès de l'archevêque Claude Le Coz, qui le fit chanoine de Besançon. Royer adressa au pape Pie VII la rétractation de ses serments révolutionnaires, et se voua, dans les dernières années de sa vie, au service des malades.

Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

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