Jean-Baptiste Stoppa

Jean-Baptiste Stoppa, (que l'on trouve également écrit Stuppa) né le à Chiavenna et mort le [1] à Mons, est un officier suisse au service de France.

Biographie

Fils de Jean Baptiste Stoppa et de Lavinia Stoppa, cf. famille Stoppa, et frère de Pierre ou de Jean-Pierre Stoppa, Jean-Baptiste étudie la théologie protestante à l'université de Leyde (Pays-Bas)[2], puis, en 1652, occupe un poste pastoral à Londres où il se lie d’amitié avec Thurlow, secrétaire et unique ministre d’Olivier Cromwell (1599-1658). De 1654 à 1657, Cromwell le charge de diverses missions diplomatiques [2],[3].

Cependant ses rapports étroits avec l’ambassadeur d’Espagne à Londres le rendent suspect aux yeux de Cromwell, qui le soupçonne d’intelligence avec cet ambassadeur. Il doit quitter précipitamment Londres et émigrer en Hollande. En 1665, il revient en France, se convertit au catholicisme et rejoint son frère aîné Jean-Pierre Stoppa pour entamer une carrière militaire. Il devient en 1667 capitaine d’une compagnie franche au service de la France[4],[5].

Le , Jean-Baptiste Stoppa est nommé Lieutenant-colonel du régiment de Stoppa le Vieux. Il sert en cette qualité lors de l’expédition de Hollande. En 1673, à Utrecht, il publie un traité très critique pour les hollandais, "La religion des Hollandais"[6] il se lie avec Spinoza[5]. En 1675, il est présent aux batailles de Liège, de Dinant, de Huy et de Limbourg et participe en 1676 aux sièges de Landrecy, de Condé et de Saint-Guillain.

Le , le roi le nomme colonel d’un régiment suisse qu’il venait de lever. Ce régiment est appelé Stoppa le Jeune, pour le distinguer de celui de son frère Jean-Pierre Stoppa[1]. Avec ce régiment, il combat en Sicile du au , sous les ordres du maréchal Louis Victor de Rochechouart duc de Vivonne (1636-1688).

Il est décrit par Charles du Monceau de Nollent, intendant de police finances et vivres des armées du roi, dans une lettre à François Michel Le Tellier de Louvois « de fort méchant personnage », tandis que François III d’Aubusson, duc de La Feuillade (1631-1691), dans une lettre également écrite à Louvois, le qualifie « d’homme de très bon esprit »[7].

En 1685, pendant une courte période de paix, il voyage en Suisse et en Italie avec Gilbert Burnet, évêque de Salisbury, qui lui rend hommage dans ses mémoires[réf. nécessaire]. En 1687, il est au camp de Maintenon et en 1688 à Bonn. Le , il est nommé brigadier, et se bat dans les Ardennes, puis en France ; il est blessé à la bataille de Fleurus le .

En 1690, Jean-Baptiste Stoppa rédige un mémoire intitulé Justification des colonels du pays des Grisons qui servent la France. Ce mémoire, imprimé à Paris, est adressé aux trois Ligues Grises[8].

Il meurt à Mons, en Belgique, le des suites d’une blessure reçue à la bataille de Steinkerque où il se distingua par sa bravoure[9].

Liens externes

Articles connexes

Références

  1. Baron de Zürlauben, Histoire militaire des suisses, Paris, Desaint et Saillant, tome 3 page 91
  2. Emmanuel May, Histoire militaire de la Suisse, Lausanne, Suisse, J. P. Heubach et compagnie, , tome 6, pages 97, 100, 101 et 258.
  3. Abbé François Girard, Histoire abrégée des officiers suisses..., Fribourg, Suisses, B. Louis Piller, , tome 3, pages 104, 111 et 112.
  4. May de Romainmotier, Histoire militaire de la Suisse, Lausanne, Suisse, J. P. Heubach et compagnie, , tome 6, pages 97, 100 101 et 258.
  5. Journal officiel de la République française, 13 octobre 1925, page 9856, rapport Académie des sciences morales et politiques, séance du samedi 10 octobre 1925.
  6. Jean Baptiste Stoppa, La religion des hollandais, Paris, Chez Francois Clousier et Pierre Auboüin, , toutes les pages
  7. Émile Laloy, La révolte de Messine, l'expédition de Sicile et la politique française en Italie, Paris, C. Klincksieck, , tome 3, pages 583 et 584.
  8. Baron de Zürlauben, Histoire militaire des suisses, Paris, Desaint et Saillant, tome 2, page 114.
  9. L. Paris, L'impôt du sang, Paris, Librairie H. Champion, , tome 3, 1ère partie, page 295.
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