Jean-Christophe Parisot de Bayard
Jean-Christophe Parisot de Bayard, né Jean-Christophe Parisot[1] le à Douala (Cameroun) et mort le à Montpellier[2], est un diacre permanent et haut fonctionnaire français. Myopathe, il devient, en 2012, le premier préfet handicapé de France[3].
Secrétaire général de la préfecture du Lot | |
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Louis-Xavier Thirode (d) Frédéric Antiphon (d) | |
Préfet |
Naissance | |
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Décès |
(à 53 ans) Montpellier |
Nom de naissance |
Jean-Christophe Pierre Parisot |
Nom officiel |
Jean-Christophe Parisot de Bayard |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Personne liée | |
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Distinctions |
Biographie
Jeunesse et études
Jean-Christophe Parisot de Bayard est le petit-fils de Jean Parisot, héros de la résistance d'Épinal, mort en déportation[réf. souhaitée].
Atteint d’une maladie génétique évolutive, la myopathie, il est l'initiateur de mouvements citoyens favorables à la participation des personnes en situation de handicap à la vie démocratique française.
Étudiant à l'Institut d'études politiques de Paris, il est en 1986 vice-président du comité Sciences-Po avec Chirac. Il fonde la Ligue nationale des étudiants handicapés en 1989, rédige le premier livre blanc en faveur des étudiants handicapés et devient porte-parole des étudiants handicapés au ministère de l'Éducation nationale auprès de François Bayrou, ministre de l'époque. La même année, il obtient le diplôme de l'Institut[4]. L’année suivante, il obtient un DEA en sociologie.
Après avoir rédigé le Manifeste des citoyens handicapés, avec pour parrain Hubert Reeves, Jean-Christophe Parisot lance, en 1992, le Trophée de l'intégration avec l'aide de Nicolas Hulot et l’Observatoire des politiques locales du handicap.
En 1995, il devient docteur en science politique[5], puis rédige en 1997 avec Jacques Vidart (maire PS d'Evry)[Qui ?] un rapport sur le financement local de la demande sociale.
Fondateur et président du Collectif des démocrates handicapés, créé le à l'Assemblée nationale pour « rendre à la démocratie les éternels oubliés », il se déclare candidat aux élections présidentielles de 2002 et de 2007 mais n'obtient pas les parrainages nécessaires. En effet, en 2002, il reçoit seulement le soutien de 16 maires ; néanmoins, plus du double le soutienne en 2007, autour de son slogan, « Loi handicap, une chance pour la France ».
Parcours professionnel
En , le ministre de l'Éducation nationale Gilles de Robien le nomme au poste de délégué ministériel à l'Emploi et à l'Intégration des personnes handicapées. La création de ce poste, rattaché auprès du directeur général des ressources humaines du ministère, lui permet de favoriser le recrutement de personnes handicapées au sein de l'Éducation nationale, principal employeur de France, et ainsi de faciliter leur intégration. Ce poste lui permet également de faire de nombreuses recommandations, auprès de Xavier Darcos et de Valérie Pécresse afin de faciliter l'accès à l'enseignement supérieur des personnes handicapées[6]. En même temps, il lance le dispositif Aide-Handicap-École.
Président du comité de soutien de Brigitte Fouré (UDF-centriste) de 2007 à 2014, il est fait chevalier de l'ordre national du Mérite par Valérie Létard, secrétaire d'État aux Personnes handicapées.
Aussi, après avoir été administrateur territorial en 1997 puis administrateur civil en 2007, il est nommé secrétaire général de la préfecture du Lot, le , et devient ainsi le premier membre du corps préfectoral en situation de handicap. Le , il est promu sous-préfet hors cadre puis est nommé le préfet en mission de service public sur le thème de l'exclusion. Par la même occasion, il devient le premier préfet handicapé de France.
Il travaille avec François Chérèque, inspecteur général des affaires sociales, dans la mise en œuvre du plan de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale et avec Régis Guyot, délégué interministériel chargé de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
À côté de son engagement politique, associatif et sociétal, Jean-Christophe Parisot a été ordonné diacre permanent de l'Église catholique en France le (à 35 ans, soit le plus jeune[réf. souhaitée]). En pleine polémique sur le Téléthon, il lance l'opération « Cathos pour le Téléthon » et reçoit alors le soutien de l'évêque d'Évry. Il est régulièrement appelé à faire des enseignements dans les rassemblements religieux (Lourdes, Paray-le-Monial). Il a écrit Jésus, visage de Dieu (éditions Baudelaire, 2019).
Également romancier, il a publié en 2009 Ce mystérieux Monsieur Chopin[7] ; en 2010 Le Rêve nubien[8] et en 2014 Louis XVII - dernières nouvelles du roi-Perdu[9].
Le , la ministre la Justice Christiane Taubira a signé un décret l'autorisant à relever son nom de famille du patronyme de Bayard, en l'honneur du fait qu’il se prétende, preuves à l’appui[Lesquelles ?], issu d’une tante de Pierre Terrail de Bayard, dit le Chevalier sans peur et sans reproche. À noter qu’il se présentait lui-même à tort comme « descendant » du chevalier[10], tout en reconnaissant que « ce n'est pas une descendance en ligne directe »[11].
Le , Manuel Valls le fait chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur.
Par décret du président de la République en date du , Jean-Christophe Parisot de Bayard, administrateur civil hors classe, est, sur sa demande, titularisé en qualité de préfet.
En , il est nommé président du CORA de l'Hérault (Comité opérationnel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme).
Le , le président international de la Renaissance française, Denis Fadda, lui remet la médaille d'or de l'association au titre de la Solidarité.
En , il publie un essai sur les conséquences sur la société de la GPA et de la PMA, Bébés 2.0, De l'ubérisation de la filiation[12]. En janvier 2020, il publie Le Manifeste des humains fragiles où il alerte les lecteurs sur la situation des oubliés de la République.
Vie privée
Jean-Christophe Parisot de Bayard était marié et père de quatre enfants[3].
Le 22 juin 2002, Jean-Christophe Parisot a été ordonné diacre pour le diocèse d’Amiens[13].
Atteint d’une maladie génétique (myopathie), Jean-Christophe Parisot est décédé des suites de cette dernière. Il avait 53 ans.
Publications
Notes et références
- Il a relevé en 2012 le nom de Bayard de ses ancêtres par décret du ministre de la Justice.
- , Jean-Christophe Parisot, préfet et diacre, est mort sur la-croix.com, 19 octobre 2020
- Thierry Hillériteau, « Jean-Christophe Parisot, chasseur de stéréotypes », Le Figaro, encart « Culture », mercredi 26 février 2014, page 37.
- http://www.sciences-po.asso.fr/profil/jeanchristophe.parisot89.
- http://www.sudoc.fr/096970154.
- « Le Handicap, une chance pour l'École », préfacé par le ministre Gilles de Robien.
- Ce mystérieux Monsieur Chopin, éditions L'Harmattan
- Le Rêve nubien, éditions Privat
- Louis XVII - dernières nouvelles du roi-Perdu, éditions Christian
- « Ce descendant du chevalier Bayard dit avoir retrouvé le crâne de son ancêtre », sur www.ladepeche.fr (consulté le )
- Par Claude Massonnet Le 3 mars 2017 à 10h12, « Le préfet descend du chevalier Bayard », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Bébés 2.0, De l'ubérisation de la filiation, éditions Chapitre.com
- https://www.rcf.fr/ecologie-et-solidarite/portrait-de-diacre?episode=52200
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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