Jean-Claude-Louis de Quélen

Jean-Claude-Louis de Quélen, comte de Quélen, seigneur de Villechevalier et de Quistillic, né le et mort le [1] à Plouagat, est un officier de marine et aristocrate français du XVIIIe siècle. Il sert dans la Marine royale pendant la guerre de Sept Ans et la guerre d'indépendance des États-Unis et termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre (1785). Hostile à la Révolution, il meurt en 1802.

Jean-Claude-Louis de Quélen
Comte de Quélen
Naissance
Décès
à Plouagat
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Arme  Marine royale française
Grade Chef d'escadre
Années de service 17381785
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
Commandeur de l'Ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem
Admis aux honneurs de la Cour

Biographie

Origines et famille

Il est le fils de Maurille Louis de Quélen, comte de Quélen, seigneur de Saint-Bihy, La Roche, La Villechevalier et Quistillic (1685-) et de sa femme, Hélène Berthou, dame de Lanrivion (†1758)

Carrière dans la Marine du Roi

Il entre jeune dans la Marine royale, il intègre une compagnie de garde-marine le [2]. Promu enseigne de vaisseau le [2], il est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandeur de l'Ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem (1763). Il est nommé lieutenant de vaisseau puis capitaine d'une compagnie le [2].

Il est appelé au commandement du vaisseau Le Sphinx, le [2], il reçoit l'ordre de se réunir à l'escadre de M. de Beaussier. Le , les États de la province de Bretagne offrent au Roi, par acclamation unanime des trois ordres, un vaisseau de 100 canons, et nomment le comte de Quélen pour aller vers le Roi[3]. Il est fait Commandeur de l'Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem en 1763 [2].

Le , le comte de Quélen est promu au rang de capitaine de frégate[2] ; le , à celui de capitaine de vaisseau. Admis aux honneurs de la Cour le , il est aussi professeur des enfants royaux, les futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Le , il est nommé chef d'escadre[2]. Blessé d'un éclat de bombe au siège de Louisbourg, il est fait prisonnier par les Anglais.

En 1790, il achète à la marquise de La Fayette, épouse du célèbre marquis de Lafayette, le manoir de Kermartin où est né et mort saint Yves[2] ; cette propriété passe ensuite à son fils Mgr Hyacinthe-Louis de Quélen, archevêque de Paris. Comme bon nombre d'aristocrates pendant la Révolution française, le comte de Quélen se fait discret. Ses sentiments envers les idées nouvelles sont néanmoins sans équivoques. Dans une lettre datée du à son ami M. Conen de Saint-Luc, il manifeste des velléités de dérouiller la vieille épée que, depuis quatre ans, il avait mis au croc. S'il la dérouilla, il ne s'en servit pas puis qu'il vit à Paris dans une relative obscurité jusqu'à sa mort en 1802.

Mariage et descendance

Le comte de Quélen épouse, par contrat du , mademoiselle Antoinette-Marie-Adélaïde Hocquart, fille mineure de Louis-Jacques-Charles Hocquart, chevalier, seigneur de Coeuilly et autres lieux, et de Marie-Suzanne-Éléonore Bergert[4]. De cette union naissent :

Notes et références

  1. 9 vendémiaire an XI
  2. Chebrou de Lespinats 2012, p. 8
  3. Extrait du registre des États de Bretagne
  4. Le contrat est passé et signé en présence et de l'agrément du Roi, du Dauphin (futur Louis XVI), du Comte de Provence (futur Louis XVIII), du Comte d'Artois (futur Charles X), de Mesdames de France, du duc de Penthièvre, etc. Le Comte de Quélen était assisté de Paul-Jacques de Quélen, Prince de Carencv-, Duc de La Vauguyon, Pair de France, du Duc et de la Duchesse d'Aiguillon. La Comtesse de Quélen était assistée desdits Seigneurs et Dames, ses père et mère, de Messire Antoine-Louis Hyacinthe Hocquart, Conseiller du Roi en la cour des Aides de Paris; de Messire Louis-Claude-François Hocquart de Mouy, Conseiller du Roi en la cour de Parlement de Paris, et de Messire Louis-hyacinthe Hocquart, Chevalier, officier au régiment des gardes-françaises, ses frères; de Messire Gilles Hocquart, Chevalier, Conseiller d'État, Intendant général des classes; de Messire Jean-Hyacinthe-Emmanuel Hocquart, Chevalier, Seigneur de Loysail et autres lieux, Conseiller du Roi en ses conseils, Président au Parlement de la deuxième chambre des requêtes du Palais, son cousin germain; Anne-Pierre de Montesquiou, Marquis de Montesquiou, Baron de Montesquiou, premier Baron d'Armagnac, Seigneur d'Ozon, etc., etc., Brigadier des armées du Roi, Gentilhomme de la Manche du Dauphin, son cousin germain à cause de Dame Jeanne-marie Hocquart son épouse; et de Très Haute et Très Illustre Dame Marie-anne Hocquart, veuve de Hugues-René de Cossé-Brissac, comte de Cossé, sa cousine germaine.

Voir aussi

Sources et bibliographie

Article connexe

Liens externes

  • Portail du monde maritime
  • Portail du royaume de France
  • Portail du XVIIIe siècle
  • Portail de l’Armée française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.