Jean-Claude Wolff
Jean-Claude Wolff, né à Neuilly-sur-Seine le , est un compositeur français de musique contemporaine.
Pour les articles homonymes, voir Wolff.
Ne doit pas être confondu avec Claude Wolff.
Naissance |
Neuilly-sur-Seine, France |
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Activité principale | Compositeur |
Formation | Conservatoire de Paris |
Maîtres | Maurice Ohana, André Jolivet, Henri Dutilleux, Jean-Pierre Guézec, Michel Philippot, Ivo Malec, Jean-Etienne Marie, Franco Donatoni |
Biographie
Jean-Claude Wolff se forme au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans les classes d’écriture, d’analyse, d’histoire de la musique puis de composition avec des maîtres aussi distincts que Maurice Ohana, André Jolivet, Henri Dutilleux, Jean-Pierre Guézec, Michel Philippot et Ivo Malec. Dans le même temps, il participe aux stages d’électroacoustique de Jean-Étienne Marie au Centre international de recherche musicale.
Il est pensionnaire de l'Académie de France à Rome, ce qui lui permet de séjourner à la Villa Médicis de 1978 à 1980. Il est lauréat du concours de composition des Jeunesses musicales (Belgrade, 1979) et du premier concours de composition des « Vienna Modern Masters » (Vienne, 1990). À ce titre, ses symphonies no 2 et 4 ont été enregistrées sur CD (VMM, Vienne, Autriche).
Foncièrement indépendant en matière d’esthétique, Jean-Claude Wolff aime nourrir son imaginaire de maints champs artistiques connexes : le cinéma qui le passionne, la peinture et la littérature.
Depuis 1998, il se consacre à l’écriture pour larges ensembles tels que Psaumes, pour sept chanteurs et ensemble instrumental, Sinfonietta pour orchestre. Ces œuvres peuvent être considérées comme le vaste prélude d’un opéra – Le Quatuor, sur un livret de Rory Nelson - sur lequel Jean-Claude Wolff travaille depuis 2002. La composition de cet opéra en trois actes est soutenue par la Fondation Beaumarchais. Jean-Claude Wolff a été, de 2006 à 2008, artiste en résidence à l’abbaye de la Prée (Fondation « Pour que l’Esprit Vive »), où il effectue encore de fréquents séjours.
Le compositeur conserve à son catalogue quelque soixante-dix œuvres. Au côté de ses huit symphonies qui constituent à elles seules un corpus impressionnant dans le paysage de la création contemporaine, c’est le piano (« Crépuscules », « Onze Préludes », « Cinq Mantras ») et la musique de chambre – souvent associés à la voix – qui semblent servir au mieux l’esthétique de Jean-Claude Wolff, laissant percevoir au plus près ses thèmes d’inspiration. Le choix des vers d’Andrée Chedid dans Poèmes d’alliance (2000) ou ceux de Georg Trakl dans Rosenkranzlieder (2007) pour ondes Martenot, guitare et voix, et dans Trakl-Lieder (2008) fait écho à la quête d’essentialité qui oriente désormais son cheminement musical dans un accord profond avec les manifestations de la vie intérieure. En témoigne également son Magnificat, créé en juin 2009 lors du 15e Festival « Les voix du prieuré », dans l'église abbatiale du Bourget-du-Lac.
Le compositeur a terminé l'opéra Le Quatuor en .
De nouveau dans le cadre de l'abbaye de La Prée, il a composé la musique de « Murmures d'archive », pour un film de Fabienne Morel, spectacle vivant, selon la dénomination de celle-ci, unissant montage de films d'archives tournés par des amateurs, intervention « en direct » de comédiens, et musique pour soprano et ensemble de chambre, exécutée également en direct. Cette démarche s'est poursuivie avec une autre œuvre Mémoire lointaine, toujours sur un montage de Fabienne Morel, où s'intègrent des projections de cartes postales anciennes et quelques phrases dites par un acteur. Dans la même démarche, il a composé la musique du film Pensées-du-Japon du cinéaste Yann Kassile.
Jean-Claude Wolff a composé récemment un cycle de mélodies pour baryton et piano, "Le guetteur mélancolique", sur des poèmes d’Apollinaire, et vient de terminer plusieurs pièces de musique de chambre : une œuvre pour saxophone sopranino et petit ensemble, "Éclats d’exil", une pièce pour alto principal, deux guitares et contrebasse, "Exil en cordes", ainsi qu’une pièce pour piano d’une certaine ampleur, "Exil d’enfance".Une des compositions récentes de Jean-Claude Wolff est une œuvre pour flûte solo et 24 flûtes, "Chansons symphoniques", destinée à Pierre-Yves Artaud et à l’Orchestre de Flûtes Français. Ces partitions peuvent être considérées comme les prémisses d’une œuvre orchestrale à laquelle il songe depuis quelques années … Dans cette attente, Jean-Claude Wolff a composé une œuvre pour baryton et piano, "Ma petite colombelle ...", sur des poèmes de Ronsard, et, toujours avec les mêmes interprètes (Philippe Cantor, Sophie Rives) avec qui s'est tissée une belle complicité musicale et amicale, il a en projet une nouvelle pièce sur des textes de Max Jacob. Dans un certain esprit presque "mystique", il vient de terminer () une pièce pour ondes Martenot et cinq instruments à vent, auxquels se joint à la fin une voix de soprano sur un extrait en grec d'un texte de Saint Paul (fin de la 2e lettre aux Corinthiens).
Enfin, Jean-Claude Wolff compose actuellement deux séries d'œuvres en évolution constante: "Feuillets", pour piano, pièces dédiées à l'amitié, au souvenir, à la nostalgie et à l'espérance, et "Hommage à Messiaen", pour flûte à bec soit seule, soit mêlée à d'autres instruments qui peuvent sembler lointains quant à leur histoire ou leur sonorité, mais qui se mêlent merveilleusement à celle-ci (clarinette, ondes Martenot,accordéon).Il continue aussi à se consacrer à la voix, avec "Escaliers disloqués", pour mezzo-soprano et deux clarinettes (ou deux saxophones), sur un poème de la poétesse coréenne Lee Sumyeong, et "Quatre poèmes verlainiens", pour soprano, baryton et piano, sur des poèmes de Paul Verlaine.Plus récents, "Atelier en apesanteur", sur une formation inspirée de la musique ancienne, soprano (ou mezzo-soprano), flûte à bec et guitare, sur des vers de la poétesse Agnès Adda, et "Chansons moyenâgeuses" pour soprano et piano. Cette recherche se poursuit avec deux courts cycles sur des vers d'Odile Lefranc, "Cinq poèmes" et "Approcher Vénus" pour soprano et piano, avec "Zwielicht" pour soprano, ondes Martenot et piano sur des vers de Michel Passelergue, où poète et compositeur évoquent les derniers instants de la vie musicale de Schumann, avec " Lettres à Ophélie", également sur un texte de Michel Passelergue, avec "Ode à Mathurin", pour voix et piano sur des vers humoristiques écrits par le compositeur, avec "Une chanson du mal-aimé", pour baryton et flûte, sur des vers d'Apollinaire, et enfin avec "Imploration", sur le texte de l'Ave Maria.
Grâce à l'amitié nouée avec les interprètes de l'ensemble "Traces d'aujourd'hui", et avec Nigel Keay, altiste et compositeur, le compositeur a écrit plusieurs œuvres nées de cette collaboration. Citons "Chants d'exil" pour trio de clarinettes, "Sept miniatures" pour deux violons, "Rhein-Erinnerung" pour clarinette, alto et piano.
Jean-Claude Wolff a actuellement l'idée d'un opéra de chambre à partir du roman de Jean Rhys, "Quai des Grands-Augustins"
Il est l'initiateur et le directeur artistique de l'ensemble de musique contemporaine "Traces d'aujourd'hui".
Notes et références
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Site de Jean-Claude Wolff
- « ContemporaryMusic Offline »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Extraits d’archives sonores d’œuvres de Jean-Claude Wolff, sur ContemporaryMusicOnline (portail de la musique contemporaine).
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