Jean-François Curée

Jean-François Curée, comte de la Bédissière, né à Pézenas [1] (province de Languedoc) le , mort à Pézenas le , est un homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Pour les articles homonymes, voir Curée (homonymie).

Jean-François Curée de la Bédissière
Fonctions
Député de l'Hérault

(1 an et 14 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 11 jours)
Député au Conseil des Cinq-Cents

(1 an, 8 mois et 13 jours)
Membre du Tribunat
(7 ans, 7 mois et 19 jours)
Membre du Sénat conservateur

(6 ans, 9 mois et 18 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Pézenas (Hérault)
Date de décès
Lieu de décès Pézenas (Hérault)
Nationalité Française
Parti politique Plaine
Bonapartiste
Distinctions Comte de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
députés de l'Hérault

Biographie

Curée est propriétaire viticole à Saint-André-de-Sangonis, au moment de la Révolution française. L'adhésion qu'il donne aux idées nouvelles lui permet de devenir, en 1790, membre du directoire du département puis, le , député de l'Hérault à l'Assemblée législative[2]. Il prend place dans la majorité mais sans jouer aucun rôle dans cette Assemblée.

Réélu[3], le , membre de la Convention nationale par le même département, le 3e sur 9 : il siége obscurément parmi les modérés et répond, dans le procès de Louis XVI, au 3e appel nominal :

« Je vote pour la réclusion pendant la guerre, et la déportation à l'époque de la paix. »

Après la session, il revient dans son département, la loi du ayant interdit le séjour de Paris aux ex-constitutionnels non pourvus d'emplois publics.

Assassinat des Plénipotentiaires Français à Rastadt (). Typogravure originale de Boussod et Valadon d'après C. Monet, 1893.

En , il adresse à ce sujet une réclamation au Conseil des Cinq-Cents, et, l'année suivante (24 germinal an VI), vient siéger lui-même dans ce Conseil comme député de l'Hérault. Après l'assassinat des plénipotentiaires français à Rastadt, l'Assemblée décide, sur sa motion, que le nom des victimes est maintenu sur la liste des députés, et qu'à chaque appel nominal, il est répondu :

« Que le sang des plénipotentiaires français retombe sur la maison d'Autriche ! »

Il proteste contre la déclaration de la patrie en danger, et, favorable au coup d'État du 18 brumaire, est nommé, le 4 nivôse an VIII, membre du Tribunat. Il appuie l'organisation des tribunaux spéciaux, est nommé membre de la Légion d'honneur le 4 frimaire an XII, et, sollicité par le Premier consul en raison de la formule qu'il prononce au Tribunat le lendemain de l'exécution du duc d'Enghien "Je suis enchanté, Bonaparte s'est fait de la Convention !", demande le 4 floréal, à faire une motion d'ordre, et propose que le gouvernement de la République soit confié à un empereur héréditaire en la personne de Napoléon Bonaparte.

« Hâtons-nous, mes chers collègues, dit-il, de demander l'hérédité de la suprême magistrature ; car, en votant l'hérédité d'un chef, comme disait Pline à Trajan, nous empêcherons le retour d'un maître. Le siècle de Bonaparte est à sa quatrième année et la nation veut un chef aussi illustre que sa destinée. »

La motion est votée, et son auteur promu (25 prairial suivant) commandant de la Légion d'honneur.

L'Empereur le fait entrer au Sénat conservateur, le , après la suppression du Tribunat, et le crée, le , comte de La Bédissière. La chute de l'Empire (1814) le rend à la vie privée.

Curée a la réputation d'un helléniste distingué.

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du comte de La Bédissière de l'Empire

D'argent, parti de sinople ; l'argent chargé d'un volume ou rouleau de sable posé horizontalement, ce rouleau se développe et on y voit écrit en lettres d'or : à « Jove Principium » ; le sinople chargé d'un chêne d'or ; franc-quartier des comtes-sénateurs.[4]

  • Livrées : bleu, blanc, gris américain, et verd dans les bordures seulement[4].

Sources

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Curée (Jean-François), comte de La Bédissière », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
  • Jean Sagnes, Les députés de l'Hérault aux assemblées révolutionnaires, Lacour, 1996.
  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia. ;

Notes et références

  1. Né à Pézenas d'après « Jean-François Curée », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition].
  2. Par 383 voix sur 459 votants.
  3. Avec 365 voix sur 485 votants.
  4. « BB/29/974 page 134. », Titre de comte accordé à Jean, François Curée. Bayonne ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  5. « Cote LH/641/23 », base Léonore, ministère français de la Culture

Liens externes

  • Portail de la Révolution française
  • Portail du Premier Empire
  • Portail de l’Hérault
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.