Jean-François Joseph Debelle

Jean-François Joseph Debelle, né le à Voreppe, mort le à Saint-Raphaël, est un général français.

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Jean-François Joseph Debelle
Portrait de Debelle par Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy, 1837.
Biographie
Naissance
Décès
(à 35 ans)
Saint-Raphaël
Nationalité
Activité
Enfant
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflits
Distinction
Archives conservées par

Carrière militaire

Guerres révolutionnaires

Il participe en à la bataille de Fleurus, en tant que général de brigade à titre provisoire. Ce "provisoire", attribué en , est confirmé en septembre, et prolongé jusqu'en novembre, date à laquelle il passe général de brigade à titre définitif. Il est à la prise de Düsseldorf en 1795, où la ville sera bombardée, avant que l'armée française ne rase ses fortifications.

Armée d'Italie

À la suite de la bataille de Novi, il est chargé de diriger la retraite de l'artillerie jusqu'en France.

Saint-Domingue

Debelle est désigné, le , quelques jours seulement avant le départ de la flotte, pour commander l'artillerie de l'expédition de Saint-Domingue, lors de la Révolution haïtienne sous le commandement du général Charles Victoire Emmanuel Leclerc.

Peu après le débarquement au Cap, le , il se met à la tête d’une colonne de secours envoyée dégager le général Jean Joseph Amable Humbert à Port-de-Paix, mais il est battu à son tour par le général haïtien Jacques Maurepas, le . Dans son rapport à Leclerc, Debelle rejette toute la responsabilité de cette attaque coûteuse sur Humbert, alors même que celui-ci, échaudé par ses précédents échecs, avait vainement tenté de tempérer ses ardeurs. Humbert est néanmoins placé aux arrêts à bord de la flotte française, puis plus tard renvoyé en France où il sera mis en retraite.

Une fois que Maurepas a fait sa soumission à Leclerc, Debelle se lance à la poursuite du général Jean-Jacques Dessalines : se laissant une fois encore emporter par son tempérament fougueux, il s’aventure sous les murs de la Crête-à-Pierrot où il est grièvement blessé, le . Évacué, il réorganise ensuite l’artillerie () et tente de s’opposer au pillage généralisé de la colonie par les officiers du corps expéditionnaire (1er juin) dans une adresse à l'armée qui restera lettre morte... Il tombe malade, vers le et meurt, sans doute de fièvre jaune, à Saint-Raphaël le , à l’âge de 35 ans.

De l’avis de tous les chroniqueurs, Debelle était l’« Apollon de l’armée » (le général Sarrazin affirme même qu’il meurt au cours d’une « partie de plaisir » avec une métisse), mais était loin d’être un aussi grand penseur que séducteur…

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Nord, 5e et 6e colonnes.

Il est l'ami et le beau-frère du général Hoche : le général Hoche et le colonel Jean-François Debelle épousent le 21 ventôse an II () à Thionville Adélaïde et Justine Dechaux[2]. Il est le frère des généraux César Alexandre Debelle et Auguste Jean-Baptiste Debelle.

Divers

  • Le , une pension de 1 500 francs est accordée à son père. Cette pension est transmise à sa mort à la veuve de général, Marguerite Justine Dechaux.
  • Le nom du général Jean François Joseph Debelle est inscrit sur la 6e colonne de l'arc de triomphe de l'Étoile, pilier Nord (Grande Armée/Wagram).

Iconographie

  • D'après Apianin, Portrait de Jean François Joseph Debelle, huile sur toile. Coll. Musée de Grenoble (inv. MG 488).

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. M. Prevost et Roman d'Amat, Dictionnaire de Biographie française, Hoche (Louis-Lazare), p. 1239-1241

Sources

  • Beaubrun Ardouin, Études sur l'histoire d'Haïti, Paris, 1853-1865, t. 5.
  • Malenfant (col.), Des colonies, et particulièrement de celle de Saint-Domingue, Paris, Audibert, 1814.
  • Laura Virginia Monti, A calendar of Rochambeau's papers at the university of Florida Libraries, University of Florida Libraries, 1972.
  • Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, Paris, 1851.
  • Jean Sarrazin, Mémoires du Général Sarrazin escrits par lui-même depuis 1770, jusqu'en 1848, Bruxelles, 1848.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux de la Révolution et de l'Empire, Paris, Saffroy, 1934, tome I.

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