Jean-François de Rafélis de Broves

Jean-François de Rafélis, vicomte de Broves, né le à Draguignan[1], est un militaire et homme politique français du XVIIIe siècle. Capitaine au régiment de la marine puis Colonel d'infanterie, lieutenant du Roi à Aigues-Mortes ; député de la noblesse de Draguignan aux États généraux de 1789. Il est tué le en défendant le Palais des Tuileries où il était premier gentilhomme de la Reine Marie-Antoinette.

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Jean-Joseph de Rafélis
Comte de Broves

Naissance
Draguignan
Décès  63 ans)
Palais des Tuileries
Mort au combat
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Arme  Marine royale française
Infanterie
Grade Colonel
Années de service 17401792
Conflits Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Ordre royal et militaire de Saint-Louis (chevalier)
Autres fonctions Lieutenant du Roi à Aigues-Mortes
Député de la noblesse de Draguignan aux États généraux de 1789
Premier gentilhomme de la Reine Marie-Antoinette

Biographie

Origines et famille

Jean-François de Rafélis descend de la famille Rafélis, seigneurs puis comtes de Brovès. Originaire de Lucques, en Italie, ses membres s'établissent à Draguignan en Provence, depuis 1400, où ils font bâtir une chapelle dans l'église paroissiale. Cette famille a fourni au royaume de France plusieurs officiers généraux.

Il est le troisième fils de Joseph Barthélémy de Rafélis de Broves (1685-1758), seigneur de Broves et de Saint-Roman, et d'Anne Marguerite de Glandevès du Castelet, sœur commandeur de Glandevès (son oncle). De cette union naissent cinq fils et une fille :

Carrière militaire

Prise du palais des Tuileries le , durant la Révolution française, par Jean Duplessis-Bertaux.

Capitaine au régiment de la Marine puis Colonel d'infanterie. Fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, il prend part à la guerre de Sept Ans et est blessé à la bataille de Hastenbeck par un coup de feu, qui lui transperce le bras[2].

Il est nommé lieutenant du Roi à Aigues-Mortes. Il se voit accorder une pension de 2 000 livres lorsque cette charge sera supprimée[3]. Au moment de la Révolution, il est élu le député de la noblesse pour la sénéchaussé de Draguignan et prend part aux États généraux de 1789. Il vote avec le parti de la royauté. Il n'adhère aux décisions de la nuit du 4 août que le lendemain, sous réserve de l'accord de ses électeurs, accord qu'il reçoit le suivant.

Fidèle au Roi, il est tué glorieusement le en défendant le Palais des Tuileries où il était premier gentilhomme de la Reine Marie-Antoinette. Son arrière-petit-fils raconte cet événement en ces termes : « Mon père nous a dit que son grand-père, ayant traversé les rues qui sont perpendiculaires à la rue Saint Honoré, fut assailli sur les marches de l'église Saint-Roch et c'est là qu'il fut massacré à coup de baïonnettes vers deux heures de l'après-midi[1]. »

Mariage et descendance

Le , il épouse Élisabeth de Mourgues[2]. De cette union naissent deux filles et deux fils :

  • Joseph-Barthélémy de Rafélis de Broves|Joseph-Barthélémy de Rafélis, comte de Broves (1753-1824), contre-amiral honoraire
  • Charles François Auguste de Rafélis, vicomte de Broves (1773-1820)
  • Marie-Marguerite de Rafélis de Broves
  • Marie-Élisabeth de Rafélis de Broves

Notes et références

  1. Archives nationales du Var, p. 38
  2. La Chenaye-Aubert 1776, p. 669.
  3. État Nominatif Des Pensions, Traitemens Conservés, Dons, Gratifications : Qui se payent sur d'autres Caisses que celle du Trésor Royal, Imprimerie Nationale, Paris, 1790, 474 pages, [lire en ligne]

Voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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