Jean Joseph de Rafélis de Broves
Jean-Joseph de Rafélis, comte de Broves né le au château de Brovès, près de Fréjus, et mort le , est un officier de marine français du XVIIIe siècle. Il sert dans la Marine royale pendant la guerre de Succession d'Autriche, la guerre de Sept Ans et la Guerre d'indépendance des États-Unis et termine sa carrière avec le grade de Lieutenant-général des armées navales.
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Jean-Joseph de Rafélis Comte de Broves | ||
Portrait par Edme Quenedey des Ricets, Château de Blérancourt | ||
Naissance | au château de Brovès |
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Décès | au château de Brovès |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Marine royale française | |
Grade | Lieutenant-général des armées navales | |
Années de service | 1730 – 1782 | |
Conflits | Guerre de Succession d'Autriche Guerre de Sept Ans Guerre d'indépendance des États-Unis Bombardement de Bizerte, Tripoli et Tunis |
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Distinctions | Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Grand-Croix) Ordre de Cincinnatus |
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Biographie
Origines et famille
Jean-Joseph de Rafélis descend de la famille Rafélis, seigneurs puis comtes de Brovès. Originaire de Lucques, en Italie, ses membres s'établissent à Draguignan en Provence, depuis 1400, où ils font bâtir une chapelle dans l'église paroissiale. Cette famille a fourni au royaume de France plusieurs officiers généraux.
Il est le fils de Joseph Barthélémy de Rafélis de Broves (1685-1758), seigneur de Broves et de Saint-Roman, et d'Anne Marguerite de Glandevès du Castelet (†1768). Par sa mère, il est le neveu du commandeur de Glandevès (son oncle). Ses parents, mariés le à Draguignan. ont eu 18 enfants dont:
- Pierre André de Rafélis (1718-1794), prêtre, vicaire général du diocèse de Fréjus, vicaire général du diocèse d'Aix, prieur de Boulogne et prévôt de Toulon, il est emprisonné en 1792.
- Madeleine (née en 1720), elle épouse Jean de Théas
- Jacques Victor (1727-1747), garde du pavillon amiral, il est tué au combat le à la seconde bataille du cap Finisterre ;
- Jean-François, vicomte de Broves (1729-1792). capitaine au régiment de la marine puis Colonel, lieutenant du Roi à Aigues-Mortes ; député de la noblesse de Draguignan aux États généraux de 1789. Il est tué le en défendant le Palais des Tuileries où il était premier gentilhomme de la Reine Marie-Antoinette.
- Claude René César (-). Enseigne de vaisseau, il décède au retour de la campagne de Mahón, à l'âge de 19 ans.
Carrière dans la Marine royale
Il entre jeune dans la Marine royale et intègre une compagnie de garde-marine le , alors qu'il n'a pas encore quinze ans. Il suit alors le parcours classique de tout « officier bleu » et passe par les différents échelon de la hiérarchie. Il bénéficie alors de soutiens familiaux influents dans la Marine[1]. Promu enseigne de vaisseau en 1734 puis lieutenant de vaisseau le , il est nommé capitaine de vaisseau le , au début de la Guerre de Sept Ans.
Commandant l'escadre contre la Corse en 1768, il est fait premier comte de Brovès en 1770. La même année, il commande une flotte qui va bombarder, les 4 et , les villes de Bizerte, Tunis, Porto Farina, Tripoli, et Monastir pour venger et prévenir des actes de piraterie, coulant de nombreux batiments barbaresques et ottomans, et obtenant la liberation de commerçant français.[2].
Il reçoit son brevet de chef d'escadre le et est promu Lieutenant-général des armées navales le .
Il décède le à Brovès, à l'âge de 67 ans.
Selon l'historien Frédéric d'Agay, il appartient « à l'une des plus brillantes générations d'officiers de marine provençaux, celle de Barras St Laurent, de Grasse, Chabert-Cogolin, Fabry-Fabrègues, Faucher, Bausset, Rafélis de Broves, tous entrés au service entre 1730 et 1740 et dont la carrière se déroula jusqu'au début de la Révolution[3]. »
Mariage et descendance
Il épouse en premières noces, en 1770, Françoise Émilie Ripert de Monclar, fille de Jean-Pierre-François Ripert de Monclar, procureur général au parlement de Provence, et Catherine Fresals de Lisle. Il se remarie en 1782 à Mlle de Lestang de Parade.
Notes et références
- Frédéric d'Agay décrit ces mécanismes de cooptations. « Chaque groupe familial se présente en effet comme une pyramide ; au sommet toujours un ou deux officiers ayant commencé à servir à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe, et pouvant dans les années 1730 exercer une quelconque influence en faveur de leurs protégés. Ainsi à Draguignan, les deux baillis de Glandevès, lieutenant général et chef d'escadre, et M. de Raimondis, major général de la Marine, tué à la Hougue, sont à la tête d'un groupe très important. À la génération suivante, douze officiers de marine parmi leurs neveux, dont un lieutenant-général (Rafélis de Broves), et trois chefs d'escadre (Raimondis, Glandevès, Chailan de Moriès-Castellet) ; à la troisième génération, seize officiers de marine, dont d'Entrecasteaux et trois contre-amiraux, (Rafélis de Broves, Richery, Cambis-Velleron). »
- (en) Martijn Theodoor Houtsma, E.J. Brill's first encyclopaedia of Islam, 1913-1936, vol. II, éd. Brill, Leyde, 1987, p. 64, p. 735, [lire en ligne]
- « http://www.stratisc.org/pub_mo2_DAGAYGUER.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Christian de La Jonquière, Officiers de Marine Aux Cincinnati : Annuaire, Ferrières, Brassac, éd. de Poliphile, , 285 p. (ISBN 2868880207)
- René Borricand, Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissain, de la Principauté d'Orange, Aix-en-Provence, Éditions Borricand, , 1739 p. (ISBN 2-85397-002-7)
- André Lasseray, Les Français sous les treize étoiles, Mâcon, Imprimerie Protat frères, , 684 p. (OCLC 2114163)
- Jules Fontan, La Marine Provençale dans la guerre d'Indépendance des États-Unis, Marseille, Institut historique de Provence, , 226 p., In-8°
Articles connexes
Liens externes
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