Jean Galéas Visconti

Jean Galéas Visconti, en italien Gian Galeazzo Visconti, est un noble né le à Milan et mort le à Melegnano, seigneur de Milan en 1385, puis duc de Milan en 1395.

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Jean Galéas Visconti
Fonction
Duc de Milan
-
Titre de noblesse
Duc
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Gian Galeazzo Visconti
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Enfants
Parentèle
Barnabé Visconti (oncle)
Catherine Visconti (cousine germaine)
Blason
Carte de la péninsule italienne en 1402.
  • Archiduché d'Autriche
  • Comté de Gorizia
  • Comté de Nice
  • Comté de Provence
  • Comté de Savoie
  • Diocèse de Coire
  • Diocèse de Trente
  • Duché de Milan
  • États pontificaux
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  • Marquisat de Mantoue
  • Marquisat de Monferrat
  • Marquisat de Saluces
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  • Royaume de Sicile
  • Seigneurie de Ravenne
  • Seigneurie de Rimini
  • Seigneurie d'Urbino
  • Valais
  • Autres États

Biographie

Il était le fils de Galéas II Visconti et de Blanche de Savoie. En juin 1360, l'année de ses neuf ans, son père lui fait épouser Isabelle de Valois, âgée de douze ans, fille du roi de France Jean II le Bon, mariage[1] qui consacre l'union entre Galéas II et la famille royale française[2]. Jean Galéas devient ainsi comte de Vertus (de la cité de Vertus en Champagne), titre créé par Jean II et apporté en dot par son épouse.

L'union, assurément ultérieure, est prolifique mais ne dure guère :

  • leur premier enfant Jean Galéas naît le et meurt en 1373, âgé de sept ans ;
  • le second Azzone naît en 1368 et meurt le , âgé de 12 ans ;
  • Valentine naît en 1370 ou 1371 ;
  • le dernier, Carlo naît en et meurt bébé tandis que la mère, Isabelle, meurt des suites de l'accouchement le , âgée de seulement 24 ans.

Le père de Jean Galéas était co-seigneur de Milan avec son frère Barnabé. À la mort de son père, le , son oncle Barnabé lui concède le gouvernement de la partie occidentale de la Lombardie mais, se considérant seul seigneur de Milan, il désigne ses deux fils Ludovico et Rodolfo comme ses héritiers en mars 1379.

Jean Galéas demande à l'empereur Venceslas Ier la charge de vicaire impérial à la suite de son père, charge qui lui est concédée en janvier 1380. Barnabé néglige cette formalité et reste seul au pouvoir.

Le , pour satisfaire les projets de son oncle, Jean Galéas épouse sa cousine Catherine, fille de Barnabé. En 1385, aidé par sa mère Blanche, Jean Galéas met au point un coup d'État au détriment de son oncle beau-père.

Le , avec Jacopo dal Verme, Ottone di Mandello et Giovanni Malaspina et à la tête d'une troupe de 500 lances, il fait prisonnier Barnabé et ses deux fils Ludovico et Rodolfo et les enferme dans le château de Porta Giovia et prend le pouvoir. Barnabé meurt en prison, le , empoisonné par les soins de Jean Galéas. Jean Galéas a attendu plus de six ans pour se venger des brimades de son oncle.

Le 7 mai, Jean Galéas se rend à la forteresse de la porte Romaine (it) (Porta Romana). Le Conseil général lui confère le pouvoir sur la cité et du 8 au 14 mai, il occupe toutes les villes du fief. Seules les forteresses résistent plus longtemps.

Dès lors, ses ambitions n'ont plus de limites : en 1387, il soumet Vicence et Vérone; en 1390, c'est Padoue qui est annexée; le il obtient de l'empereur Venceslas Ier l'élévation au titre de duc contre 100 000 florins d'or ; ses prétentions de soumettre tout le nord de la péninsule italienne le lancent ensuite à la conquête de Pise, Pérouse, Assise et Sienne.

Florence, qui se sent directement menacée par les Visconti, arme une ligue qui met un terme à ses projets pan-italiens.

Jean Galéas est resté dans l'histoire pour sa folie des grandeurs. Il dépensa, par exemple, 300000 florins d'or dans de gigantesques travaux d'endiguements pour dévier à son profit le Mincio de Mantoue et la Brenta de Padoue et enlever ainsi tous leurs moyens de défense à ces deux villes. C'est aussi à Jean Galéas que l'on doit l'église et le monastère de la Certosa à Pavie[3], le début des travaux d'édification de la cathédrale (il Duomo), faisant appel aux meilleurs artistes disponibles en Europe, ainsi que le château de Pavie commencé sous son père Galéas II et achevé par ses soins. Ce palais était alors, de loin, la plus splendide résidence princière d'Europe. Il y transféra sa célèbre bibliothèque et sa grande collection de reliques sacrées en lesquelles il avait une foi tout à fait particulière.

Avant de mourir, Jean Galéas partagea l'État entre ses fils, laissant à Jean Marie le duché, à Philippe Marie le comté de Pavie et à Gabriel Marie, un enfant naturel, la seigneurie de Pise.

Il succomba à l'épidémie de peste de 1402, dans le château de Melegnano, laissant les caisses de l'État exsangues et une veuve en sérieuses difficultés financières. Après sa mort, l'état autoritaire qu'il avait maintenu avec toutes sortes de violences partit rapidement en pièces.

Descendance

De son union avec Isabelle de Valois naquirent trois enfants :

  • Valentine Visconti, héritière d'Asti, (1368-1408), mariée en 1389 à Louis (1372-1407), duc d'Orléans, et postérité ;
  • Azzone, mort en 1372, sans descendance ;
  • Charles, né en , mort jeune sans descendance.

De son union avec Catherine naquirent deux fils :

Il eut également un fils naturel, Gabriel Marie, avec sa maîtresse Agnès Mantegazza.

Notes et références

  1. Ce mariage a comme fâcheuse conséquence la lutte de succession, à partir de 1447, à laquelle participe Charles d'Orléans, leur petit-fils.
  2. La France est, à l'époque, en grave crise économique en raison de la guerre de Cent Ans.
  3. Pour de plus amples informations et d'autres images sur la chartreuse de Pavie, consulter l'article (it) Certosa di Pavia sur la Wikipédia italophone.

Voir aussi

Liens externes

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